Le vice-président du Conseil de la nation reçoit une délégation parlementaire danoise    Le délai prolongé au 27 juillet    Attaf affirme depuis Tunis que les relations algéro-tunisiennes vivent "leur plus belle époque"    215 athlètes réunis à Bouira    La liste noire s'allonge    Le recteur de Djamaâ El-Djazaïr reçoit le président du Groupe de la BID    Décès du Lieutenant-colonel Djoulem Lakhdar: le président de la République présente ses condoléances    Meziane préside la clôture de la session de formation sur les techniques de communication dans la pratique journalistique    Santé: réunion de coordination pour examiner les statuts particuliers et les régimes indemnitaires des fonctionnaires du secteur    BADR : plus de 200 milliards de DA destinés à l'investissement en 2024    Tizi-Ouzou : la 4e édition du Salon du livre amazigh de Ouacifs se tiendra du 30 avril au 3 mai    Le Gouvernement sahraoui exprime son "profond regret" concernant la position de l'administration américaine    Le ministre des Sports réaffirme son engagement à accompagner les clubs algériens vers le professionnalisme    Rebiga reçoit les membres de la commission parlementaire chargée de l'élaboration d'une proposition de loi criminalisant la colonisation    Foot: La première réunion du nouveau Comité exécutif de la CAF le 26 avril à Accra (GFA)    Blocus sioniste contre Ghaza: effets dévastateurs sur les enfants    ANP: reddition d'un terroriste et arrestation de 9 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    Ligue 2 amateur: sprint final pour l'accession à l'Est, l'ES Ben Aknoun pour accentuer son avance à l'Ouest    Mansouri rencontre à Pretoria la vice-ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération    Oran: ouverture du Salon international de la Santé "SIMEM" avec la participation de près de 200 exposants    Signature d'un protocole d'accord entre les ministères de l'environnement et de l'éducation pour l'aménagement de 2500 clubs environnementaux éducatifs    Le CSC face à l'USMA pour un exploit    L'Algérie appelle le Conseil de sécurité à plus de fermeté    L'Algérie n'ira pas à Canossa !    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    Un défi pour le développement et la sécurité de l'Afrique    Une révolution technologique en marche    Quand certains intellectuels algériens versent dans le zemmourisme à l'insu de leur plein gré    La CAN menacée ?    «Pigeon voyageur» dans l'histoire du cinéma algérien    La Cinémathèque Afrique de l'Institut français organise les «African Cinema Days» 2025 à Paris    Les chauffeurs des autobus de voyageurs reviennent à la charge !    Renforcer la communication entre l'ONSC et la société civile pour promouvoir l'action participative    Fournir les meilleurs services technologiques aux citoyens    La menace de la cocaïne gagne du terrain !    Le CRB à quatre points du MCA le leader    Boughali rencontre son homologue bahreïni    Monstre sacré du cinéma algérien    Saisie de deux kilos de kif et de cocaïne        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Chine complètement à... l'ouest
Festival de cannes
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 05 - 2015

Le maître chinois Jia Zhang-ke est à nouveau en lice pour la Palme d'or. Mercredi 20 mai, il explorait au Festival de Cannes, encore une fois, les mutations de la société chinoise actuelle. Mountains May Depart brandit l'évolution et le futur de trois Chinois pendant trois décennies.
Le maître chinois Jia Zhang-ke est à nouveau en lice pour la Palme d'or. Mercredi 20 mai, il explorait au Festival de Cannes, encore une fois, les mutations de la société chinoise actuelle. Mountains May Depart brandit l'évolution et le futur de trois Chinois pendant trois décennies.
Malgré l'optimisme affiché à l'occasion du Nouvel An qu'on est en train de fêter dans cette région entourée de jolies montagnes, la direction de la dérive est claire dès le début. Un groupe de Chinois survoltés dansent sur le rythme électro-pop Go West des Pet Shop Boys.
Et l'appel de l'ouest est chez Jia Zhang-ke égal à capitalisme, individualisme et perte des valeurs qui rongent et détruisent la société. Quatre ans après A Touch of Sin, sa fresque grandiose sur les abîmes de la Chine contemporaine, le réalisateur chinoisancre son histoire encore une fois sur un terrain personnel et industriel, autour d'une mine de charbon où l'on suit le destin de trois amis.
Sur fond d'une histoire d'amour triangulaire où la prof de danse Tao doit se décider avec qui elle va semarier, Jia Zhang-ke décrypte le mécanisme à l'oeuvre dans le monde chinois actuel. Le match est joué d'avance. Yang, le macho cynique, mais devenu propriétaire de la mine à Fenyang, remporte finalement les faveurs de la femme désirée. Et c'est naturellement Lianzi, le travailleur de mine gentil, mais sale et pauvre, qui part en exil, le jour où Kate lui apporte l'invitation pour sa fête de mariage.
Ce n'est que le début d'un long périple, mais on reste déjà sur notre faim. Un scénario visible, des images forcées et des acteurs pâles. Pendant la première moitié de la séance, la seule surprise était une panne technique du projecteur nécessitant de rembobiner le film quelques minutes seulement après son lancement. Hélas, le long métrage aussi avait beaucoup de mal à démarrer.
A-t-il tout oublié depuis son chef d'oeuvre A Touch of Sin ? Là où le scénario excellait en surprises, profondeur et humour noir, règne cette fois-ci le calme plat. Et de l'esprit acide qui guettait autrefois les autorités chinoises (d'où les applaudissements moqueurs lors de l'apparition au générique du logo du bureau de censure chinois pour le cinéma) ne reste plus rien, à l'exception de quelques allusions à une Chine qui s'échappe à ellemême et qui risque bientôt de ne plus se reconnaître.
Car Mountains may depart est une invitation à un voyage traversant trois époques. En 1999, les chemins des amis se séparent, en 2014, le mariage de Yang a déjà implosé et la santé de Lianzi a été déjà ruinée par le charbon. Et pourtant, Tao était depuis longtemps conscient des dangers. Lorsque Zang se sentait invincible à bord de son VW rouge, le clairvoyant Lianzi avait mis en garde Tao (mais ton corps est chinois). Reste alors l'avenir, situé dans le film en 2025. L'espoir se dirige vers l'Australie où Zang s'est installé avec son fils nommé Dollar. C'est cette troisième partie qui donnera tout son sens à ce film laborieux et larmoyant, hélas sans le sauver.
Malgré l'optimisme affiché à l'occasion du Nouvel An qu'on est en train de fêter dans cette région entourée de jolies montagnes, la direction de la dérive est claire dès le début. Un groupe de Chinois survoltés dansent sur le rythme électro-pop Go West des Pet Shop Boys.
Et l'appel de l'ouest est chez Jia Zhang-ke égal à capitalisme, individualisme et perte des valeurs qui rongent et détruisent la société. Quatre ans après A Touch of Sin, sa fresque grandiose sur les abîmes de la Chine contemporaine, le réalisateur chinoisancre son histoire encore une fois sur un terrain personnel et industriel, autour d'une mine de charbon où l'on suit le destin de trois amis.
Sur fond d'une histoire d'amour triangulaire où la prof de danse Tao doit se décider avec qui elle va semarier, Jia Zhang-ke décrypte le mécanisme à l'oeuvre dans le monde chinois actuel. Le match est joué d'avance. Yang, le macho cynique, mais devenu propriétaire de la mine à Fenyang, remporte finalement les faveurs de la femme désirée. Et c'est naturellement Lianzi, le travailleur de mine gentil, mais sale et pauvre, qui part en exil, le jour où Kate lui apporte l'invitation pour sa fête de mariage.
Ce n'est que le début d'un long périple, mais on reste déjà sur notre faim. Un scénario visible, des images forcées et des acteurs pâles. Pendant la première moitié de la séance, la seule surprise était une panne technique du projecteur nécessitant de rembobiner le film quelques minutes seulement après son lancement. Hélas, le long métrage aussi avait beaucoup de mal à démarrer.
A-t-il tout oublié depuis son chef d'oeuvre A Touch of Sin ? Là où le scénario excellait en surprises, profondeur et humour noir, règne cette fois-ci le calme plat. Et de l'esprit acide qui guettait autrefois les autorités chinoises (d'où les applaudissements moqueurs lors de l'apparition au générique du logo du bureau de censure chinois pour le cinéma) ne reste plus rien, à l'exception de quelques allusions à une Chine qui s'échappe à ellemême et qui risque bientôt de ne plus se reconnaître.
Car Mountains may depart est une invitation à un voyage traversant trois époques. En 1999, les chemins des amis se séparent, en 2014, le mariage de Yang a déjà implosé et la santé de Lianzi a été déjà ruinée par le charbon. Et pourtant, Tao était depuis longtemps conscient des dangers. Lorsque Zang se sentait invincible à bord de son VW rouge, le clairvoyant Lianzi avait mis en garde Tao (mais ton corps est chinois). Reste alors l'avenir, situé dans le film en 2025. L'espoir se dirige vers l'Australie où Zang s'est installé avec son fils nommé Dollar. C'est cette troisième partie qui donnera tout son sens à ce film laborieux et larmoyant, hélas sans le sauver.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.