L'avant-dernière journée de la huitième édition du Festival international du film arabe à Oran, a été marquée par la projection du film-documentaire "Calidonia.. Grievace exile" de Abdelkader Mam sur le vécu des Algériens déportés en Nouvelle Calédonie. L'avant-dernière journée de la huitième édition du Festival international du film arabe à Oran, a été marquée par la projection du film-documentaire "Calidonia.. Grievace exile" de Abdelkader Mam sur le vécu des Algériens déportés en Nouvelle Calédonie. Après la défaite de la légendaire Commune de Paris (mai 1871), quelque milliers d'insurgés furent envoyés, comme mesure de punition, à l'autre bout du monde. La Nouvelle- Calédonie, un archipel du Pacifique Sud, était depuis une vingtaine d'années territoire français où, tout comme en Guyane, il avait été mis en place une colonie pénitentiaire. Une centaine d'Algériens furent également déportésvers le Pacifique. Ils avaient, eux, en ce moment même, commencé une guerre d'indépendance audacieuse contre l'occupant français, et avaient finalement dû se rendre après de longs mois de combats. Aujourd'hui, parler des déportés algériens et ceux d'autres pays maghrébins en Nouvelle- Calédonie est un devoir de mémoire et une manière de dénoncer le processus colonial visant à déraciner des peuples et effacer leurs repères familiaux, s'est accordé à souligner le réalisateur Abdelkader Mam des victimes de cette tragédie, à travers son film documentaire de 90 minutes, qui entre en compétition dans le cadre de la 8e édition du Festival international du film arabe à Oran. Le cinéma turc, invité d'honneur de cette huitième édition, a fait une entrée remarquable avec la projection, du film Le rêve du papillon (2013) de Yilmaz Erdogan. Projetée hors compétition et en version originale sous-titrée en anglais, cette oeuvre a été belle à voir. Le spectateur est d'emblée accroché par la qualité de l'image et du jeu des acteurs, la plupart connus du public algérien. Le rêve du papillon s'inspire de l'histoire véridique de deux jeunes poètes, Rüstü Onur et Muzaffer Tayyip Uslu (campé par alias Mohanned dans un feuilleton), qui ont vécu dans la ville minière turque de Zonguldak, dans les années quarante, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. La vie de ces deux romantiques bascule à la suite de la rencontre avec la jeune lycéenne Suzan (Belçim Bilgin), qui devient leur muse. Dans cette petite ville de Turquie, les deux jeunes poètes ayant contracté la tuberculose et qui finissent par mourir, tentent de survivre et de publier leurs poèmes, dessinant la trame d'un film sur l'amour et la mort, deux meilleurs prétextes de la poésie. Le rêve du papillon avait été proposé par la Turquie pour concourir au 86e Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2013. Il a fait l'objet d'une campagne de promotion à travers les Etats-Unis d'Amérique et a été décrété film le "plus populaire de 2013". Il a été projeté à Los Angeles devant un grand nombre de prestigieux invités, dont les membres des organisations en charge de l'attribution des Golden Globe et des Oscars, et de journalistes de renommée internationale dans le domaine. Au Festival international du film de Moondance aux Etats-Unis, Le rêve du papillon s'est vu décerner le prix de la meilleure musique pour les compositions de Rahman Alten. Par ailleurs, deux autres films ont été projetés, à la salle Maghreb, à savoir Prunelle de mes yeux coréalisé par deux jeunes réalisateurs turcs, Haki Kurtoulous et Malik Sarakoglu, et Sisile (Conséquences) du jeune réalisateur Ozan Akitan. Les trois films résument quelque peu le cinéma turc, qui a déjà obtenu une première Palme d'Or au festival de Cannes en 1982. Depuis la Palme d'Or de Ylmaz Güney pour Yol (La permission) au Festival de Cannes en 1982, le cinéma turc, qui commença avec Fuat Uzkenay en 1914, navigue entre un cinéma d'auteur reconnu à l'étranger et un cinéma grand public à succès très populaire en Turquie. Le film l'm Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan a remporté la Palme d'or au Festival de Cannes en 2014. Après la défaite de la légendaire Commune de Paris (mai 1871), quelque milliers d'insurgés furent envoyés, comme mesure de punition, à l'autre bout du monde. La Nouvelle- Calédonie, un archipel du Pacifique Sud, était depuis une vingtaine d'années territoire français où, tout comme en Guyane, il avait été mis en place une colonie pénitentiaire. Une centaine d'Algériens furent également déportésvers le Pacifique. Ils avaient, eux, en ce moment même, commencé une guerre d'indépendance audacieuse contre l'occupant français, et avaient finalement dû se rendre après de longs mois de combats. Aujourd'hui, parler des déportés algériens et ceux d'autres pays maghrébins en Nouvelle- Calédonie est un devoir de mémoire et une manière de dénoncer le processus colonial visant à déraciner des peuples et effacer leurs repères familiaux, s'est accordé à souligner le réalisateur Abdelkader Mam des victimes de cette tragédie, à travers son film documentaire de 90 minutes, qui entre en compétition dans le cadre de la 8e édition du Festival international du film arabe à Oran. Le cinéma turc, invité d'honneur de cette huitième édition, a fait une entrée remarquable avec la projection, du film Le rêve du papillon (2013) de Yilmaz Erdogan. Projetée hors compétition et en version originale sous-titrée en anglais, cette oeuvre a été belle à voir. Le spectateur est d'emblée accroché par la qualité de l'image et du jeu des acteurs, la plupart connus du public algérien. Le rêve du papillon s'inspire de l'histoire véridique de deux jeunes poètes, Rüstü Onur et Muzaffer Tayyip Uslu (campé par alias Mohanned dans un feuilleton), qui ont vécu dans la ville minière turque de Zonguldak, dans les années quarante, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. La vie de ces deux romantiques bascule à la suite de la rencontre avec la jeune lycéenne Suzan (Belçim Bilgin), qui devient leur muse. Dans cette petite ville de Turquie, les deux jeunes poètes ayant contracté la tuberculose et qui finissent par mourir, tentent de survivre et de publier leurs poèmes, dessinant la trame d'un film sur l'amour et la mort, deux meilleurs prétextes de la poésie. Le rêve du papillon avait été proposé par la Turquie pour concourir au 86e Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2013. Il a fait l'objet d'une campagne de promotion à travers les Etats-Unis d'Amérique et a été décrété film le "plus populaire de 2013". Il a été projeté à Los Angeles devant un grand nombre de prestigieux invités, dont les membres des organisations en charge de l'attribution des Golden Globe et des Oscars, et de journalistes de renommée internationale dans le domaine. Au Festival international du film de Moondance aux Etats-Unis, Le rêve du papillon s'est vu décerner le prix de la meilleure musique pour les compositions de Rahman Alten. Par ailleurs, deux autres films ont été projetés, à la salle Maghreb, à savoir Prunelle de mes yeux coréalisé par deux jeunes réalisateurs turcs, Haki Kurtoulous et Malik Sarakoglu, et Sisile (Conséquences) du jeune réalisateur Ozan Akitan. Les trois films résument quelque peu le cinéma turc, qui a déjà obtenu une première Palme d'Or au festival de Cannes en 1982. Depuis la Palme d'Or de Ylmaz Güney pour Yol (La permission) au Festival de Cannes en 1982, le cinéma turc, qui commença avec Fuat Uzkenay en 1914, navigue entre un cinéma d'auteur reconnu à l'étranger et un cinéma grand public à succès très populaire en Turquie. Le film l'm Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan a remporté la Palme d'or au Festival de Cannes en 2014.