Le phénomène du suicide prend de plus en plus des proportions alarmantes. Les cas se multiplient tout au long de l'année, n'épargnant aucune tranche d'âge mais ce sont les classes déshéritées et les jeunes qui sont le plus exposés à l'acte fatal. Le phénomène du suicide prend de plus en plus des proportions alarmantes. Les cas se multiplient tout au long de l'année, n'épargnant aucune tranche d'âge mais ce sont les classes déshéritées et les jeunes qui sont le plus exposés à l'acte fatal. Les statistiques officielles ne renseignent pas beaucoup sur l'état des lieux d'un phénomène qui prend une tournure fâcheuse dans la société. Auparavant on imputait cet acte aux personnes atteintes de troubles mentaux sévères tels que la grave dépression ou la schizophrénie. Or actuellement ce profil cède devant d'autres facteurs psychologiques, sociaux, économiques et familiaux qui déclenchent la motivation au suicide. Si on enregistre une moyenne de 30 à 40 cas de suicide par an et encore ces chiffres ne démontrent pas toute la réalité du fléau, les tentatives de se donner la mort en public se chiffrent par centaines. Les personnes fragiles exposées à la malvie, les frustrations sociales et économiques ou vivant un «désastre familial » avec en sus une absence de perspectives et un horizon assombri sont les plus concernées par le désir de mettre fin à leurs jours. Les analystes en santé mentale et les sociologues se sont penchés sur ce phénomène et ses contours en soulignant dans leurs travaux que « le suicide qui se vivait comme tabou ne l'est plus dans le contexte actuel ». On note, selon les spécialistes, que ces dernières années il y a eu quelque 600 tentatives de suicides dont la plupart de personnes jeunes. Selon une étude publiée récemment par la Forem, le professeur Khiati affirme que certaines « wilayas se placent en tête du suicide en Algérie à l'instar de Tizi-Ouzou, Alger, Batna, Sétif ensuite viennent Tlemcen et Aïn-Defla ». Mais d'autres spécialistes affirment que le phénomène tend actuellement à se généraliser. Il n'y a pas un jour où l'on n'entend pas qu'un père de famille avait tenté de se jeter d'un pont ou d'une palissade comme ce fut le cas dernièrement d'un homme qui voulait se donner la mort face à l'APN ou de cette jeune étudiante dans une cité universitaire qui tentait d'en finir avec la vie suite à un différend familial. La liste n'est pas exhaustive face aux drames que vivent des milliers de familles faisant face à une conjoncture économique difficile et des situations sociales fort embarrassantes (problème de logements, chômage endémique, misère sociale). Et parfois des problèmes d'ordre affectif l'emportent comme le signifient certains psychologues qui prennent en charge ces dossiers. Les spécialistes de la santé mentale tirent la sonnette d'alarme Les professeurs Kacha et Tedjiza, des psychiatres ayant mené des travaux sur le suicide, en expliquent les multiples causes. Ils soulignent que «les suicidants cherchent une fuite dans le sommeil, un apaisement à leur culpabilité ou expression de leurs pulsions agressives envers l'autre ». Pour le professeur Kacha « c'est une conduite d'appel et de rupture qui permet souvent de réaménager les relations avec l'entourage familial frustrant ». Mais pour le professeur Tedjiza « le suicide est un acte de démission et la néantisation du monde. Le suicidant met fin à une souffrance en exprimant un sentiment de vengeance avec l'idée de culpabiliser l'autre». D'autres spécialistes en psychologie soulignent que les pouvoirs publics sont interpellés pour mettre tous les moyens nécessaires afin de juguler ce phénomène. Ils conseillent de renforcer les structures médicales et les institutions publiques par des cellules d'écoutes familiales sur les vraies motivations des suicidants. « Il y a lieu de se pencher sur la tranche d'âge de 18 à 50 ans » car c'est là qu'il y a un nombre assez élevé de suicidants note l'un des experts en sociologie. Il est à souligner l'importance de communication sociale non seulement entre familles et personnes présentant des comportements suicidaires mais également au sein des certaines institutions sociales et le mouvement associatif. Pour les personnes récidivistes, les spécialistes en santé mentale recommandent de se pencher sur ces cas prioritaires dans toutes les structures hospitalières et favoriser le dialogue. Les statistiques officielles ne renseignent pas beaucoup sur l'état des lieux d'un phénomène qui prend une tournure fâcheuse dans la société. Auparavant on imputait cet acte aux personnes atteintes de troubles mentaux sévères tels que la grave dépression ou la schizophrénie. Or actuellement ce profil cède devant d'autres facteurs psychologiques, sociaux, économiques et familiaux qui déclenchent la motivation au suicide. Si on enregistre une moyenne de 30 à 40 cas de suicide par an et encore ces chiffres ne démontrent pas toute la réalité du fléau, les tentatives de se donner la mort en public se chiffrent par centaines. Les personnes fragiles exposées à la malvie, les frustrations sociales et économiques ou vivant un «désastre familial » avec en sus une absence de perspectives et un horizon assombri sont les plus concernées par le désir de mettre fin à leurs jours. Les analystes en santé mentale et les sociologues se sont penchés sur ce phénomène et ses contours en soulignant dans leurs travaux que « le suicide qui se vivait comme tabou ne l'est plus dans le contexte actuel ». On note, selon les spécialistes, que ces dernières années il y a eu quelque 600 tentatives de suicides dont la plupart de personnes jeunes. Selon une étude publiée récemment par la Forem, le professeur Khiati affirme que certaines « wilayas se placent en tête du suicide en Algérie à l'instar de Tizi-Ouzou, Alger, Batna, Sétif ensuite viennent Tlemcen et Aïn-Defla ». Mais d'autres spécialistes affirment que le phénomène tend actuellement à se généraliser. Il n'y a pas un jour où l'on n'entend pas qu'un père de famille avait tenté de se jeter d'un pont ou d'une palissade comme ce fut le cas dernièrement d'un homme qui voulait se donner la mort face à l'APN ou de cette jeune étudiante dans une cité universitaire qui tentait d'en finir avec la vie suite à un différend familial. La liste n'est pas exhaustive face aux drames que vivent des milliers de familles faisant face à une conjoncture économique difficile et des situations sociales fort embarrassantes (problème de logements, chômage endémique, misère sociale). Et parfois des problèmes d'ordre affectif l'emportent comme le signifient certains psychologues qui prennent en charge ces dossiers. Les spécialistes de la santé mentale tirent la sonnette d'alarme Les professeurs Kacha et Tedjiza, des psychiatres ayant mené des travaux sur le suicide, en expliquent les multiples causes. Ils soulignent que «les suicidants cherchent une fuite dans le sommeil, un apaisement à leur culpabilité ou expression de leurs pulsions agressives envers l'autre ». Pour le professeur Kacha « c'est une conduite d'appel et de rupture qui permet souvent de réaménager les relations avec l'entourage familial frustrant ». Mais pour le professeur Tedjiza « le suicide est un acte de démission et la néantisation du monde. Le suicidant met fin à une souffrance en exprimant un sentiment de vengeance avec l'idée de culpabiliser l'autre». D'autres spécialistes en psychologie soulignent que les pouvoirs publics sont interpellés pour mettre tous les moyens nécessaires afin de juguler ce phénomène. Ils conseillent de renforcer les structures médicales et les institutions publiques par des cellules d'écoutes familiales sur les vraies motivations des suicidants. « Il y a lieu de se pencher sur la tranche d'âge de 18 à 50 ans » car c'est là qu'il y a un nombre assez élevé de suicidants note l'un des experts en sociologie. Il est à souligner l'importance de communication sociale non seulement entre familles et personnes présentant des comportements suicidaires mais également au sein des certaines institutions sociales et le mouvement associatif. Pour les personnes récidivistes, les spécialistes en santé mentale recommandent de se pencher sur ces cas prioritaires dans toutes les structures hospitalières et favoriser le dialogue.