Une attaque à la voiture piégée contre un hôtel de Mogadiscio, revendiquée par les islamistes somaliens shebab, a fait six morts dimanche, illustrant la menace toujours incarnée par les insurgés, même si le président américain Barack Obama les juge "affaiblis". Une attaque à la voiture piégée contre un hôtel de Mogadiscio, revendiquée par les islamistes somaliens shebab, a fait six morts dimanche, illustrant la menace toujours incarnée par les insurgés, même si le président américain Barack Obama les juge "affaiblis". "Nous avons vu six tués, pour la plupart des gardes de sécurité", a affirmé un responsable sécuritaire, Mohamed Jama. "Les pertes pourraient être plus élevées, nous sommes en train d'enquêter". Dans un communiqué repris par des sites internet proches des jihadistes, l'attentat a été revendiqué par les shebab, affiliés à Al-Qaïda. Ils ont affirmé avoir agi "en représailles" à de récentes offensives menées contre eux dans le sud somalien. Malgré leurs revers sur le terrain somalien, les insurgés multiplient les raids sanglants, dans le pays mais aussi au Kenya voisin. Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a adressé ses condoléances aux victimes de cette "attaque terroriste haineuse". "Je suis sûr que nous vaincrons les terroristes", a-t-il ajouté dans un communiqué. L'explosion s'est produite dans l'hôtel Jazeera, qui est fréquenté par des membres du gouvernement somalien et des expatriés et abrite plusieurs représentations diplomatiques. Une fumée noire s'est ensuite longtemps élevée au-dessus du centre-ville. Des diplomates chinois, qataris et émiratis étaient dans l'hôtel lors de l'attaque mais, selon des sources concordantes, ils n'ont pas été blessés. L'hôtel se trouve près de la zone hyper-protégée de l'aéroport international qui abrite les Nations unies, des ambassades occidentales et le siège de La force de l'Union africaine (Amisom). "Il y a eu une puissante explosion à l'hôtel Jazeera", a affirmé Abdirahman Ahmed, un policier, confirmant qu'il y avait eu des victimes. L'Amisom, qui combat les insurgés shebab dans le pays, était sur place pour évacuer les blessés. "L'attaque atroce de la soirée contre l'hôtel Jazeera, un endroit qui symbolise la détermination des Somaliens à reconstruire leur pays, (...) démontre les intentions diaboliques des shebab qui refusent que la paix puisse s'installer dans tout le pays", a réagi l'Amisom. L'attentat a eu lieu au moment où Barack Obama quittait le Kenya voisin après avoir loué samedi le travail de l'Amisom, force à laquelle participe un contingent kényan. Le président américain a reconnu que les shebab constituaient toujours une menace, mais a assuré que leur "emprise" en Somalie avait été réduite et leurs réseaux en Afrique de l'Est "affaiblis". Les Etats-Unis mènent euxmêmes régulièrement des attaques de drones contre les shebab dans le pays de la Corne de l'Afrique. Façade démolie Abdihakim Ainte, un analyste politique qui réside dans le quartier de l'hôtel, a confirmé qu'une "énorme explosion" avait fait voler ses fenêtres en éclats et que l'hôtel était "réduit en miettes". Des photos postées sur les réseaux sociaux montraient la façade de l'hôtel, qui donne sur la rue, complètement démolie par l'explosion. Mohamed Moalim, un témoin à l'intérieur du bâtiment, a assuré que de nombreuses personnes étaient dans l'hôtel lorsque l'explosion s'est produite, causée selon lui par "un camion chargé d'explosifs". Il s'agit de l'explosion "la plus puissante jamais entendue dans le quartier", a-t-il assuré. Le bâtiment avait déjà été la cible d'attaques des shebab par le passé, et notamment d'un attentat-suicide en 2012 alors que le président somalien se trouvait à l'intérieur. Samedi, les shebab ont revendiqué l'assassinat d'un député somalien et de ses gardes du corps dans un quartier sud de la capitale somalienne, expliquant qu'ils "continueraient de cibler les parlementaires". La Somalie est en état de guerre civile, privée de réel Etat central depuis la chute de l'autocrate Siad Barre en 1991. A la tête d'une insurrection armée depuis 2007, les shebab, littéralement les "jeunes", ont juré la perte des fragiles autorités de Mogadiscio. Affaiblis sur le terrain militaire par les actions des 22.000 soldats de l'Amisom, ils multiplient les assassinats et opérations de guérilla, contre des cibles gouvernementales mais aussi de l'UA ou de l'ONU. La semaine dernière, l'Amisom a lancé une nouvelle offensive pour déloger les shebab des zones rurales qu'ils contrôlent encore dans le sud du pays. Samedi, des hélicoptères, vraisemblablement éthiopiens, ont mené des raids contre certaines de leurs positions dans la province de Bay. "Nous avons vu six tués, pour la plupart des gardes de sécurité", a affirmé un responsable sécuritaire, Mohamed Jama. "Les pertes pourraient être plus élevées, nous sommes en train d'enquêter". Dans un communiqué repris par des sites internet proches des jihadistes, l'attentat a été revendiqué par les shebab, affiliés à Al-Qaïda. Ils ont affirmé avoir agi "en représailles" à de récentes offensives menées contre eux dans le sud somalien. Malgré leurs revers sur le terrain somalien, les insurgés multiplient les raids sanglants, dans le pays mais aussi au Kenya voisin. Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a adressé ses condoléances aux victimes de cette "attaque terroriste haineuse". "Je suis sûr que nous vaincrons les terroristes", a-t-il ajouté dans un communiqué. L'explosion s'est produite dans l'hôtel Jazeera, qui est fréquenté par des membres du gouvernement somalien et des expatriés et abrite plusieurs représentations diplomatiques. Une fumée noire s'est ensuite longtemps élevée au-dessus du centre-ville. Des diplomates chinois, qataris et émiratis étaient dans l'hôtel lors de l'attaque mais, selon des sources concordantes, ils n'ont pas été blessés. L'hôtel se trouve près de la zone hyper-protégée de l'aéroport international qui abrite les Nations unies, des ambassades occidentales et le siège de La force de l'Union africaine (Amisom). "Il y a eu une puissante explosion à l'hôtel Jazeera", a affirmé Abdirahman Ahmed, un policier, confirmant qu'il y avait eu des victimes. L'Amisom, qui combat les insurgés shebab dans le pays, était sur place pour évacuer les blessés. "L'attaque atroce de la soirée contre l'hôtel Jazeera, un endroit qui symbolise la détermination des Somaliens à reconstruire leur pays, (...) démontre les intentions diaboliques des shebab qui refusent que la paix puisse s'installer dans tout le pays", a réagi l'Amisom. L'attentat a eu lieu au moment où Barack Obama quittait le Kenya voisin après avoir loué samedi le travail de l'Amisom, force à laquelle participe un contingent kényan. Le président américain a reconnu que les shebab constituaient toujours une menace, mais a assuré que leur "emprise" en Somalie avait été réduite et leurs réseaux en Afrique de l'Est "affaiblis". Les Etats-Unis mènent euxmêmes régulièrement des attaques de drones contre les shebab dans le pays de la Corne de l'Afrique. Façade démolie Abdihakim Ainte, un analyste politique qui réside dans le quartier de l'hôtel, a confirmé qu'une "énorme explosion" avait fait voler ses fenêtres en éclats et que l'hôtel était "réduit en miettes". Des photos postées sur les réseaux sociaux montraient la façade de l'hôtel, qui donne sur la rue, complètement démolie par l'explosion. Mohamed Moalim, un témoin à l'intérieur du bâtiment, a assuré que de nombreuses personnes étaient dans l'hôtel lorsque l'explosion s'est produite, causée selon lui par "un camion chargé d'explosifs". Il s'agit de l'explosion "la plus puissante jamais entendue dans le quartier", a-t-il assuré. Le bâtiment avait déjà été la cible d'attaques des shebab par le passé, et notamment d'un attentat-suicide en 2012 alors que le président somalien se trouvait à l'intérieur. Samedi, les shebab ont revendiqué l'assassinat d'un député somalien et de ses gardes du corps dans un quartier sud de la capitale somalienne, expliquant qu'ils "continueraient de cibler les parlementaires". La Somalie est en état de guerre civile, privée de réel Etat central depuis la chute de l'autocrate Siad Barre en 1991. A la tête d'une insurrection armée depuis 2007, les shebab, littéralement les "jeunes", ont juré la perte des fragiles autorités de Mogadiscio. Affaiblis sur le terrain militaire par les actions des 22.000 soldats de l'Amisom, ils multiplient les assassinats et opérations de guérilla, contre des cibles gouvernementales mais aussi de l'UA ou de l'ONU. La semaine dernière, l'Amisom a lancé une nouvelle offensive pour déloger les shebab des zones rurales qu'ils contrôlent encore dans le sud du pays. Samedi, des hélicoptères, vraisemblablement éthiopiens, ont mené des raids contre certaines de leurs positions dans la province de Bay.