Les manifestations déclenchées à Beyrouth par la crise des ordures sont devenues un exutoire contre l'incurie de la classe politique et les problèmes chroniques qui gangrènent le Liban depuis la fin de la guerre civile il y a 25 ans. Les manifestations déclenchées à Beyrouth par la crise des ordures sont devenues un exutoire contre l'incurie de la classe politique et les problèmes chroniques qui gangrènent le Liban depuis la fin de la guerre civile il y a 25 ans. Les organisateurs de la campagne "Vous puez", issue de la société civile, ont lancé un nouvel appel à manifester samedi, tandis que le Conseil des ministres tiendra mardi à 10h locales une réunion extraordinaire pour discuter de la situation "catastrophique" des déchets. Dans un rare exemple de protestation à caractère social et non partisan au Liban, des milliers de personnes se sont rassemblées durant le week-end dans le centre de la capitale pour clamer leur ras-le-bol. Ces manifestations se sont terminées samedi et dimanche soir par des heurts qui ont fait des dizaines de blessés à quelques mètres du siège du Premier ministre. Les organisateurs ont accusé des "fauteurs de troubles" de s'être infiltrés pour provoquer les forces de sécurité, qui ont riposté en usant de gaz lacrymogène et de canons à eau. Les organisateurs, qui ont annulé lundi un rassemblement après s'être désolidarisés de ces violences, ont finalement appelé à une nouvelle manifestation samedi à 18h locales, sans révéler pour le moment le lieu. "Il y a une bataille principale, celle des ordures (...) mais nous menons une bataille générale contre la classe politique corrompue", a affirmé lors d'une conférence de presse Marwan Maalouf, un des organisateurs de la campagne. Il a appelé à protester contre des adjudications annoncées lundi par le ministre de l'Environnement à des compagnies pour traiter la question des déchets. La liste annoncée comprend six sociétés liées chacune à des responsables politiques, ce que M. Maalouf a dénoncé comme du "vol de l'argent public". Le mouvement de protestation a commencé à prendre forme le 17 juillet, après la fermeture de la principale décharge et l'accumulation d'ordures dans les rues de Beyrouth et du Mont-Liban (Centre). Au Liban, les manifestations sont le plus souvent organisées à l'appel de partis politiques et très rarement en faveur de revendications sociales. Mais cette fois les manifestants ont exprimé également leur colère contre des décennies des coupures d'électricité, de pénuries d'eau, de corruption et de blocage politique qui empêche depuis plus d'un an l'élection d'un président de la République. Le pays est privé d'élections législatives depuis 2009, le Parlement ayant prorogé lui-même son mandat à deux reprises, ce que les manifestants qualifient d'"illégitime". Les organisateurs de la campagne "Vous puez", issue de la société civile, ont lancé un nouvel appel à manifester samedi, tandis que le Conseil des ministres tiendra mardi à 10h locales une réunion extraordinaire pour discuter de la situation "catastrophique" des déchets. Dans un rare exemple de protestation à caractère social et non partisan au Liban, des milliers de personnes se sont rassemblées durant le week-end dans le centre de la capitale pour clamer leur ras-le-bol. Ces manifestations se sont terminées samedi et dimanche soir par des heurts qui ont fait des dizaines de blessés à quelques mètres du siège du Premier ministre. Les organisateurs ont accusé des "fauteurs de troubles" de s'être infiltrés pour provoquer les forces de sécurité, qui ont riposté en usant de gaz lacrymogène et de canons à eau. Les organisateurs, qui ont annulé lundi un rassemblement après s'être désolidarisés de ces violences, ont finalement appelé à une nouvelle manifestation samedi à 18h locales, sans révéler pour le moment le lieu. "Il y a une bataille principale, celle des ordures (...) mais nous menons une bataille générale contre la classe politique corrompue", a affirmé lors d'une conférence de presse Marwan Maalouf, un des organisateurs de la campagne. Il a appelé à protester contre des adjudications annoncées lundi par le ministre de l'Environnement à des compagnies pour traiter la question des déchets. La liste annoncée comprend six sociétés liées chacune à des responsables politiques, ce que M. Maalouf a dénoncé comme du "vol de l'argent public". Le mouvement de protestation a commencé à prendre forme le 17 juillet, après la fermeture de la principale décharge et l'accumulation d'ordures dans les rues de Beyrouth et du Mont-Liban (Centre). Au Liban, les manifestations sont le plus souvent organisées à l'appel de partis politiques et très rarement en faveur de revendications sociales. Mais cette fois les manifestants ont exprimé également leur colère contre des décennies des coupures d'électricité, de pénuries d'eau, de corruption et de blocage politique qui empêche depuis plus d'un an l'élection d'un président de la République. Le pays est privé d'élections législatives depuis 2009, le Parlement ayant prorogé lui-même son mandat à deux reprises, ce que les manifestants qualifient d'"illégitime".