La lutte contre le trafic très lucratif des passeurs, notamment au départ de la Libye, est au coeur des politiques qui tentent de réguler le flot migratoire vers l'Europe. Le vice-premier ministre libyen, Abdessalem Al-Badri, s'est dit prêt, jeudi 10 septembre, à coopérer avec les Européens pour détruire les bateaux de ces trafiquants qui s'enrichissent sur le dos de migrants. Avec toutefois une condition : que les Européens ne renvoient pas en Libye les personnes interceptées en mer. La lutte contre le trafic très lucratif des passeurs, notamment au départ de la Libye, est au coeur des politiques qui tentent de réguler le flot migratoire vers l'Europe. Le vice-premier ministre libyen, Abdessalem Al-Badri, s'est dit prêt, jeudi 10 septembre, à coopérer avec les Européens pour détruire les bateaux de ces trafiquants qui s'enrichissent sur le dos de migrants. Avec toutefois une condition : que les Européens ne renvoient pas en Libye les personnes interceptées en mer. « Faire couler les bateaux... sans les gens à bord, c'est l'une des solutions », a estimé M. Al-Badri, alors que l'UE a lancé une opération navale contre les trafiquants au large de la Libye : EU Navfor Med. Mais cette dernière ne peut détruire les embarcations des passeurs au plus près des côtes libyennes faute de feu vert de l'ONU et d'accord des autorités. « Nous travaillerons ensemble pour répondre à cette crise humanitaire qui est une honte pour tous », a déclaré aux journalistes M. Al-Badri après une rencontre avec le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, à Bruxelles. Le ministre libyen a cependant émis une réserve de taille à l'adresse des Européens. « Ils ont dit qu'ils déposeraient les immigrants illégaux [interceptés par "EU Navfor Med"] en Libye », a expliqué M. Al-Badri. « Ce n'est pas la solution », car s'ils reviennent en Libye, ceux-ci « retourneront en Europe », a-t-il souligné. Le gouvernement de M. Al-Badri, reconnu par la communauté internationale mais qui ne contrôle plus l'ouest de la Libye et sa capitale, Tripoli, négocie depuis des mois avec des factions rivales la constitution d'un gouvernement d'unité, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU) et avec le soutien de l'Union européenne (UE). « Faire couler les bateaux... sans les gens à bord, c'est l'une des solutions », a estimé M. Al-Badri, alors que l'UE a lancé une opération navale contre les trafiquants au large de la Libye : EU Navfor Med. Mais cette dernière ne peut détruire les embarcations des passeurs au plus près des côtes libyennes faute de feu vert de l'ONU et d'accord des autorités. « Nous travaillerons ensemble pour répondre à cette crise humanitaire qui est une honte pour tous », a déclaré aux journalistes M. Al-Badri après une rencontre avec le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, à Bruxelles. Le ministre libyen a cependant émis une réserve de taille à l'adresse des Européens. « Ils ont dit qu'ils déposeraient les immigrants illégaux [interceptés par "EU Navfor Med"] en Libye », a expliqué M. Al-Badri. « Ce n'est pas la solution », car s'ils reviennent en Libye, ceux-ci « retourneront en Europe », a-t-il souligné. Le gouvernement de M. Al-Badri, reconnu par la communauté internationale mais qui ne contrôle plus l'ouest de la Libye et sa capitale, Tripoli, négocie depuis des mois avec des factions rivales la constitution d'un gouvernement d'unité, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU) et avec le soutien de l'Union européenne (UE).