La Bavière menace de porter plainte devant la cour constitutionnelle contre le gouvernement si rien n'est fait pour limiter le flux des réfugiés. La Bavière menace de porter plainte devant la cour constitutionnelle contre le gouvernement si rien n'est fait pour limiter le flux des réfugiés. La Bavière a choisi le chantage. En première ligne contre la politique d'ouverture aux réfugiés de la chancelière Angela Merkel, le leader de la CSU et ministre-président Horst Seehofer a franchi une nouvelle étape dans son bras de fer avec la capitale. Vendredi, le gouvernement du Land de Bavière a brandi la menace d'une plainte devant la cour constitutionnelle si rien n'était fait pour limiter l'afflux de demandeurs d'asile. L'Etat fédéral "met en danger l'autonomie des Länder", a accusé Horst Seehofer. Le premier "ne respecte pas les droits" des autres, a-t-il insisté. Pour Angela Merkel, c'est un camouflet. La CSU est censée être un allié indéfectible de la CDU. "Nous pensons catégoriquement que l'immigration doit être contrôlée et limitée." La Bavière est le principal point d'entrée des réfugiés en Allemagne. À Munich ou ailleurs, les capacités d'accueil ont dépassé leurs limites. Alors le gouvernement conservateur de la CSU se tient prêt à tout. Y compris à renvoyer lui-même les réfugiés à la frontière germano-autrichienne, comme le voudraient les accords de Dublin. "Nous voulons l'application des règles", a réclamé Horst Seehofer dans une interview à Bild. Ces accords ont pourtant été jugés "obsolètes" par la chancelière lors de son discours devant le parlement européen mercredi. Vendredi, le gouvernement de Bavière a aussi décidé d'un plan d'action de 489 millions d'euros pour faire face à la crise. Il prévoit notamment la création dès l'année prochaine de 3.700 postes dans la police, l'administration et l'école. Angela Merkel se trouve de plus en plus isolée sur sa ligne. Sa popularité en a été ébranlée. Elle perd aussi ses soutiens à gauche. Deux de ses ministres SPD, Sigmar Gabriel et Frank-Walter Steinmeier, demandent dans un texte à paraître dans la prochaine édition du magazine Der Spiegel une diminution de flux. "Nous ne pouvons pas durablement prendre en charge et intégrer plus d'un million de personnes chaque année", écrivent-ils. "Malgré l'aide sans précédent apportée (aux migrants) par les Allemands, nous devons faire tout ce qui est possible pour que les chiffres de l'immigration en Allemagne baissent à nouveau", ajoutent-ils. Mais Angela Merkel tient ferme. Pour la chancelière, si l'arrivée des migrants doit être mieux encadrée, les reconduites à la frontière de ceux qui n'ont pas droit à l'asile plus rapides, il est illusoire de vouloir réduire le nombre des réfugiés tant que les causes de leur fuite ne sont pas résolus. Face à la crise politique et aux critiques grandissantes, elle rapatrié le dossier à la chancellerie et l'a confié à son bras droit Peter Altmaier. Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, qui avait fait entendre des positions dissonantes, devra se contenter de la gestion des "opérations". La Bavière a choisi le chantage. En première ligne contre la politique d'ouverture aux réfugiés de la chancelière Angela Merkel, le leader de la CSU et ministre-président Horst Seehofer a franchi une nouvelle étape dans son bras de fer avec la capitale. Vendredi, le gouvernement du Land de Bavière a brandi la menace d'une plainte devant la cour constitutionnelle si rien n'était fait pour limiter l'afflux de demandeurs d'asile. L'Etat fédéral "met en danger l'autonomie des Länder", a accusé Horst Seehofer. Le premier "ne respecte pas les droits" des autres, a-t-il insisté. Pour Angela Merkel, c'est un camouflet. La CSU est censée être un allié indéfectible de la CDU. "Nous pensons catégoriquement que l'immigration doit être contrôlée et limitée." La Bavière est le principal point d'entrée des réfugiés en Allemagne. À Munich ou ailleurs, les capacités d'accueil ont dépassé leurs limites. Alors le gouvernement conservateur de la CSU se tient prêt à tout. Y compris à renvoyer lui-même les réfugiés à la frontière germano-autrichienne, comme le voudraient les accords de Dublin. "Nous voulons l'application des règles", a réclamé Horst Seehofer dans une interview à Bild. Ces accords ont pourtant été jugés "obsolètes" par la chancelière lors de son discours devant le parlement européen mercredi. Vendredi, le gouvernement de Bavière a aussi décidé d'un plan d'action de 489 millions d'euros pour faire face à la crise. Il prévoit notamment la création dès l'année prochaine de 3.700 postes dans la police, l'administration et l'école. Angela Merkel se trouve de plus en plus isolée sur sa ligne. Sa popularité en a été ébranlée. Elle perd aussi ses soutiens à gauche. Deux de ses ministres SPD, Sigmar Gabriel et Frank-Walter Steinmeier, demandent dans un texte à paraître dans la prochaine édition du magazine Der Spiegel une diminution de flux. "Nous ne pouvons pas durablement prendre en charge et intégrer plus d'un million de personnes chaque année", écrivent-ils. "Malgré l'aide sans précédent apportée (aux migrants) par les Allemands, nous devons faire tout ce qui est possible pour que les chiffres de l'immigration en Allemagne baissent à nouveau", ajoutent-ils. Mais Angela Merkel tient ferme. Pour la chancelière, si l'arrivée des migrants doit être mieux encadrée, les reconduites à la frontière de ceux qui n'ont pas droit à l'asile plus rapides, il est illusoire de vouloir réduire le nombre des réfugiés tant que les causes de leur fuite ne sont pas résolus. Face à la crise politique et aux critiques grandissantes, elle rapatrié le dossier à la chancellerie et l'a confié à son bras droit Peter Altmaier. Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, qui avait fait entendre des positions dissonantes, devra se contenter de la gestion des "opérations".