Avant qu'il ne soit déstructuré, à partir du début des années 90, mettant au chômage forcé quelque 250.000 travailleurs, le secteur textile en Algérie comptait près de 5.000 petites et moyennes entreprises, dont plus de la moitié était détenue par des opérateurs privés. Avant qu'il ne soit déstructuré, à partir du début des années 90, mettant au chômage forcé quelque 250.000 travailleurs, le secteur textile en Algérie comptait près de 5.000 petites et moyennes entreprises, dont plus de la moitié était détenue par des opérateurs privés. Ces chiffres ont été révélés, ce matin, par Amar Takjout, secrétaire général de la Fédération UGTA des travailleurs des secteurs textiles et cuirs, durant l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne. Par suite des 2 milliards de dollars consentis en 2011 par l'Etat pour relancer cette filière, la question a été posée à l'invité de savoir si cet investissement pouvait contribuer à la croissance. « Oui, affirme-t-il, à la condition toutefois qu'existe une réelle volonté politique ». Pour M. Takjout, les secteurs du textile, de l'habillement et des cuirs peuvent contribuer à la croissance de l'économie. « En dépit de la faiblesse de leurs structures, indique-t-il, ceux-ci contribuent pour près du tiers du PIB du secteur industriel dans sa globalité. Commentant l'environnement concurrentiel", entendre par là la préférence accordée aux produits importés, il considère que celui-ci n'est en rien un facteur bloquant pour la filière des textiles en Algérie. « Le marché est là, dit-il, seulement, il faut accorder la priorité à l'investissement productif plutôt qu'à l'importation". Pour illustrer ses propos, le représentant de la Fédération des cuirs et textiles fait état de l'importation récente de tapis turcs destinés à une mosquée en Algérie. Il considère qu'on aurait dû donner la primeur à l'entreprise algérienne qui fabrique ce type de produit, « à moins, ironiset- il, que nos prières auraient plus de chance d'être mieux entendues à partir d'un tapis turc ». Après avoir été sérieusement malmené, le textile possède les potentialités lui permettant de reprendre sa place dans le marché algérien, assure M. Takjout, à la condition toutefois, indique-t-il, qu'il soit sérieusement accompagné. « Il faut réinventer l'économie dans notre pays », déclare-t-il, considérant que l'Etat « n'arrive encore, ni à contrôler, ni à réguler ». Pour lui, l'administration ne suit pas « parce que les lois de la République ne sont pas respectées ». En dépit de ces vives critiques, l'intervenant n'en estime pas moins que la filière des textiles commence à connaitre quelques balbutiements. Il en veut pour preuve les quelques 16.000 salariés qui y travaillent actuellement dans 23 wilayas. Quand ont lui demande s'il est possible de remettre en activité les anciennes usines textiles à l'arrêt, M. Takjout répond qu'il appartient à l'Etat de décider, relevant au passage que le pays possède une capacité de production de 250 millions de mètre de tissus « qui n'est pas exploitée ». Evoquant l'industrie des cuirs et peaux, qui a eu à subir un sort identique à celle des textiles, il signale qu'elle est sujette à une « désorganisation totale » qui a, dit-il, encouragé des exportations « frauduleuses » de peaux vers l'Italie, pour un montant de 6 millions de dollars en 2006. Ces chiffres ont été révélés, ce matin, par Amar Takjout, secrétaire général de la Fédération UGTA des travailleurs des secteurs textiles et cuirs, durant l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne. Par suite des 2 milliards de dollars consentis en 2011 par l'Etat pour relancer cette filière, la question a été posée à l'invité de savoir si cet investissement pouvait contribuer à la croissance. « Oui, affirme-t-il, à la condition toutefois qu'existe une réelle volonté politique ». Pour M. Takjout, les secteurs du textile, de l'habillement et des cuirs peuvent contribuer à la croissance de l'économie. « En dépit de la faiblesse de leurs structures, indique-t-il, ceux-ci contribuent pour près du tiers du PIB du secteur industriel dans sa globalité. Commentant l'environnement concurrentiel", entendre par là la préférence accordée aux produits importés, il considère que celui-ci n'est en rien un facteur bloquant pour la filière des textiles en Algérie. « Le marché est là, dit-il, seulement, il faut accorder la priorité à l'investissement productif plutôt qu'à l'importation". Pour illustrer ses propos, le représentant de la Fédération des cuirs et textiles fait état de l'importation récente de tapis turcs destinés à une mosquée en Algérie. Il considère qu'on aurait dû donner la primeur à l'entreprise algérienne qui fabrique ce type de produit, « à moins, ironiset- il, que nos prières auraient plus de chance d'être mieux entendues à partir d'un tapis turc ». Après avoir été sérieusement malmené, le textile possède les potentialités lui permettant de reprendre sa place dans le marché algérien, assure M. Takjout, à la condition toutefois, indique-t-il, qu'il soit sérieusement accompagné. « Il faut réinventer l'économie dans notre pays », déclare-t-il, considérant que l'Etat « n'arrive encore, ni à contrôler, ni à réguler ». Pour lui, l'administration ne suit pas « parce que les lois de la République ne sont pas respectées ». En dépit de ces vives critiques, l'intervenant n'en estime pas moins que la filière des textiles commence à connaitre quelques balbutiements. Il en veut pour preuve les quelques 16.000 salariés qui y travaillent actuellement dans 23 wilayas. Quand ont lui demande s'il est possible de remettre en activité les anciennes usines textiles à l'arrêt, M. Takjout répond qu'il appartient à l'Etat de décider, relevant au passage que le pays possède une capacité de production de 250 millions de mètre de tissus « qui n'est pas exploitée ». Evoquant l'industrie des cuirs et peaux, qui a eu à subir un sort identique à celle des textiles, il signale qu'elle est sujette à une « désorganisation totale » qui a, dit-il, encouragé des exportations « frauduleuses » de peaux vers l'Italie, pour un montant de 6 millions de dollars en 2006.