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Que cache cette proposition ?
Vers l'interdiction de la vente de boissons alcoolisées à Tizi Ouzou
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 12 - 2015

La vente de boissons alcoolisées fraîches pourrait être interdite incessamment sous peu dans les débits de boissons dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une proposition a été faite dans ce sens par le directeur du commerce de la wilaya au wali, Brahim Merad.
La vente de boissons alcoolisées fraîches pourrait être interdite incessamment sous peu dans les débits de boissons dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une proposition a été faite dans ce sens par le directeur du commerce de la wilaya au wali, Brahim Merad.
Le directeur du commerce a réitéré sa proposition lors d'une rencontre entre le wali de Tizi Ouzou et des représentants de la population. Selon lui, cette mesure rentre dans le cadre de la protection de l'environnement puisqu'elle est, a-t-il jugé, de nature à dissuader les consommateurs de consommer l'alcool aux abords des routes et ainsi réduire sensiblement les jets de bouteilles et autres canettes tout au long des routes.
Un problème réel qui dure depuis de nombreuses années. Alors que l'alcool n'est jamais considéré en termes de sujet de santé publique. Comme la consommation d'alcool reste un tabou (elle est réservée aux bars sombres et demeure confinée à l'abri des regards) il n'existe par exemple aucune prise en charge institutionnelle des personnes dépendantes, à l'image de ce qui se fait dans les pays développés. Il n'existe pas, non plus, de campagne de sensibilisation aux dangers de l'alcool au volant comme on en voit tous les ans sur les chaînes de télévisions étrangères.
La consommation et la vente des boissons alcoolisées sont passées par plusieurs statuts depuis l'indépendance. En 1963, Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie, fait publier au Journal officiel le 4 janvier 1963 un décret, le n°62-147 du 28 décembre 1962, portant interdiction de la consommation d'alcool et de boissons alcoolisées. En vertu de ce décret, la consommation d'alcool est interdite à tous les Algériens. En 1965, le défunt président, Houari Boumediene, annonce un nouveau tour de vis.
Il signe le 14 octobre 1965 un décret qui accorde les licences de débits de boissons aux seuls anciens moudjahidine et aux veuves et ascendants directs de chouhada. Cependant, suite à la décision de la France, premier client de l'Algérie, de suspendre ses importations de vins algériens, Boumediene, ordonne l'arrachage des vignes : 90 % du vignoble algérien seront rasés en l'espace de deux ans.
Cinq années plus tard, le pouvoir promulgue, le 29 avril 1975, un décret portant réglementation administrative des débits de boissons alcoolisées et non alcoolisées. Quant au président Chadli Bendjedid, il a été assez tolérant puisque, durant ses treize années passées au pouvoir, le président Chadli a rarement été tenté par l'interdiction ou la chasse aux consommateurs d'alcool.
L'entrée en politique du FIS en s'emparant de la majorité des communes en 1990, fera la chasse aux consommateurs en décrétant que l'alcool est un péché, en lançant une campagne de moralisation de la société. Seule région à échapper à ces lois, la Kabylie. Autant ailleurs on ferme, autant en Kabylie on ouvre bars, dépôts et usines de production de bière.
Les Algériens consomment de l'alcool, ce qui a généré un marché et un secteur économique. Et avec cette logique de clash idéologique, on oublie de se poser les vraies questions que soulève la consommation d'alcool dans le pays. Car, la proposition du directeur du commerce de la wilaya est vite qualifiée dans les milieux de vente des boissons alcoolisées de « fruit des pressions des lobbys islamistes ».
Le directeur du commerce a réitéré sa proposition lors d'une rencontre entre le wali de Tizi Ouzou et des représentants de la population. Selon lui, cette mesure rentre dans le cadre de la protection de l'environnement puisqu'elle est, a-t-il jugé, de nature à dissuader les consommateurs de consommer l'alcool aux abords des routes et ainsi réduire sensiblement les jets de bouteilles et autres canettes tout au long des routes.
Un problème réel qui dure depuis de nombreuses années. Alors que l'alcool n'est jamais considéré en termes de sujet de santé publique. Comme la consommation d'alcool reste un tabou (elle est réservée aux bars sombres et demeure confinée à l'abri des regards) il n'existe par exemple aucune prise en charge institutionnelle des personnes dépendantes, à l'image de ce qui se fait dans les pays développés. Il n'existe pas, non plus, de campagne de sensibilisation aux dangers de l'alcool au volant comme on en voit tous les ans sur les chaînes de télévisions étrangères.
La consommation et la vente des boissons alcoolisées sont passées par plusieurs statuts depuis l'indépendance. En 1963, Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie, fait publier au Journal officiel le 4 janvier 1963 un décret, le n°62-147 du 28 décembre 1962, portant interdiction de la consommation d'alcool et de boissons alcoolisées. En vertu de ce décret, la consommation d'alcool est interdite à tous les Algériens. En 1965, le défunt président, Houari Boumediene, annonce un nouveau tour de vis.
Il signe le 14 octobre 1965 un décret qui accorde les licences de débits de boissons aux seuls anciens moudjahidine et aux veuves et ascendants directs de chouhada. Cependant, suite à la décision de la France, premier client de l'Algérie, de suspendre ses importations de vins algériens, Boumediene, ordonne l'arrachage des vignes : 90 % du vignoble algérien seront rasés en l'espace de deux ans.
Cinq années plus tard, le pouvoir promulgue, le 29 avril 1975, un décret portant réglementation administrative des débits de boissons alcoolisées et non alcoolisées. Quant au président Chadli Bendjedid, il a été assez tolérant puisque, durant ses treize années passées au pouvoir, le président Chadli a rarement été tenté par l'interdiction ou la chasse aux consommateurs d'alcool.
L'entrée en politique du FIS en s'emparant de la majorité des communes en 1990, fera la chasse aux consommateurs en décrétant que l'alcool est un péché, en lançant une campagne de moralisation de la société. Seule région à échapper à ces lois, la Kabylie. Autant ailleurs on ferme, autant en Kabylie on ouvre bars, dépôts et usines de production de bière.
Les Algériens consomment de l'alcool, ce qui a généré un marché et un secteur économique. Et avec cette logique de clash idéologique, on oublie de se poser les vraies questions que soulève la consommation d'alcool dans le pays. Car, la proposition du directeur du commerce de la wilaya est vite qualifiée dans les milieux de vente des boissons alcoolisées de « fruit des pressions des lobbys islamistes ».


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