L'année 2015 n'a pas connu le "tournant décisif" souhaité par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon dans son rapport de 2014 pour le règlement du conflit au Sahara occidental. L'année 2015 n'a pas connu le "tournant décisif" souhaité par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon dans son rapport de 2014 pour le règlement du conflit au Sahara occidental. Le Maroc a continué, pendant cette année, à bloquer toute initiative visant une solution pacifique permettant l'autodétermination du peuple sahraoui par l'organisation d'un référendum juste et régulier. Son intention à vouloir perpétuer son occupation des territoires sahraouis apparaît clairement à travers la visite du Roi Mohamed VI, en novembre dernier, à Laâyoune et Dakhla occupées, qualifiée par le président Sahraoui Mohamed Abdelaziz d'"escalade dangereuse". L'obstination du Maroc à bloquer "tout règlement pacifique" s'est par ailleurs accompagnée de violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis, selon les nombreux rapports publiés par des organisations internationales et des agences onusiennes spécialisées. Son refus des négociations "directes et sérieuse", demandées par le secrétaire général de l'Onu et son entêtement à ne "discuter que les détails de (son) plan d'autonomie" indique que Rabat a définitivement tourné le dos à la légalité internationale, selon la direction sahraouie. L'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, avait relevé, au cours de ce mois décembre, dans son briefing devant le conseil de sécurité, que ses tentatives pour relancer le processus onusien n'ont pas abouti en raison de l'attitude marocaine visant à pérenniser le statu quo. M. Ross tente, depuis Manhasset (Etats-Unis) où avaient eu lieu les derniers pourparlers entre le Front Polisario et le Maroc en 2012, d'amener ce dernier à la table des négociations. Il a effectué, cette année, sans succès, trois déplacements dans la région: en février, en septembre et le dernier en novembre date à laquelle le Maroc lui a signifié une interdiction de se rendre dans les territoires du Sahara occidental. Cette décision a été rejetée par l'Onu qui a fait état du droit de l'Envoyé personnel du SG de visiter le Sahara occidental conformément au mandat assigné par le Conseil de sécurité. Les Nations unies ont, en outre, déclaré formellement que le Sahara occidental "relevait du processus de décolonisation". Les thèses marocaines battues en brèche Battues en brèche, les thèses marocaines trouvent de moins en moins d'écho dans les grandes capitales même si "la communauté internationale ne met pas assez de pression sur le Maroc pour l'amener à accepter la tenue du référendum", selon le président Mohamed Abdelaziz. Ainsi, la quasi-unanimité des membres du Conseil de sécurité a, au cours du briefing de M. Ross, appuyé le processus onusien pour une solution politique qui garantit le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Ils ont aussi souligné la nécessité de parvenir à un accord sur le statut juridique définitif du territoire sahraoui, a indiqué le représentant du Front Polisario à l'Onu, Ahmed Boukhari. Deux prises de position européennes, à la fin de cette année, ont aussi conforté le Polisario dans ses positions. La première concerne l'annulation par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de l'accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques, conclu en mars 2012 entre le royaume chérifien et l'UE. La seconde est relative à la demande du parlement européen à l'Onu pour doter la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso) d'un mandat de surveillance des droits de l'homme. Paris faisant toujours obstruction à cet élargissement, fait observer M. Boukhari. La question sahraouie devrait figurer en bonne place de l'agenda de l'Onu et du Conseil de sécurité en 2016, année qui doit voir, dés janvier, la visite de Ban Ki-Moon dans les territoires sahraouis occupés. Les dirigeants sahraouis formulent le souhait de voir, à l'occasion de cette visite, le Maroc soumis à de "nouvelles pressions pour accepter la légalité internationale". Dans le cas contraire, "elle aura manqué son objectif", a dit M. Boukhari. L'éloignement du processus de paix ouvrira alors la voie à toutes les options dont le retour à la lutte armée, déclarent les dirigeants sahraouis. Le Maroc a continué, pendant cette année, à bloquer toute initiative visant une solution pacifique permettant l'autodétermination du peuple sahraoui par l'organisation d'un référendum juste et régulier. Son intention à vouloir perpétuer son occupation des territoires sahraouis apparaît clairement à travers la visite du Roi Mohamed VI, en novembre dernier, à Laâyoune et Dakhla occupées, qualifiée par le président Sahraoui Mohamed Abdelaziz d'"escalade dangereuse". L'obstination du Maroc à bloquer "tout règlement pacifique" s'est par ailleurs accompagnée de violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis, selon les nombreux rapports publiés par des organisations internationales et des agences onusiennes spécialisées. Son refus des négociations "directes et sérieuse", demandées par le secrétaire général de l'Onu et son entêtement à ne "discuter que les détails de (son) plan d'autonomie" indique que Rabat a définitivement tourné le dos à la légalité internationale, selon la direction sahraouie. L'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, avait relevé, au cours de ce mois décembre, dans son briefing devant le conseil de sécurité, que ses tentatives pour relancer le processus onusien n'ont pas abouti en raison de l'attitude marocaine visant à pérenniser le statu quo. M. Ross tente, depuis Manhasset (Etats-Unis) où avaient eu lieu les derniers pourparlers entre le Front Polisario et le Maroc en 2012, d'amener ce dernier à la table des négociations. Il a effectué, cette année, sans succès, trois déplacements dans la région: en février, en septembre et le dernier en novembre date à laquelle le Maroc lui a signifié une interdiction de se rendre dans les territoires du Sahara occidental. Cette décision a été rejetée par l'Onu qui a fait état du droit de l'Envoyé personnel du SG de visiter le Sahara occidental conformément au mandat assigné par le Conseil de sécurité. Les Nations unies ont, en outre, déclaré formellement que le Sahara occidental "relevait du processus de décolonisation". Les thèses marocaines battues en brèche Battues en brèche, les thèses marocaines trouvent de moins en moins d'écho dans les grandes capitales même si "la communauté internationale ne met pas assez de pression sur le Maroc pour l'amener à accepter la tenue du référendum", selon le président Mohamed Abdelaziz. Ainsi, la quasi-unanimité des membres du Conseil de sécurité a, au cours du briefing de M. Ross, appuyé le processus onusien pour une solution politique qui garantit le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Ils ont aussi souligné la nécessité de parvenir à un accord sur le statut juridique définitif du territoire sahraoui, a indiqué le représentant du Front Polisario à l'Onu, Ahmed Boukhari. Deux prises de position européennes, à la fin de cette année, ont aussi conforté le Polisario dans ses positions. La première concerne l'annulation par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de l'accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques, conclu en mars 2012 entre le royaume chérifien et l'UE. La seconde est relative à la demande du parlement européen à l'Onu pour doter la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso) d'un mandat de surveillance des droits de l'homme. Paris faisant toujours obstruction à cet élargissement, fait observer M. Boukhari. La question sahraouie devrait figurer en bonne place de l'agenda de l'Onu et du Conseil de sécurité en 2016, année qui doit voir, dés janvier, la visite de Ban Ki-Moon dans les territoires sahraouis occupés. Les dirigeants sahraouis formulent le souhait de voir, à l'occasion de cette visite, le Maroc soumis à de "nouvelles pressions pour accepter la légalité internationale". Dans le cas contraire, "elle aura manqué son objectif", a dit M. Boukhari. L'éloignement du processus de paix ouvrira alors la voie à toutes les options dont le retour à la lutte armée, déclarent les dirigeants sahraouis.