Le monde de l'éducation va mal. Un rapport émanant de la Fédération algérienne des parents d'élèves met en lumière les pratiques de cercles rétrogrades de certains pseudo-imams considèrant que la philosophie est « kofr ». Le monde de l'éducation va mal. Un rapport émanant de la Fédération algérienne des parents d'élèves met en lumière les pratiques de cercles rétrogrades de certains pseudo-imams considèrant que la philosophie est « kofr ». D'autres enseignent aux élèves du primaire les rituels du mort dans ce qu'ils appellent « éducation islamique ». On est loin de se douter que les tenants de l'extrémisme religieux et cercles salafistes puissent baisser le bras. Ils tentent leur incursion dans le domaine de l'éducation en mettant en péril tout le système pédagogique. A titre illustratif, le dernier rapport de la Fédération des parents d'élèves met en exergue comment certains élèves considèrent que l'enseignement de la philosophie est « kofr », influencés par la doctrine salafiste qui interdit toute référence de la philosophie dans sa doctrine. Et ce n'est pas la première fois puisque des élèves candidats au Bac ont remis leurs copies blanches dans l'épreuve de philosophie. D'autres enseignants saisissent les cours de l'éducation islamique pour parler des rituels du mort et « adhab el kabr » aux élèves du primaire qui sont à cet âge tendre très influençables. Ces pratiques sournoises arrivent à détourner l'école de sa vocation initiale qui est de prodiguer un savoir objectif loin de toute tendance politique partisane et de tout courant déviationniste. C'est l'observation que font certains spécialistes du monde pédagogique qui ont déjà alerté les autorités sur « la tentative de prendre en otage l'école algérienne par le bannissement de son référent religieux modéré et de son héritage culturel et historique ». L'intolérance religieuse est devenue le leitmotiv de certains enseignants au point où c'est le manuel scolaire qui contient les ingrédients de la pensée extrémiste. Dernièrement, Said Djabelkheir, chercheur et universitaire a mis le doigt sur la plaie en examinant le contenu de certains manuels scolaires. Selon lui : « Les cours contiennent un discours sinon haineux, du moins dédaigneux de l'autre, cet «ennemi» qui ne partage pas la même religion que nous». Et de poursuivre : « Nous avons un problème avec l'autre dans les programmes scolaires. La question de l'autre est programmée en philosophie, 2e et 3e années secondaires». Mais «l'autre dont parle le professeur d'éducation religieuse est en guerre contre celui qui est évoqué dans les cours de philosophie ». Il considère à juste titre que «chaque année, la dose d'intolérance et de haine augmente d'un cran ». Et pire, les tenants de l'ordre idéologique tentent de saper même les fondements de l'école en décriant le « nationalisme » et le drapeau de la nation comme faisant partie de l'idolâtrie. Les manuels d'histoire en première année secondaire comportent des doses d'intolérance où l'histoire berbère de l'Algérie est réduite à la portion congrue sinon effacée. Ces faits ne peuvent surprendre du moment que la réforme scolaire que tente d'introduire la ministre de l'Education doit selon les spécialistes viser à revoir le contenu du manuel scolaire et de filtrer par la même occasion les professeurs qui ont un comportement « douteux» envers les référents de l'histoire et la culture. Un bon début d'application serait mieux. D'autres enseignent aux élèves du primaire les rituels du mort dans ce qu'ils appellent « éducation islamique ». On est loin de se douter que les tenants de l'extrémisme religieux et cercles salafistes puissent baisser le bras. Ils tentent leur incursion dans le domaine de l'éducation en mettant en péril tout le système pédagogique. A titre illustratif, le dernier rapport de la Fédération des parents d'élèves met en exergue comment certains élèves considèrent que l'enseignement de la philosophie est « kofr », influencés par la doctrine salafiste qui interdit toute référence de la philosophie dans sa doctrine. Et ce n'est pas la première fois puisque des élèves candidats au Bac ont remis leurs copies blanches dans l'épreuve de philosophie. D'autres enseignants saisissent les cours de l'éducation islamique pour parler des rituels du mort et « adhab el kabr » aux élèves du primaire qui sont à cet âge tendre très influençables. Ces pratiques sournoises arrivent à détourner l'école de sa vocation initiale qui est de prodiguer un savoir objectif loin de toute tendance politique partisane et de tout courant déviationniste. C'est l'observation que font certains spécialistes du monde pédagogique qui ont déjà alerté les autorités sur « la tentative de prendre en otage l'école algérienne par le bannissement de son référent religieux modéré et de son héritage culturel et historique ». L'intolérance religieuse est devenue le leitmotiv de certains enseignants au point où c'est le manuel scolaire qui contient les ingrédients de la pensée extrémiste. Dernièrement, Said Djabelkheir, chercheur et universitaire a mis le doigt sur la plaie en examinant le contenu de certains manuels scolaires. Selon lui : « Les cours contiennent un discours sinon haineux, du moins dédaigneux de l'autre, cet «ennemi» qui ne partage pas la même religion que nous». Et de poursuivre : « Nous avons un problème avec l'autre dans les programmes scolaires. La question de l'autre est programmée en philosophie, 2e et 3e années secondaires». Mais «l'autre dont parle le professeur d'éducation religieuse est en guerre contre celui qui est évoqué dans les cours de philosophie ». Il considère à juste titre que «chaque année, la dose d'intolérance et de haine augmente d'un cran ». Et pire, les tenants de l'ordre idéologique tentent de saper même les fondements de l'école en décriant le « nationalisme » et le drapeau de la nation comme faisant partie de l'idolâtrie. Les manuels d'histoire en première année secondaire comportent des doses d'intolérance où l'histoire berbère de l'Algérie est réduite à la portion congrue sinon effacée. Ces faits ne peuvent surprendre du moment que la réforme scolaire que tente d'introduire la ministre de l'Education doit selon les spécialistes viser à revoir le contenu du manuel scolaire et de filtrer par la même occasion les professeurs qui ont un comportement « douteux» envers les référents de l'histoire et la culture. Un bon début d'application serait mieux.