Au lendemain de la claque prise par son parti lors d'élections régionales et de la percée des populistes, portés par une opposition croissante à l'ouverture aux réfugiés, Angela Merkel a dit hier vouloir maintenir sa politique migratoire. Au lendemain de la claque prise par son parti lors d'élections régionales et de la percée des populistes, portés par une opposition croissante à l'ouverture aux réfugiés, Angela Merkel a dit hier vouloir maintenir sa politique migratoire. «Le gouvernement fédéral poursuit de toutes ses forces le cours de sa politique concernant les réfugiés au niveau national et international », a indiqué le porteparole de la chancelière allemande, Steffen Seibert. Une solution à échelle européenne Le porte-parole d'Angela Merkel a balayé les appels de ses détracteurs, en Allemagne comme en Europe, à changer de politique et à fixer un plafond aux migrants accueillis en Allemagne, après l'arrivée de 1,1 million de demandeurs d'asile en 2015. « Certaines choses ont été faites, d'autres restent à faire. Le but est en tout cas est une solution européenne commune, durable, qui conduise à ce que dans chaque pays le nombre de réfugiés (arrivant) baisse de manière notable », at- il ajouté. Angela Merkel n'est pas menacée Ainsi, le patron de la CSU Horst Seehofer, l'allié bavarois de la CDU qui s'oppose à la politique migratoire d'Angela Merkel, a jugé ce lundi que « la réponse » à la défaite électorale « ne peut pas être : on continue comme avant ». Selon les médias allemands, la chancelière n'est pas en tant que telle menacée malgré le revers électoral, faute de concurrent réel au sein de son parti, et n'a donc aucune raison à ce stade de changer de politique malgré son isolement en Europe. « Qui à la CDU voudrait et pourrait l'y contraindre ? », note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Une politique d'accueil jugée trop généreuse Impulsée par la chancelière l'été dernier, la généreuse politique d'accueil des demandeurs d'asile a été au coeur des débats, et les scores exceptionnels de l'alternative pour l'Allemagne (AfD) dans les trois régions (entre 12 et 24 %) montrent l'étendue de la fronde. L'envolée de ce jeune parti de la droite populiste fondé en 2013, qui a multiplié les dérapages verbaux antimigrants, constitue un scénario inédit depuis 1945 et brise un tabou dans un pays toujours en quête d'exemplarité morale après l'horreur nazie. Ne pas barricader l'Allemagne Mais elle s'inscrit dans un contexte européen plus large qui voit depuis des années les mouvements d'extrême droite gagner du terrain, de la Grande-Bretagne à la Slovaquie. « Jamais un parti n'était entré sur la scène politique (allemande) de manière aussi fracassante. Et celui qui regarde le reste de l'Europe comprend bien que l'AfD ne va pas disparaître comme ça », note le quotidien Stuttgarter Zeitung. Refusant de « barricader » son pays comme le réclament la droite populiste mais aussi une partie des conservateurs, la chancelière pousse cependant toujours pour des solutions d'accueil à l'échelle européenne et un accord controversé entre la Turquie et l'UE en cours de négociations avant un sommet les 17 et 18 mars. Elle a ainsi critiqué les Etats de la route des Balkans, menant les migrants vers l'Europe du Nord, pour avoir fermé leurs frontières, laissant des dizaines de milliers de personnes coincées en Grèce dans des conditions très difficiles. Mais signe de dissensions, de hauts responsables allemands, dont le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, se sont félicités de cette fermeture qui a entraîné une baisse de 33 % des arrivées en Allemagne entre janvier et février. «Le gouvernement fédéral poursuit de toutes ses forces le cours de sa politique concernant les réfugiés au niveau national et international », a indiqué le porteparole de la chancelière allemande, Steffen Seibert. Une solution à échelle européenne Le porte-parole d'Angela Merkel a balayé les appels de ses détracteurs, en Allemagne comme en Europe, à changer de politique et à fixer un plafond aux migrants accueillis en Allemagne, après l'arrivée de 1,1 million de demandeurs d'asile en 2015. « Certaines choses ont été faites, d'autres restent à faire. Le but est en tout cas est une solution européenne commune, durable, qui conduise à ce que dans chaque pays le nombre de réfugiés (arrivant) baisse de manière notable », at- il ajouté. Angela Merkel n'est pas menacée Ainsi, le patron de la CSU Horst Seehofer, l'allié bavarois de la CDU qui s'oppose à la politique migratoire d'Angela Merkel, a jugé ce lundi que « la réponse » à la défaite électorale « ne peut pas être : on continue comme avant ». Selon les médias allemands, la chancelière n'est pas en tant que telle menacée malgré le revers électoral, faute de concurrent réel au sein de son parti, et n'a donc aucune raison à ce stade de changer de politique malgré son isolement en Europe. « Qui à la CDU voudrait et pourrait l'y contraindre ? », note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Une politique d'accueil jugée trop généreuse Impulsée par la chancelière l'été dernier, la généreuse politique d'accueil des demandeurs d'asile a été au coeur des débats, et les scores exceptionnels de l'alternative pour l'Allemagne (AfD) dans les trois régions (entre 12 et 24 %) montrent l'étendue de la fronde. L'envolée de ce jeune parti de la droite populiste fondé en 2013, qui a multiplié les dérapages verbaux antimigrants, constitue un scénario inédit depuis 1945 et brise un tabou dans un pays toujours en quête d'exemplarité morale après l'horreur nazie. Ne pas barricader l'Allemagne Mais elle s'inscrit dans un contexte européen plus large qui voit depuis des années les mouvements d'extrême droite gagner du terrain, de la Grande-Bretagne à la Slovaquie. « Jamais un parti n'était entré sur la scène politique (allemande) de manière aussi fracassante. Et celui qui regarde le reste de l'Europe comprend bien que l'AfD ne va pas disparaître comme ça », note le quotidien Stuttgarter Zeitung. Refusant de « barricader » son pays comme le réclament la droite populiste mais aussi une partie des conservateurs, la chancelière pousse cependant toujours pour des solutions d'accueil à l'échelle européenne et un accord controversé entre la Turquie et l'UE en cours de négociations avant un sommet les 17 et 18 mars. Elle a ainsi critiqué les Etats de la route des Balkans, menant les migrants vers l'Europe du Nord, pour avoir fermé leurs frontières, laissant des dizaines de milliers de personnes coincées en Grèce dans des conditions très difficiles. Mais signe de dissensions, de hauts responsables allemands, dont le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, se sont félicités de cette fermeture qui a entraîné une baisse de 33 % des arrivées en Allemagne entre janvier et février.