Les enseignants contractuels ne comptent pas se taire. Ils prévoient de multiplier la protesta pour faire aboutir leurs revendications. Ils refusent toute concession sur les concours et plaident pour une revalorisation de leurs salaires. Les enseignants contractuels ne comptent pas se taire. Ils prévoient de multiplier la protesta pour faire aboutir leurs revendications. Ils refusent toute concession sur les concours et plaident pour une revalorisation de leurs salaires. Les contractuels sont décidés à maintenir la pression. Selon un communiqué du comité des enseignants vacataires et contractuels, une grande marche de Bejaia à Alger a été préparée. La grande ruée de ces milliers de professeurs risque néanmoins d'être empêchée par les forces de l'ordre qui ont déjà cette semaine refoulé les protestataires d'un sit-in qui devait les conduire au siège de la présidence de la République. « La marche tiendra deux, trois jours ou plus. Les contractuels sont déterminés. En plus de la marche, nous allons organiser une grève de la faim » souligne le comité de ces enseignants qui n'ont maintenant que la rue pour protester. Un bras de fer interminable entre ces enseignants et le ministère de l'Education est engagé depuis des mois et semble indiquer que la crise perdure après l'échec des négociations entre les deux parties. Les contractuels et vacataires qui sont près de 21.000 s'insurgent contre les conditions d'exercice empreintes de « misère » et « précarité ». Plusieurs enseignants nous ont affirmé que « les salaires ne dépassent pas les 21.000 DA » et d'autres plus chanceux touchent 25.000 DA. Ces salaires restent non-conformes par rapport au statut de l'enseignant qui a pour la plupart des autres titulaires revalorisé leurs classements et donc leur rémunération. La situation dure depuis des années pour certains qui continuent de végéter dans des postes non classés risquant d'être mis à la porte du jour au lendemain. Mais ce qui a fait déborder ce ras-le-bol, c'est la question des concours pour la titularisation dans les postes. Ce que les contractuels refusent et ne veulent pas reculer sur cette question. Pour eux, il faut une intégration sans passer par les concours d'examens qui sont prévus courant avril. Enseignants : les deux collèges L'histoire des enseignants vacataires s'est transformée en un véritable traumatisme. Cela concerne des milliers alors qu'auparavant, un enseignant vacataire ne pouvait que suppléer pour une durée de 3 mois selon les contextes. Le congé de maternité pour les enseignantes, maladie de moyenne durée et autre indisposition permettait de combler le poste pour un vacataire pour cette période. Mais le provisoire peut durer des années et les enseignants en ont fait les frais. Une situation qui les rend vulnérables vu qu'ils ont les mêmes charges de travail que leurs collègues titulaires. Or la ministre Benghebrit avait confirmé lors d'une récente conférence de presse que « les dispositions pour la vacation dans les postes d'enseignements sont exceptionnelles suite à une maladie ou congé de maternité ou autre ». Mais en parallèle, la ministre avait exhorté cette catégorie de « faire valoir leurs compétences et leurs expériences durant les concours d'examens ». Le comité des enseignants qui est contre cette disposition ne comprend pas pourquoi un enseignant sur place pendant des années devait se présenter à un concours alors que ces examens ne concernent que les nouvelles recrues. Alors veut-on un corps d'enseignants avec deux collèges ? Mais pour l'heure la ministre reste ferme dans cette décision. Par contre, la première responsable du secteur de l'Education ne compte pas lésiner sur les moyens pour aboutir aux réformes promises ni les faire reculer. Contre les tenants de l'idéologie du salafisme rétrograde, Benghebrit a obtenu un succès en revoyant les méthodes de l'enseignement surtout dans les premiers paliers. Alors que les islamistes qui l'attaquent depuis longtemps sur les « constantes », la ministre répond sereinement que le contenu scolaire de la nouvelle réforme des programmes est totalement algérien et n'est pas l'émanation de l'étranger. Une réponse cinglante. Les contractuels sont décidés à maintenir la pression. Selon un communiqué du comité des enseignants vacataires et contractuels, une grande marche de Bejaia à Alger a été préparée. La grande ruée de ces milliers de professeurs risque néanmoins d'être empêchée par les forces de l'ordre qui ont déjà cette semaine refoulé les protestataires d'un sit-in qui devait les conduire au siège de la présidence de la République. « La marche tiendra deux, trois jours ou plus. Les contractuels sont déterminés. En plus de la marche, nous allons organiser une grève de la faim » souligne le comité de ces enseignants qui n'ont maintenant que la rue pour protester. Un bras de fer interminable entre ces enseignants et le ministère de l'Education est engagé depuis des mois et semble indiquer que la crise perdure après l'échec des négociations entre les deux parties. Les contractuels et vacataires qui sont près de 21.000 s'insurgent contre les conditions d'exercice empreintes de « misère » et « précarité ». Plusieurs enseignants nous ont affirmé que « les salaires ne dépassent pas les 21.000 DA » et d'autres plus chanceux touchent 25.000 DA. Ces salaires restent non-conformes par rapport au statut de l'enseignant qui a pour la plupart des autres titulaires revalorisé leurs classements et donc leur rémunération. La situation dure depuis des années pour certains qui continuent de végéter dans des postes non classés risquant d'être mis à la porte du jour au lendemain. Mais ce qui a fait déborder ce ras-le-bol, c'est la question des concours pour la titularisation dans les postes. Ce que les contractuels refusent et ne veulent pas reculer sur cette question. Pour eux, il faut une intégration sans passer par les concours d'examens qui sont prévus courant avril. Enseignants : les deux collèges L'histoire des enseignants vacataires s'est transformée en un véritable traumatisme. Cela concerne des milliers alors qu'auparavant, un enseignant vacataire ne pouvait que suppléer pour une durée de 3 mois selon les contextes. Le congé de maternité pour les enseignantes, maladie de moyenne durée et autre indisposition permettait de combler le poste pour un vacataire pour cette période. Mais le provisoire peut durer des années et les enseignants en ont fait les frais. Une situation qui les rend vulnérables vu qu'ils ont les mêmes charges de travail que leurs collègues titulaires. Or la ministre Benghebrit avait confirmé lors d'une récente conférence de presse que « les dispositions pour la vacation dans les postes d'enseignements sont exceptionnelles suite à une maladie ou congé de maternité ou autre ». Mais en parallèle, la ministre avait exhorté cette catégorie de « faire valoir leurs compétences et leurs expériences durant les concours d'examens ». Le comité des enseignants qui est contre cette disposition ne comprend pas pourquoi un enseignant sur place pendant des années devait se présenter à un concours alors que ces examens ne concernent que les nouvelles recrues. Alors veut-on un corps d'enseignants avec deux collèges ? Mais pour l'heure la ministre reste ferme dans cette décision. Par contre, la première responsable du secteur de l'Education ne compte pas lésiner sur les moyens pour aboutir aux réformes promises ni les faire reculer. Contre les tenants de l'idéologie du salafisme rétrograde, Benghebrit a obtenu un succès en revoyant les méthodes de l'enseignement surtout dans les premiers paliers. Alors que les islamistes qui l'attaquent depuis longtemps sur les « constantes », la ministre répond sereinement que le contenu scolaire de la nouvelle réforme des programmes est totalement algérien et n'est pas l'émanation de l'étranger. Une réponse cinglante.