Ancien ministre des Affaires étrangères, ancien président du Conseil constitutionnel et exprésident la Cour internationale de justice de La Haye, Mohamed Bedjaoui est revenu hier, lors d'un entretien accordé au site d'information TSA Ancien ministre des Affaires étrangères, ancien président du Conseil constitutionnel et exprésident la Cour internationale de justice de La Haye, Mohamed Bedjaoui est revenu hier, lors d'un entretien accordé au site d'information TSA sur les sujets phares de l'actualité nationale et internationale notamment le scandale de l'autoroute Est-Ouest, Pierre Falcone, Farid Bedjaoui Mohamed Bedjaoui a profité de cet entretien pour répondre à l'accusation du porte-parole de l'AACC affirmant qu'il détient un compte offshore numéroté. "Hadjadj avait prétendu, dans une première interview à TSA, que j'avais à Panama des comptes en banque alimentés par des commissions. Il s'est contredit dans une deuxième interview en niant avoir dit que j'y abritais des commissions. Hadjadj n'est pas à une contradiction près. Je l'avais pressé d'aller donner tous les détails de ses "révélations" au procureur de la République pour faire déclencher les poursuites judiciaires qui s'imposaient si ces "révélations" étaient exactes. Hadjadj s'est dérobé. Je lui suggère plus simple encore. S'il n'aime pas aller voir le procureur, je lui conseille simplement de donner, comme il en a l'habitude, une interview à TSA, dans laquelle il fournira à l'attention du parquet tous les détails de mes prétendues commissions et comptes bancaires offshore. Je le presse de le faire au plus vite. Chiche ! M. Hadjadj" se défendra-t-il. Quant à l'affaire de l'autoroute Est- Ouest, ou il a été été mis en cause, Bedjaoui souligne que : "Le point de départ de cette affaire de l'autoroute Est-Ouest était une question de défense nationale. C'est pour cette raison que j'ai préféré ne pas répondre par la suite aux accusations". Toute en se défendant que la justice ne l'a jamais convoqué concernant, Bedjaoui raconte par quel moyen Pierre Falcone a été introduit auprès des autorités algériennes. "J'ai introduit Pierre Falcone auprès des autorités algériennes. Falcone est un homme d'affaires mondialement connu. Il m'a approché un jour pour m'entretenir de deux questions du plus haut intérêt touchant la défense nationale et m'assurer de toute son aide dans ce cadre au service de la sécurité de notre pays. Nos autorités compétentes, saisies par moi-même (Mohamed Bedjaoui était alors président du Conseil constitutionnel, NDLR), ne pouvaient refuser de la recevoir pour ces problèmes importants de défense. Mais après un certain nombre de rencontres avec lui, elles se sont aperçues, au bout de quelques mois, de l'inefficacité de son concours." Il soulignera notamment que Falcone s'est porté soumissionnaire au nom d'une société d'Etat chinoise l'appel d'offres concernant l'autoroute Est- Ouest. "Personne ne pouvait l'empêcher de soumissionner. Il a alors bénéficié de mon appui initial dans le respect des lois, d'autant plus qu'il était censé apporter incessamment une contribution espérée inestimable à notre défense nationale." Bedjaoui affirme avoir cessé tout contact avec lui "lorsque j'ai appris qu'il n'avait pas apporté le concours escompté à notre défense nationale. Il s'était parfaitement conformé néanmoins à toute notre législation des appels d'offres. La presse m'informera plus tard qu'il gagna le marché". Quant a son neveu Farid Bedjaoui, il soulignera qu'il n'est plus en contact avec lui depuis dix ans "Je ne suis plus en contact avec lui depuis dix ans. Quand Farid venait à Alger, il partait directement à l'hôtel. Je rappelle qu'il était homme d'affaires et qu'il voulait travailler dans l'industrie et l'énergie. Il en avait le droit. Je ne voulais savoir quoi que ce soit sur ses affaires." C'est d'ailleurs dans ce sens qu'il soulignera être en totale ignorance des affaires de son neveu et des relations qu'il a pu avoir avec Chakib Khelil en persistant : "Je n'ai aucune relation avec l'affaire Saïpem". Reste que Mohamed Bedjaoui ne voulait pas se prononcer sur plusieurs sujets notamment sur le retour de Chakib Khelil, sur son degré d'implication dans le scandale, sur la dissolution du DRS, mais il a toute fois regretté d'avoir introduit Pierre Falcone auprès des autorités algériennes. "À la fin de ma vie, on m'insulte et on me diffame. C'est une fin de vie épouvantable qu'on me fait. Cela est parfaitement injuste. À travers cette cabale, j'ai l'impression que je suis mal payé de tout ce que j'ai fait en tout bien tout honneur pour mon pays." Enfin, à la veille de la tenue de la 3e session du CIHN, Mohamed Bedjaoui a souligné qu'"entre l'Algérie et la France, la relation reste inégalitaire. En 1970, le président Boumédiène m'avait envoyé en France en tant qu'ambassadeur en me disant : "Je t'envoie au front. Nous avons acquis l'indépendance politique mais sans réaliser notre souveraineté économique. Nous avons d'autres Evian à conquérir". Par la suite, nous avons réussi à nationaliser les hydrocarbures avec Abdelaziz Bouteflika comme président de la délégation. Beaucoup de pays du tiersmonde dont l'Algérie n'ont pas encore pleinement acquis cette égalité. Les pays colonisés conservent des traces et des stigmates de la colonisation. Ce n'est pas par un coup de baguette magique qu'on peut changer la situation générale du pays. Il s'agit de conquérir le pouvoir de décision chez soi. On a accusé du retard. Ceci dit, les relations se sont beaucoup améliorées. Ne voyons pas tout en noir, l'Algérie a son poids spécifique. D'ailleurs, elle était plus "égale" que d'autres. Dans la vie d'une Nation, il y a des flux et des reflux. Cela dépend de beaucoup de facteurs". sur les sujets phares de l'actualité nationale et internationale notamment le scandale de l'autoroute Est-Ouest, Pierre Falcone, Farid Bedjaoui Mohamed Bedjaoui a profité de cet entretien pour répondre à l'accusation du porte-parole de l'AACC affirmant qu'il détient un compte offshore numéroté. "Hadjadj avait prétendu, dans une première interview à TSA, que j'avais à Panama des comptes en banque alimentés par des commissions. Il s'est contredit dans une deuxième interview en niant avoir dit que j'y abritais des commissions. Hadjadj n'est pas à une contradiction près. Je l'avais pressé d'aller donner tous les détails de ses "révélations" au procureur de la République pour faire déclencher les poursuites judiciaires qui s'imposaient si ces "révélations" étaient exactes. Hadjadj s'est dérobé. Je lui suggère plus simple encore. S'il n'aime pas aller voir le procureur, je lui conseille simplement de donner, comme il en a l'habitude, une interview à TSA, dans laquelle il fournira à l'attention du parquet tous les détails de mes prétendues commissions et comptes bancaires offshore. Je le presse de le faire au plus vite. Chiche ! M. Hadjadj" se défendra-t-il. Quant à l'affaire de l'autoroute Est- Ouest, ou il a été été mis en cause, Bedjaoui souligne que : "Le point de départ de cette affaire de l'autoroute Est-Ouest était une question de défense nationale. C'est pour cette raison que j'ai préféré ne pas répondre par la suite aux accusations". Toute en se défendant que la justice ne l'a jamais convoqué concernant, Bedjaoui raconte par quel moyen Pierre Falcone a été introduit auprès des autorités algériennes. "J'ai introduit Pierre Falcone auprès des autorités algériennes. Falcone est un homme d'affaires mondialement connu. Il m'a approché un jour pour m'entretenir de deux questions du plus haut intérêt touchant la défense nationale et m'assurer de toute son aide dans ce cadre au service de la sécurité de notre pays. Nos autorités compétentes, saisies par moi-même (Mohamed Bedjaoui était alors président du Conseil constitutionnel, NDLR), ne pouvaient refuser de la recevoir pour ces problèmes importants de défense. Mais après un certain nombre de rencontres avec lui, elles se sont aperçues, au bout de quelques mois, de l'inefficacité de son concours." Il soulignera notamment que Falcone s'est porté soumissionnaire au nom d'une société d'Etat chinoise l'appel d'offres concernant l'autoroute Est- Ouest. "Personne ne pouvait l'empêcher de soumissionner. Il a alors bénéficié de mon appui initial dans le respect des lois, d'autant plus qu'il était censé apporter incessamment une contribution espérée inestimable à notre défense nationale." Bedjaoui affirme avoir cessé tout contact avec lui "lorsque j'ai appris qu'il n'avait pas apporté le concours escompté à notre défense nationale. Il s'était parfaitement conformé néanmoins à toute notre législation des appels d'offres. La presse m'informera plus tard qu'il gagna le marché". Quant a son neveu Farid Bedjaoui, il soulignera qu'il n'est plus en contact avec lui depuis dix ans "Je ne suis plus en contact avec lui depuis dix ans. Quand Farid venait à Alger, il partait directement à l'hôtel. Je rappelle qu'il était homme d'affaires et qu'il voulait travailler dans l'industrie et l'énergie. Il en avait le droit. Je ne voulais savoir quoi que ce soit sur ses affaires." C'est d'ailleurs dans ce sens qu'il soulignera être en totale ignorance des affaires de son neveu et des relations qu'il a pu avoir avec Chakib Khelil en persistant : "Je n'ai aucune relation avec l'affaire Saïpem". Reste que Mohamed Bedjaoui ne voulait pas se prononcer sur plusieurs sujets notamment sur le retour de Chakib Khelil, sur son degré d'implication dans le scandale, sur la dissolution du DRS, mais il a toute fois regretté d'avoir introduit Pierre Falcone auprès des autorités algériennes. "À la fin de ma vie, on m'insulte et on me diffame. C'est une fin de vie épouvantable qu'on me fait. Cela est parfaitement injuste. À travers cette cabale, j'ai l'impression que je suis mal payé de tout ce que j'ai fait en tout bien tout honneur pour mon pays." Enfin, à la veille de la tenue de la 3e session du CIHN, Mohamed Bedjaoui a souligné qu'"entre l'Algérie et la France, la relation reste inégalitaire. En 1970, le président Boumédiène m'avait envoyé en France en tant qu'ambassadeur en me disant : "Je t'envoie au front. Nous avons acquis l'indépendance politique mais sans réaliser notre souveraineté économique. Nous avons d'autres Evian à conquérir". Par la suite, nous avons réussi à nationaliser les hydrocarbures avec Abdelaziz Bouteflika comme président de la délégation. Beaucoup de pays du tiersmonde dont l'Algérie n'ont pas encore pleinement acquis cette égalité. Les pays colonisés conservent des traces et des stigmates de la colonisation. Ce n'est pas par un coup de baguette magique qu'on peut changer la situation générale du pays. Il s'agit de conquérir le pouvoir de décision chez soi. On a accusé du retard. Ceci dit, les relations se sont beaucoup améliorées. Ne voyons pas tout en noir, l'Algérie a son poids spécifique. D'ailleurs, elle était plus "égale" que d'autres. Dans la vie d'une Nation, il y a des flux et des reflux. Cela dépend de beaucoup de facteurs".