Destitution de Dilma Rousseff ou pas, des responsables politiques brésiliens prônent des élections anticipées, seule catharsis capable à leur yeux de sortir le Brésil de sa profonde impasse politique et économique. Destitution de Dilma Rousseff ou pas, des responsables politiques brésiliens prônent des élections anticipées, seule catharsis capable à leur yeux de sortir le Brésil de sa profonde impasse politique et économique. Le constat est simple : 68 % des Brésiliens souhaitent le départ de l'impopulaire présidente de gauche, selon un récent sondage Datafolha. Mais seuls 16 % ont confiance dans un futur gouvernement du vice-président centriste Michel Temer qui lui succèderait jusqu'aux élections de 2018 si elle était destituée. "Ni Dilma, ni Temer", a pris position dimanche dernier l'influent quotidien Folha Datafolha dans un éditorial retentissant. "Tant que Mme Rousseff restera dans ses fonctions, la nation restera crispée, paralysée". Mais M. Temer "n'a pas le soutien de la société", résumait lejournal. Un sénateur du parti centriste PMDB du vice-président, Valdir Raupp, a mis les pieds dans le plat cette semaine en proposant des élections générales anticipées qui coïncideraient avec les municipales programmées en octobre. Mme Rousseff, qui se dit victime d'une tentative de coup d'Etat institutionnel habillé sous le prétexte de maquillages des comptes publics, peut sauver son mandat dès le week-end prochain. Il lui suffirait d'obtenir à peine un tiers des votes des députés pour faire avorter la procédure. Mais ce n'est pas gagné. Pour beaucoup, elle a de toute façon perdu toute capacité de gouverner. Sa coalition parlementaire a explosé. Les milieux économiques ne lui font plus aucune confiance. Le constat est simple : 68 % des Brésiliens souhaitent le départ de l'impopulaire présidente de gauche, selon un récent sondage Datafolha. Mais seuls 16 % ont confiance dans un futur gouvernement du vice-président centriste Michel Temer qui lui succèderait jusqu'aux élections de 2018 si elle était destituée. "Ni Dilma, ni Temer", a pris position dimanche dernier l'influent quotidien Folha Datafolha dans un éditorial retentissant. "Tant que Mme Rousseff restera dans ses fonctions, la nation restera crispée, paralysée". Mais M. Temer "n'a pas le soutien de la société", résumait lejournal. Un sénateur du parti centriste PMDB du vice-président, Valdir Raupp, a mis les pieds dans le plat cette semaine en proposant des élections générales anticipées qui coïncideraient avec les municipales programmées en octobre. Mme Rousseff, qui se dit victime d'une tentative de coup d'Etat institutionnel habillé sous le prétexte de maquillages des comptes publics, peut sauver son mandat dès le week-end prochain. Il lui suffirait d'obtenir à peine un tiers des votes des députés pour faire avorter la procédure. Mais ce n'est pas gagné. Pour beaucoup, elle a de toute façon perdu toute capacité de gouverner. Sa coalition parlementaire a explosé. Les milieux économiques ne lui font plus aucune confiance.