Le Bundestag a validé avant-hier l'inscription de la Tunisie, du Maroc et de l'Algérie sur la liste des "pays sûrs" afin de limiter les chances de leurs ressortissants d'obtenir l'asile en Allemagne, mais cette mesure risque d'être bloquée par la Chambre haute. Le Bundestag a validé avant-hier l'inscription de la Tunisie, du Maroc et de l'Algérie sur la liste des "pays sûrs" afin de limiter les chances de leurs ressortissants d'obtenir l'asile en Allemagne, mais cette mesure risque d'être bloquée par la Chambre haute. Ce projet porté par la chancelière allemande Angela Merkel, destiné à restreindre les arrivées de migrants maghrébins, pourrait échouer en juin au Bundesrat, Chambre haute du Parlement allemand, en raison du poids dans cette assemblée des Verts et du parti de gauche radicale Die Linke, opposés à une telle mesure. Un total de 424 députés a voté vendredi en faveur de cette inscription, 143 élus ont voté contre et trois se sont abstenus. Associations de défense des droits de l'Homme et membres de l'opposition dénonçaient l'inscription de ces pays sur cette liste en raison notamment des discriminations visant les homosexuels, les atteintes à la liberté d'expression et les cas de torture qui y sont recensés. C'est un "vendredi noir pour le droit d'asile en Allemagne", a déploré Andrej Hunko, député de Die Linke, tandis que l'association Pro Asyl considère la loi inconstitutionnelle. L'an passé, quelque 26.000 personnes en provenance du Maghreb sont arrivées en Allemagne. Elles représentent moins de 1% des demandes d'asile mais leur retour au pays est un casse-tête pour les autorités allemandes car elles ne disposent en général pas de papiers d'identité fiables. L'Allemagne a accueilli en 2015 plus d'un million de demandeurs d'asile, un flux qui inquiète une large part de l'opinion allemande et a placé Angela Merkel sous le feu des critiques, en raison de sa politique jugée trop généreuse à l'égard des réfugiés. Cette pression s'est accentuée dans la foulée du scandale provoqué par une série d'agressions sexuelles commises dans la nuit du Nouvel An et dont les auteurs présumés étaient, selon la police, en majorité originaires de pays du Maghreb. Ce projet porté par la chancelière allemande Angela Merkel, destiné à restreindre les arrivées de migrants maghrébins, pourrait échouer en juin au Bundesrat, Chambre haute du Parlement allemand, en raison du poids dans cette assemblée des Verts et du parti de gauche radicale Die Linke, opposés à une telle mesure. Un total de 424 députés a voté vendredi en faveur de cette inscription, 143 élus ont voté contre et trois se sont abstenus. Associations de défense des droits de l'Homme et membres de l'opposition dénonçaient l'inscription de ces pays sur cette liste en raison notamment des discriminations visant les homosexuels, les atteintes à la liberté d'expression et les cas de torture qui y sont recensés. C'est un "vendredi noir pour le droit d'asile en Allemagne", a déploré Andrej Hunko, député de Die Linke, tandis que l'association Pro Asyl considère la loi inconstitutionnelle. L'an passé, quelque 26.000 personnes en provenance du Maghreb sont arrivées en Allemagne. Elles représentent moins de 1% des demandes d'asile mais leur retour au pays est un casse-tête pour les autorités allemandes car elles ne disposent en général pas de papiers d'identité fiables. L'Allemagne a accueilli en 2015 plus d'un million de demandeurs d'asile, un flux qui inquiète une large part de l'opinion allemande et a placé Angela Merkel sous le feu des critiques, en raison de sa politique jugée trop généreuse à l'égard des réfugiés. Cette pression s'est accentuée dans la foulée du scandale provoqué par une série d'agressions sexuelles commises dans la nuit du Nouvel An et dont les auteurs présumés étaient, selon la police, en majorité originaires de pays du Maghreb.