Les forces irakiennes sont entrées, ce lundi, dans la ville de Falloujah, aux mains des djihadistes de l'EI. L'offensive pour reprendre la ville située à 50 km de Baghdad a été lancée il y a une semaine. En janvier 2014, Falloujah est devenue la première ville irakienne à tomber sous le contrôle de Daech. Les forces irakiennes sont entrées, ce lundi, dans la ville de Falloujah, aux mains des djihadistes de l'EI. L'offensive pour reprendre la ville située à 50 km de Baghdad a été lancée il y a une semaine. En janvier 2014, Falloujah est devenue la première ville irakienne à tomber sous le contrôle de Daech. C'était six mois avant que le groupe ne proclame l'avènement d'un "califat" sur les territoires conquis à la faveur d'une attaque-éclair dans le nord et l'ouest de l'Irak ainsi qu'en Syrie. Falloujah a ensuite servi de base aux djihadistespour lancer leur grande offensive qui avait permis au groupe de s'emparer de vastes régions d'Irak, dont Mossoul, la deuxième ville du pays, toujours sous son contrôle. Au nord de l'Irak, les forces peshmergas kurdes ont d'ailleurs lancé, de leur côté, depuis dimanche une offensive pour reprendre le contrôle de secteurs à l'est de la ville de Mossoul, principal bastion djihadiste en Irak. Daech riposte aux offensives par des attentats L'Etat islamique fait face à une double offensive terrestre et aérienne contre ses fiefs en Irak et en Syrie, avec l'appui militaire de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis et celui de la Russie. Ces assauts sont les plus importants depuis l'annonce par l'EI du "califat" autoproclamé à l'été 2014 à cheval sur les deux pays. En Syrie, à la fin de la semaine dernière, quelque 150 raids de la Coalition ont été réalisés en trois jours en appui à un assaut terrestre majeur sur différentes zones contrôlées par Daech. Sous le coup, vendredi, d'un puissant assaut dans la province de Raqa en Syrie, le groupe djihadiste est donc sur la défensive dans les deux pays qu'il contrôle en partie. Parallèlement, l'offensive se mène également en Libye où les forces loyales au gouvernement libyen d'unité nationale ont affirmé, dimanche, chercher à encercler la ville de Syrte, bastion libyen de l'EI. Ces forces sont majoritairement composées de combattants venus de la ville de Misrata, dans l'ouest de la Libye. Ces brigades de Misrata avaient quitté Syrte l'été dernier, laissant le champ libre à Daesh. Daech, à la défensive, riposte surtout en multipliant les attentats. Hier, au nord-est de Baghdad, un kamikaze s'est fait exploser dans un lieu fréquenté par des jeunes Irakiens, faisant 7 morts. En Syrie, les zones contrôlées par le gouvernement ont été frappées le 23 mai par une série d'attentats qui ont fait 148 morts. Par ailleurs, au Yémen, autre terrain des djihadistes, l'EI a revendiqué un sanglant double attentat qui a fait au moins 41 morts en visant de jeunes recrues de l'armée à Aden. Polémiques russo-turques L'armée turque a tué au moins 28 djihadistes de l'EI lors de pilonnages intervenus dimanche au nord de la grande ville syrienne d'Alep. La nouvelle a été largement communiquée par le gouvernement d'Ankara. Il est vrai que récemment la Russie a remis au Conseil de sécurité de l'Onu quatre rapports de ses services de renseignements apportant la preuve, selon ces derniers, de l'aide importante apportée par la Turquie à Daech dans les domaine du commerce illégal d'hydrocarbures et du trafic d'antiquités, de la livraison d'armes à l'EI et celui des appuis d'Ankara au recrutement et au transfert en Syrie de combattants terroristes étrangers : 9.000 auraient ainsi transité par la Turquie. Ces rapports mettent également en cause dans la livraison d'armes à Daech, les Etats-Unis eux-mêmes ! John Kerry a cependant assuré à son homologue russe que les armes livrées par le Pentagone en avril à Al-Qaïda et à Daech l'avaient été en vertu d'un ancien programme aujourd'hui abandonné. Les armes avaient été ainsi transmises à un groupe opposant de Bachar, l'Armée de l'Islam, qui les avait ensuite recédé à Daesh. La Russie, qui avait unilatéralement en février dernier décrété un retrait de ses troupes, a décidé de revenir avec ses forces aériennes sur les différents fronts syriens : le porte-avion Amiral Kuznetsov devrait être ainsi déployé en juillet. Sur le fond, les deux grandes puissances divergent toujours sur les suites à donner au processus de Genève. On pourrait se diriger vers l'arrêt des négociations internationales dans la ville suisse et la reprise de discussions intra-syriennes sans les pro-Saoudiens et incluant les Kurdes. Ankara tend la main à la Russie Les "tensions diplomatiques entre la Turquie et la Russie ne sont pas insurmontables et les deux pays peuvent renouer leurs liens mis à mal par la crise syrienne par la voie du dialogue", a affirmé lundi le porte-parole du gouvernement turc dans un geste de bonne volonté envers Moscou. Les relations florissantes entre Ankara et Moscou se sont brutalement détériorées en novembre dernier après que des F-16 turcs eurent abattu un bombardier russe audessus de la frontière syrienne car il avait, selon la Turquie, violé son espace aérien. La Russie a depuis décrété une vague de sanctions économiques contre Ankara et appelé ses touristes à ne plus se rendre dans ce pays. "Ni la Russie ni la Turquie n'ont le luxe de se passer l'un de l'autre", a affirmé M. Kurtulmus, qui est aussi vice-Premier ministre. Ses propos interviennent après que le Président russe, Vladimir Poutine, a déclaré la semaine dernière, selon les médias turcs, que la "Russie voulait reprendre les relations avec la Turquie et attendait des démarches concrètes d'Ankara, inexistantes pour le moment". Poutine a également exigé des excuses d'Ankara. A ce propos, M. Kurtulmus est resté vague, mais a répété que "si l'aviation turque avait su qu'il s'agissait d'un (appareil) russe, elle aurait agi différemment. La Turquie n'a pas abattu cet avion délibérément", a assuré le responsable turc. Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, s'est aussi rangé sur ce ton positif, proposant un groupe de travail conjoint pour rétablir les rapports bilatéraux. Les membres de ce groupe se pencheront sur les démarches à faire et produiront des idées à cette fin. Toutefois, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a une nouvelle fois accusé la Russie de livrer des armes aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui ont repris la lutte contre les forces turques depuis l'été 2015. Ce n'est pas la première fois que l'homme fort de Turquie accuse la Russie de fournir du matériel militaire au PKK. De l'avis des observateurs, le nouveau gouvernement turc, dirigé par Binali Yildirim, un fidèle allié du président Erdogan, cherche à normaliser les relations de la Turquie avec plusieurs expartenaires régionaux, dont la Russie et Israël. C'était six mois avant que le groupe ne proclame l'avènement d'un "califat" sur les territoires conquis à la faveur d'une attaque-éclair dans le nord et l'ouest de l'Irak ainsi qu'en Syrie. Falloujah a ensuite servi de base aux djihadistespour lancer leur grande offensive qui avait permis au groupe de s'emparer de vastes régions d'Irak, dont Mossoul, la deuxième ville du pays, toujours sous son contrôle. Au nord de l'Irak, les forces peshmergas kurdes ont d'ailleurs lancé, de leur côté, depuis dimanche une offensive pour reprendre le contrôle de secteurs à l'est de la ville de Mossoul, principal bastion djihadiste en Irak. Daech riposte aux offensives par des attentats L'Etat islamique fait face à une double offensive terrestre et aérienne contre ses fiefs en Irak et en Syrie, avec l'appui militaire de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis et celui de la Russie. Ces assauts sont les plus importants depuis l'annonce par l'EI du "califat" autoproclamé à l'été 2014 à cheval sur les deux pays. En Syrie, à la fin de la semaine dernière, quelque 150 raids de la Coalition ont été réalisés en trois jours en appui à un assaut terrestre majeur sur différentes zones contrôlées par Daech. Sous le coup, vendredi, d'un puissant assaut dans la province de Raqa en Syrie, le groupe djihadiste est donc sur la défensive dans les deux pays qu'il contrôle en partie. Parallèlement, l'offensive se mène également en Libye où les forces loyales au gouvernement libyen d'unité nationale ont affirmé, dimanche, chercher à encercler la ville de Syrte, bastion libyen de l'EI. Ces forces sont majoritairement composées de combattants venus de la ville de Misrata, dans l'ouest de la Libye. Ces brigades de Misrata avaient quitté Syrte l'été dernier, laissant le champ libre à Daesh. Daech, à la défensive, riposte surtout en multipliant les attentats. Hier, au nord-est de Baghdad, un kamikaze s'est fait exploser dans un lieu fréquenté par des jeunes Irakiens, faisant 7 morts. En Syrie, les zones contrôlées par le gouvernement ont été frappées le 23 mai par une série d'attentats qui ont fait 148 morts. Par ailleurs, au Yémen, autre terrain des djihadistes, l'EI a revendiqué un sanglant double attentat qui a fait au moins 41 morts en visant de jeunes recrues de l'armée à Aden. Polémiques russo-turques L'armée turque a tué au moins 28 djihadistes de l'EI lors de pilonnages intervenus dimanche au nord de la grande ville syrienne d'Alep. La nouvelle a été largement communiquée par le gouvernement d'Ankara. Il est vrai que récemment la Russie a remis au Conseil de sécurité de l'Onu quatre rapports de ses services de renseignements apportant la preuve, selon ces derniers, de l'aide importante apportée par la Turquie à Daech dans les domaine du commerce illégal d'hydrocarbures et du trafic d'antiquités, de la livraison d'armes à l'EI et celui des appuis d'Ankara au recrutement et au transfert en Syrie de combattants terroristes étrangers : 9.000 auraient ainsi transité par la Turquie. Ces rapports mettent également en cause dans la livraison d'armes à Daech, les Etats-Unis eux-mêmes ! John Kerry a cependant assuré à son homologue russe que les armes livrées par le Pentagone en avril à Al-Qaïda et à Daech l'avaient été en vertu d'un ancien programme aujourd'hui abandonné. Les armes avaient été ainsi transmises à un groupe opposant de Bachar, l'Armée de l'Islam, qui les avait ensuite recédé à Daesh. La Russie, qui avait unilatéralement en février dernier décrété un retrait de ses troupes, a décidé de revenir avec ses forces aériennes sur les différents fronts syriens : le porte-avion Amiral Kuznetsov devrait être ainsi déployé en juillet. Sur le fond, les deux grandes puissances divergent toujours sur les suites à donner au processus de Genève. On pourrait se diriger vers l'arrêt des négociations internationales dans la ville suisse et la reprise de discussions intra-syriennes sans les pro-Saoudiens et incluant les Kurdes. Ankara tend la main à la Russie Les "tensions diplomatiques entre la Turquie et la Russie ne sont pas insurmontables et les deux pays peuvent renouer leurs liens mis à mal par la crise syrienne par la voie du dialogue", a affirmé lundi le porte-parole du gouvernement turc dans un geste de bonne volonté envers Moscou. Les relations florissantes entre Ankara et Moscou se sont brutalement détériorées en novembre dernier après que des F-16 turcs eurent abattu un bombardier russe audessus de la frontière syrienne car il avait, selon la Turquie, violé son espace aérien. La Russie a depuis décrété une vague de sanctions économiques contre Ankara et appelé ses touristes à ne plus se rendre dans ce pays. "Ni la Russie ni la Turquie n'ont le luxe de se passer l'un de l'autre", a affirmé M. Kurtulmus, qui est aussi vice-Premier ministre. Ses propos interviennent après que le Président russe, Vladimir Poutine, a déclaré la semaine dernière, selon les médias turcs, que la "Russie voulait reprendre les relations avec la Turquie et attendait des démarches concrètes d'Ankara, inexistantes pour le moment". Poutine a également exigé des excuses d'Ankara. A ce propos, M. Kurtulmus est resté vague, mais a répété que "si l'aviation turque avait su qu'il s'agissait d'un (appareil) russe, elle aurait agi différemment. La Turquie n'a pas abattu cet avion délibérément", a assuré le responsable turc. Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, s'est aussi rangé sur ce ton positif, proposant un groupe de travail conjoint pour rétablir les rapports bilatéraux. Les membres de ce groupe se pencheront sur les démarches à faire et produiront des idées à cette fin. Toutefois, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a une nouvelle fois accusé la Russie de livrer des armes aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui ont repris la lutte contre les forces turques depuis l'été 2015. Ce n'est pas la première fois que l'homme fort de Turquie accuse la Russie de fournir du matériel militaire au PKK. De l'avis des observateurs, le nouveau gouvernement turc, dirigé par Binali Yildirim, un fidèle allié du président Erdogan, cherche à normaliser les relations de la Turquie avec plusieurs expartenaires régionaux, dont la Russie et Israël.