La réunion informelle des pays membres de l'Opep avait commencé sous de mauvais auspices avec des avis d'experts et autres observateurs plutôt pessimistes quant à une issue favorable à cette rencontres intervenant en marge de la 15e édition du Forum international de l'Energie (IEF 15). La réunion informelle des pays membres de l'Opep avait commencé sous de mauvais auspices avec des avis d'experts et autres observateurs plutôt pessimistes quant à une issue favorable à cette rencontres intervenant en marge de la 15e édition du Forum international de l'Energie (IEF 15). Pourtant, mercredi 28 septembre, un accord préliminaire portant sur la limitation de la production a été conclu après une réunion de plus de cinq heures. Qualifié "d'historique", il a permis une remontée des cours du pétrole et mis en lumière le rôle joué par l'Algérie. Une action qui est aujourd'hui reconnue par la presse nationale et internationale. "Les observateurs saluent le rôle majeur de diplomatie que vient de jouer l'Algérie dans cette phase importante. Son rôle de conciliateur et son poids au sein de l'Opep se voient renforcés" écrit BFMTV qui revient sur l'implication de la diplomatie algérienne et le "tour de force" de Noureddine Bouterfa. Il faut dire que l'Algérie avait sorti l'"artillerie", ajoute la chaîne publique espagnole RTVE qui évoque une "petite victoire de la diplomatie algérienne". Le ministre algérien de l'Energie avait en effet préparé le terrain en multipliant ces dernières semaines les visites auprès des membres de l'Opep et de la Russie, pays qui ne fait pas partie du cartel. Un optimisme récompensé Le prix du pétrole "ne sert ni les intérêts des producteurs ni ceux de l'économie mondiale", répétait le ministre qui se montrait résolument optimiste une semaine avant la réunion. " L'Algérie est un pays conciliateur reconnu pour ses qualités de dialogue et qui a l'avantage d'être en très bonne relation avec l'ensemble des membres de l'Opep. Nous ne sommes en conflit avec aucun de ces pays", ajoutait Nourredine Boutarfa dans un entretien accordé à l'APS. Malgré l'assurance affichée par les responsables algériens avant la rencontre, l'accord reste tout de même une surprise pour la presse internationale qui rappelle le pessimisme des marchés après les déclarations du ministre iranien et de l'Arabie saoudite, quelques heures avant les premières réunions. "Nous avons décidé de faire baisser la production d'environ 700.000 barils par jour ", a finalement annoncé Bijan Zanganeh, ministre iranien du Pétrole au sujet de ce pré-accord qui repose sur le fléchissement des positions des deux pays rivaux. Il faudra maintenant attendre la réunion formelle de l'Opep à Vienne en novembre prochain, pour en savoir un peu plus sur les quotas de production répartis selon les pays membres, sachant aussi que les Etats qui font partie de l'organisation ne représentent plus qu'un tiers de la production mondiale de pétrole. Un dialogue avec les producteurs non membres de l'Opep devrait donc être engagé. La Russie, premier producteur mondial, souffre également de la chute des prix du baril et se montre favorable à une stabilisation de la production. Continuer à travailler Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Guillaume Long, a indiqué, avant-hier à Alger, qu'il fallait continuer à travailler avec les équipes techniques pour arriver à la prochaine réunion de l'Opep (Vienne) à des résultats dans le même esprit que la réunion d'Alger. "Nous allons continuer à travailler avec nos équipes techniques pour arriver à Vienne, à des résultats qui continuent dans le même horizon, afin de ne pas laisser le marché faire tout son travail, puisqu'il nous a quand même déçus les deux dernières années", a-t-il dit, dans une déclaration à la presse, au terme de ses entretiens avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Il a exprimé, dans ce cadre, sa satisfaction quant à "la clarté" de la déclaration de la rencontre d'Alger, relevant qu'il y a une marge sur laquelle "nous allons travailler techniquement, les semaines qui suivent". Il a expliqué que fixer la production de l'Opep entre 32,5 et 33 barils millions/jour, constitue une réduction importante surtout si on prend en ligne de compte la croissance de 1,2 % annuel de la demande de pétrole. Pour le chef de la diplomatie de l'Equateur, "ça fait quand même" huit ans, qu'il n y avait pas eu de déclaration avec "cette force et ce consensus", notant que cela est "très important, donc on est ravis, et surtout (...) d'avoir une position commune au sein de l'Opep, avec nos frères algériens". "L'Algérie et l'Equateur avaient une position commune durant toute la réunion d'hier et ça nous semble important. Nous pensons que cette réunion marque l'histoire une fois de plus et l'Algérie marque l'histoire des pays producteurs de pétrole et des pays membres de l'Opep", a-t-il soutenu. M. Long a souligné qu'il considérait la réunion "positive". "Il y avait des doutes avant cette réunion, qui en fait s'est déroulée de façon très satisfaisante". "Je pense qu'il y a un consensus entre tous les pays, que le marché en lui-même ne fait pas son travail de régulation, et qu'il fallait prendre certaines mesures", a-t-il observé, ajoutant que "les mesures prises paraissent correctes et nous avons pu échanger nos idées avec tous nos confrères des pays membres de l'Opep". Il a ajouté que cette réunion avait permis d'envoyer un "signal assez fort" au marché afin de mettre un terme "un peu à ces spéculations nocives" pour les producteurs mais aussi pour les consommateurs, relevant qu'aujourd'hui c'est l'économie globale qui fait "un peu face aux conséquences de ce manque de stabilité dans nos pays". Permettre à l'Algérie de limiter son déficit budgétaire Se retenant de crier victoire, très vite, le vice-président du Conseil économique et social (Cnes), Mustapha Mékidéche, a estimé que le consensus obtenu entre les pays membres de l'Opep pour réduire leur production de brut, va permettre à l'Algérie de desserrer ses contraintes financières. S'exprimant, avant-hier à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, qui a fait de la conclusion de cet accord historique son thème majeur, il y met en exergue le rôle majeur joué par la délégation algérienne, dont les incessants efforts dit-il, "ont permis de réaliser un accord entre les pays participants qui tienne compte des intérêts de chacun parmi eux". Il tient,également, à souligner que si l'ensemble des grands pays producteurs ont souscrit a cet accord, c'est parce que, tous, la Russie et la Norvège compris (pays non-Opep) avaient, eux aussi, intérêt à voir les cours du marché pétrolier remonter. Des implications de cet accord sur l'économie de l'Algérie, M. Mékidéche considère qu'à un moment où le pays est en phase de préparation des budgets pour l'année 2017, celui-ci devrait lui permettre de limiter un déficit budgétaire "qui s'annonce important". Cet accord, explique-t-il, par ailleurs, permettra de stabiliser les prix et de desserrer "la contrainte financière budgétaire", des efforts restant cependant à entreprendre pour diversifier l'économie nationale "et rationaliser notre budget". Après la conclusion de ce consensus, le vice-président du Cnes signale qu'il reste maintenant à mettre en place le comité chargé de définir les quotas de chaque pays producteur, pour soutenir les cours du brut "durablement". S'exprimant, d'autre part, sur le Forum international sur l'Energie d'Alger, lors duquel ont été traitées des questions relatives à la transition énergétique et qui a donné lieu à la rencontre conclue par l'accord, il observe qu'un prix inférieur à 50 dollars n'est pas de nature, selon lui, à impulser les énergies renouvelables "pour qu'elles puissent économiquement se développer". Pourtant, mercredi 28 septembre, un accord préliminaire portant sur la limitation de la production a été conclu après une réunion de plus de cinq heures. Qualifié "d'historique", il a permis une remontée des cours du pétrole et mis en lumière le rôle joué par l'Algérie. Une action qui est aujourd'hui reconnue par la presse nationale et internationale. "Les observateurs saluent le rôle majeur de diplomatie que vient de jouer l'Algérie dans cette phase importante. Son rôle de conciliateur et son poids au sein de l'Opep se voient renforcés" écrit BFMTV qui revient sur l'implication de la diplomatie algérienne et le "tour de force" de Noureddine Bouterfa. Il faut dire que l'Algérie avait sorti l'"artillerie", ajoute la chaîne publique espagnole RTVE qui évoque une "petite victoire de la diplomatie algérienne". Le ministre algérien de l'Energie avait en effet préparé le terrain en multipliant ces dernières semaines les visites auprès des membres de l'Opep et de la Russie, pays qui ne fait pas partie du cartel. Un optimisme récompensé Le prix du pétrole "ne sert ni les intérêts des producteurs ni ceux de l'économie mondiale", répétait le ministre qui se montrait résolument optimiste une semaine avant la réunion. " L'Algérie est un pays conciliateur reconnu pour ses qualités de dialogue et qui a l'avantage d'être en très bonne relation avec l'ensemble des membres de l'Opep. Nous ne sommes en conflit avec aucun de ces pays", ajoutait Nourredine Boutarfa dans un entretien accordé à l'APS. Malgré l'assurance affichée par les responsables algériens avant la rencontre, l'accord reste tout de même une surprise pour la presse internationale qui rappelle le pessimisme des marchés après les déclarations du ministre iranien et de l'Arabie saoudite, quelques heures avant les premières réunions. "Nous avons décidé de faire baisser la production d'environ 700.000 barils par jour ", a finalement annoncé Bijan Zanganeh, ministre iranien du Pétrole au sujet de ce pré-accord qui repose sur le fléchissement des positions des deux pays rivaux. Il faudra maintenant attendre la réunion formelle de l'Opep à Vienne en novembre prochain, pour en savoir un peu plus sur les quotas de production répartis selon les pays membres, sachant aussi que les Etats qui font partie de l'organisation ne représentent plus qu'un tiers de la production mondiale de pétrole. Un dialogue avec les producteurs non membres de l'Opep devrait donc être engagé. La Russie, premier producteur mondial, souffre également de la chute des prix du baril et se montre favorable à une stabilisation de la production. Continuer à travailler Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Guillaume Long, a indiqué, avant-hier à Alger, qu'il fallait continuer à travailler avec les équipes techniques pour arriver à la prochaine réunion de l'Opep (Vienne) à des résultats dans le même esprit que la réunion d'Alger. "Nous allons continuer à travailler avec nos équipes techniques pour arriver à Vienne, à des résultats qui continuent dans le même horizon, afin de ne pas laisser le marché faire tout son travail, puisqu'il nous a quand même déçus les deux dernières années", a-t-il dit, dans une déclaration à la presse, au terme de ses entretiens avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Il a exprimé, dans ce cadre, sa satisfaction quant à "la clarté" de la déclaration de la rencontre d'Alger, relevant qu'il y a une marge sur laquelle "nous allons travailler techniquement, les semaines qui suivent". Il a expliqué que fixer la production de l'Opep entre 32,5 et 33 barils millions/jour, constitue une réduction importante surtout si on prend en ligne de compte la croissance de 1,2 % annuel de la demande de pétrole. Pour le chef de la diplomatie de l'Equateur, "ça fait quand même" huit ans, qu'il n y avait pas eu de déclaration avec "cette force et ce consensus", notant que cela est "très important, donc on est ravis, et surtout (...) d'avoir une position commune au sein de l'Opep, avec nos frères algériens". "L'Algérie et l'Equateur avaient une position commune durant toute la réunion d'hier et ça nous semble important. Nous pensons que cette réunion marque l'histoire une fois de plus et l'Algérie marque l'histoire des pays producteurs de pétrole et des pays membres de l'Opep", a-t-il soutenu. M. Long a souligné qu'il considérait la réunion "positive". "Il y avait des doutes avant cette réunion, qui en fait s'est déroulée de façon très satisfaisante". "Je pense qu'il y a un consensus entre tous les pays, que le marché en lui-même ne fait pas son travail de régulation, et qu'il fallait prendre certaines mesures", a-t-il observé, ajoutant que "les mesures prises paraissent correctes et nous avons pu échanger nos idées avec tous nos confrères des pays membres de l'Opep". Il a ajouté que cette réunion avait permis d'envoyer un "signal assez fort" au marché afin de mettre un terme "un peu à ces spéculations nocives" pour les producteurs mais aussi pour les consommateurs, relevant qu'aujourd'hui c'est l'économie globale qui fait "un peu face aux conséquences de ce manque de stabilité dans nos pays". Permettre à l'Algérie de limiter son déficit budgétaire Se retenant de crier victoire, très vite, le vice-président du Conseil économique et social (Cnes), Mustapha Mékidéche, a estimé que le consensus obtenu entre les pays membres de l'Opep pour réduire leur production de brut, va permettre à l'Algérie de desserrer ses contraintes financières. S'exprimant, avant-hier à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, qui a fait de la conclusion de cet accord historique son thème majeur, il y met en exergue le rôle majeur joué par la délégation algérienne, dont les incessants efforts dit-il, "ont permis de réaliser un accord entre les pays participants qui tienne compte des intérêts de chacun parmi eux". Il tient,également, à souligner que si l'ensemble des grands pays producteurs ont souscrit a cet accord, c'est parce que, tous, la Russie et la Norvège compris (pays non-Opep) avaient, eux aussi, intérêt à voir les cours du marché pétrolier remonter. Des implications de cet accord sur l'économie de l'Algérie, M. Mékidéche considère qu'à un moment où le pays est en phase de préparation des budgets pour l'année 2017, celui-ci devrait lui permettre de limiter un déficit budgétaire "qui s'annonce important". Cet accord, explique-t-il, par ailleurs, permettra de stabiliser les prix et de desserrer "la contrainte financière budgétaire", des efforts restant cependant à entreprendre pour diversifier l'économie nationale "et rationaliser notre budget". Après la conclusion de ce consensus, le vice-président du Cnes signale qu'il reste maintenant à mettre en place le comité chargé de définir les quotas de chaque pays producteur, pour soutenir les cours du brut "durablement". S'exprimant, d'autre part, sur le Forum international sur l'Energie d'Alger, lors duquel ont été traitées des questions relatives à la transition énergétique et qui a donné lieu à la rencontre conclue par l'accord, il observe qu'un prix inférieur à 50 dollars n'est pas de nature, selon lui, à impulser les énergies renouvelables "pour qu'elles puissent économiquement se développer".