Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a évoqué tous les sujets brulants de l'actualité nationale qui ont focalisé l'attention de l'opinion et suscité des polémiques. Le propos tranchant, voire même menaçant quelquefois, le chef de file du RND a en effet asséné ses vérités hier à l'occasion d'une conférence de presse tenue au siège du parti à Alger Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a évoqué tous les sujets brulants de l'actualité nationale qui ont focalisé l'attention de l'opinion et suscité des polémiques. Le propos tranchant, voire même menaçant quelquefois, le chef de file du RND a en effet asséné ses vérités hier à l'occasion d'une conférence de presse tenue au siège du parti à Alger « Je ne suis ni commentateur politique ni commentateur sportif », a affirmé d'emblée Ahmed Ouyahia. Au départ, le secrétaire général du RND n'a pas voulu s'exprimer ouvertement concernant les derniers propos de Saâdani qui avait notamment accusé l'ex-patron du DRS, le général Toufik, d'être derrière les troubles dans plusieurs régions du pays notamment à Ghardaïa. Mais par la suite, il a comme même livré sa position. « Je ne suis pas d'accord avec le dernier discours » de Saâdani, a-t-il lâché devant l'insistance de la presse. Il a notamment souligné que l'accusation contre Toufik impliquait toute une institution. « Il ne faut pas omettre que derrière l'homme (NDLR : Toufik) il y avait des milliers d'officiers et de djounoud qui font partie de l'armée », a-t-il dit, en précisant que les événements de Ghardaïa ont été manipulés « de l'intérieur comme de l'extérieur du pays ». L'autre question sur laquelle Ouyahia semble prendre ses distances avec Saâdani a trait aux anciens officiers de la France, pointés du doigt de la part du patron du FLN. « Bouteflika fut un officier de l'Armée de libération nationale. ministre des Affaires étrangères, il a collaboré avec d'anciens officiers de la France. Et c'est avec ces officiers que feu Houari Boumédiène avait bâti une armée forte », a-t-il expliqué. Enfin, Ahmed Ouyahia a exprimé « son respect » et « son admiration » pour l'ancien chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, également attaqué par Saâdani lors de sa dernière conférence de presse. "Le président Bouteflika gère les affaires du pays" Ahmed Ouyahia a invité les observateurs à éviter d'établir un lien entre les déclarations parfois contradictoires des ministres du gouvernement Sellal et la santé du Président. « Le président Bouteflika gère les affaires du pays. Il ne faut surtout pas se précipiter à faire des raccourcis lorsque des déclarations contradictoires émanent du même gouvernement », a-t-il affirmé. « Le phénomène n'est pas propre à l'Algérie », a-t-il souligné. Ahmed Ouyahia commentait les déclarations des deux ministres RND, Abdessalem Bouchouareb et Bekhti Belaib, au sujet des importations des véhicules de moins de 3 ans. Sans attaquer ouvertement le ministre du Commerce, le chef du RND a pris la défense du ministre de l'Industrie en rappelant que « l'interdiction d'importation des véhicules d'occasion a été prise en 2005 par le président Bouteflika ». Avant d'enchaîner : «Au RND, nous ne sommes pas favorables au retour à l'importation de ces véhicules ». Pas de remaniement Ahmed Ouyahia doute que le Président procède à un remaniement ministériel à quelques mois des élections législatives, contrairement à ce que Amar Saâdani a laissé entendre lors de sa dernière sortie. Le chef du RND a exprimé son soutien aux choix économiques du gouvernement, exprimés dans le projet de la loi de finances de 2017. "Un chef de famille qui voit son budget se réduire doit trouver des solutions alternatives. C'est exactement ce qu'a fait le gouvernement ». Ouyahia a défendu le choix de 50 dollars comme prix de référence du baril pour l'élaboration de la loi de fFinances. « C'est vrai que c'est un grand changement. Mais si c'était 37 dollars, le déficit budgétaire serait un gouffre. Il est déjà à 8% », a-t-il expliqué. Par ailleurs, Ouyahia n'est pas d'accord avec ceux qui disent que la loi de finances est « une forme de punition » contre le peuple algérien. « J'aimerais bien qu'ils nous présentent les alternatives », a-t-il répondu. Parlant justement des alternatives, Ouyahia a souligné que le gouvernement faisait face à deux choix : « Soit on réduit les dépenses soit on recourt à l'endettement extérieur ». Le gouvernement a opté pour la première option, un choix salué par le chef du RND. « À la lumière du déficit prévu dans le projet de loi de finances, il faudrait emprunter 10 milliards de dollars. Ce qui étoufferait le pays », selon lui. « Haddad est un ami » Autre cacophonie au gouvernement : les affaires de corruption révélées par Bekhti Belaib. Sur ce point, Ahmed Ouyahia est moins bavard que sur les voitures d'occasion. Il s'est contenté d'inviter le ministre à « livrer ses preuves à la justice ». Interrogé sur sa relation avec Ali Haddad, le président du FCE et les rumeurs évoquant une alliance politique entre les deux hommes, Ouyahia a répondu : « Je n'ai pas honte de dire que Haddad est un ami. J'étais d'ailleurs parmi les personnes qui l'ont encouragé à se présenter à la présidence du FCE ». Mais ce dernier laisse entendre que ce rapprochement n'est dirigé contre personne « s'allier avec Haddad, contre qui ? » s'est-il interrogé. Haddad a bien dit « la politique est aux politiques, et l'argent c'est l'argent », at- il répondu. Laisser les crânesdes résistants algériens en France Le secrétaire général du RND a suggéré de laisser les crânes des résistants algériens détenus au Musée de l'Homme de Paris en France. «Il est préférable que ces crânes restent en France pour servir la mémoire de l'Algérie sur place», a affirmé, à l'étonnement de tous, Ahmed Ouyahia, qui a estimé que cette affaire sert «à nous distraire». «Le ministre des Moudjahidine est chargé de ce dossier et des discussions sont en cours avec les autorités françaises», a précisé le directeur de cabinet du président Bouteflika. «Je me demande pourquoi cette question des crânes a été soulevée il y a deux années», s'est interrogé Ahmed Ouyahia, estimant qu'«il ne faut pas s'attarder sur des formalités». Les crânes à restituer sont ceux de résistants algériens du début de la colonisation française. Ce sont les crânes secs qui appartiennent, entre autres, à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif «Boubaghla», Cheikh Bouziane, chef de la révolte des Zaatchas, dans la région de Biskra en 1849, Moussa El- Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al- Titraoui. On parle aussi de la tête momifiée d'Aïssa El-Hamadi, qui fut le lieutenant de Chérif Boubaghla, qui fait partie du lot à restituer, outre le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben- Allel Ben Embarek, lieutenant de l'Emir Abdelkader. « Je ne suis ni commentateur politique ni commentateur sportif », a affirmé d'emblée Ahmed Ouyahia. Au départ, le secrétaire général du RND n'a pas voulu s'exprimer ouvertement concernant les derniers propos de Saâdani qui avait notamment accusé l'ex-patron du DRS, le général Toufik, d'être derrière les troubles dans plusieurs régions du pays notamment à Ghardaïa. Mais par la suite, il a comme même livré sa position. « Je ne suis pas d'accord avec le dernier discours » de Saâdani, a-t-il lâché devant l'insistance de la presse. Il a notamment souligné que l'accusation contre Toufik impliquait toute une institution. « Il ne faut pas omettre que derrière l'homme (NDLR : Toufik) il y avait des milliers d'officiers et de djounoud qui font partie de l'armée », a-t-il dit, en précisant que les événements de Ghardaïa ont été manipulés « de l'intérieur comme de l'extérieur du pays ». L'autre question sur laquelle Ouyahia semble prendre ses distances avec Saâdani a trait aux anciens officiers de la France, pointés du doigt de la part du patron du FLN. « Bouteflika fut un officier de l'Armée de libération nationale. ministre des Affaires étrangères, il a collaboré avec d'anciens officiers de la France. Et c'est avec ces officiers que feu Houari Boumédiène avait bâti une armée forte », a-t-il expliqué. Enfin, Ahmed Ouyahia a exprimé « son respect » et « son admiration » pour l'ancien chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, également attaqué par Saâdani lors de sa dernière conférence de presse. "Le président Bouteflika gère les affaires du pays" Ahmed Ouyahia a invité les observateurs à éviter d'établir un lien entre les déclarations parfois contradictoires des ministres du gouvernement Sellal et la santé du Président. « Le président Bouteflika gère les affaires du pays. Il ne faut surtout pas se précipiter à faire des raccourcis lorsque des déclarations contradictoires émanent du même gouvernement », a-t-il affirmé. « Le phénomène n'est pas propre à l'Algérie », a-t-il souligné. Ahmed Ouyahia commentait les déclarations des deux ministres RND, Abdessalem Bouchouareb et Bekhti Belaib, au sujet des importations des véhicules de moins de 3 ans. Sans attaquer ouvertement le ministre du Commerce, le chef du RND a pris la défense du ministre de l'Industrie en rappelant que « l'interdiction d'importation des véhicules d'occasion a été prise en 2005 par le président Bouteflika ». Avant d'enchaîner : «Au RND, nous ne sommes pas favorables au retour à l'importation de ces véhicules ». Pas de remaniement Ahmed Ouyahia doute que le Président procède à un remaniement ministériel à quelques mois des élections législatives, contrairement à ce que Amar Saâdani a laissé entendre lors de sa dernière sortie. Le chef du RND a exprimé son soutien aux choix économiques du gouvernement, exprimés dans le projet de la loi de finances de 2017. "Un chef de famille qui voit son budget se réduire doit trouver des solutions alternatives. C'est exactement ce qu'a fait le gouvernement ». Ouyahia a défendu le choix de 50 dollars comme prix de référence du baril pour l'élaboration de la loi de fFinances. « C'est vrai que c'est un grand changement. Mais si c'était 37 dollars, le déficit budgétaire serait un gouffre. Il est déjà à 8% », a-t-il expliqué. Par ailleurs, Ouyahia n'est pas d'accord avec ceux qui disent que la loi de finances est « une forme de punition » contre le peuple algérien. « J'aimerais bien qu'ils nous présentent les alternatives », a-t-il répondu. Parlant justement des alternatives, Ouyahia a souligné que le gouvernement faisait face à deux choix : « Soit on réduit les dépenses soit on recourt à l'endettement extérieur ». Le gouvernement a opté pour la première option, un choix salué par le chef du RND. « À la lumière du déficit prévu dans le projet de loi de finances, il faudrait emprunter 10 milliards de dollars. Ce qui étoufferait le pays », selon lui. « Haddad est un ami » Autre cacophonie au gouvernement : les affaires de corruption révélées par Bekhti Belaib. Sur ce point, Ahmed Ouyahia est moins bavard que sur les voitures d'occasion. Il s'est contenté d'inviter le ministre à « livrer ses preuves à la justice ». Interrogé sur sa relation avec Ali Haddad, le président du FCE et les rumeurs évoquant une alliance politique entre les deux hommes, Ouyahia a répondu : « Je n'ai pas honte de dire que Haddad est un ami. J'étais d'ailleurs parmi les personnes qui l'ont encouragé à se présenter à la présidence du FCE ». Mais ce dernier laisse entendre que ce rapprochement n'est dirigé contre personne « s'allier avec Haddad, contre qui ? » s'est-il interrogé. Haddad a bien dit « la politique est aux politiques, et l'argent c'est l'argent », at- il répondu. Laisser les crânesdes résistants algériens en France Le secrétaire général du RND a suggéré de laisser les crânes des résistants algériens détenus au Musée de l'Homme de Paris en France. «Il est préférable que ces crânes restent en France pour servir la mémoire de l'Algérie sur place», a affirmé, à l'étonnement de tous, Ahmed Ouyahia, qui a estimé que cette affaire sert «à nous distraire». «Le ministre des Moudjahidine est chargé de ce dossier et des discussions sont en cours avec les autorités françaises», a précisé le directeur de cabinet du président Bouteflika. «Je me demande pourquoi cette question des crânes a été soulevée il y a deux années», s'est interrogé Ahmed Ouyahia, estimant qu'«il ne faut pas s'attarder sur des formalités». Les crânes à restituer sont ceux de résistants algériens du début de la colonisation française. Ce sont les crânes secs qui appartiennent, entre autres, à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif «Boubaghla», Cheikh Bouziane, chef de la révolte des Zaatchas, dans la région de Biskra en 1849, Moussa El- Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al- Titraoui. On parle aussi de la tête momifiée d'Aïssa El-Hamadi, qui fut le lieutenant de Chérif Boubaghla, qui fait partie du lot à restituer, outre le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben- Allel Ben Embarek, lieutenant de l'Emir Abdelkader.