Le gouvernement éthiopien a déclaré l'état d'urgence pour une période de six mois, après plusieurs mois de violents troubles dans le pays, a annoncé dimanche 9 octobre le premier ministre, Hailemariam Desalegn. Le gouvernement éthiopien a déclaré l'état d'urgence pour une période de six mois, après plusieurs mois de violents troubles dans le pays, a annoncé dimanche 9 octobre le premier ministre, Hailemariam Desalegn. "L'état d'urgence est nécessaire parce que la stabilité de notre pays est compromise", a-t-il déclaré dans une allocution retransmise par la télévision nationale EBC. "Les responsables sont des éléments belliqueux en collaboration avec les ennemis extérieurs de l'Ethiopie, qui travaillent ensemble pour déstabiliser le pays", a t-il ajouté, précisant que "l'état d'urgence a été déclaré après un débat approfondi en conseil des ministres sur les morts et les dommages aux biens survenus dans le pays". Cette déclaration d'état d'urgence intervient après une semaine de violence d'une rare intensité dans la région oromo, au centre et dans l'ouest du pays, où les manifestations visant des intérêts étrangers en plus des bâtiments publics se sont multipliées jusque dans la périphérie de la capitale, Addis-Abeba. Cette déclaration d'état d'urgence sur l'ensemble du territoire est sans précédent en Ethiopie depuis vingt-cinq ans. En 2005, les autorités éthiopiennes avaient décrété un état d'urgence limité à certaines villes, dont Addis-Abeba, pour une durée de trente jours, après des élections controversées. La mesure marque un durcissement du gouvernement face aux mouvements de contestation qui traversent l'Ethiopie depuis la fin de l'année dernière, réprimés par l'Etat au prix de centaines de morts selon des organisations de défense des droits de l'Homme. Des habitants de la capitale et d'autres villes de province ont indiqué à l'Agence France-Presse qu'il y avait davantage de policiers dans les rues à la suite de la déclaration de l'état d'urgence, mais pas d'autres mesures visibles pour le moment. Le réseau internet mobile est coupé depuis cinq jours à Addis-Abéba et les réseaux sociaux bloqués, une mesure régulièrement prise par les autorités pourempêcher la diffusion d'appels à manifester, déjà mise en place en région omoro depuis des mois. Conséquences possibles sur les investissements et le tourisme L'Ethiopie est en proie à un mouvement de contestation sans précédent depuis la chute de la dictature communiste de Mengistu en 1991, mené par les communautés oromo et amhara, majoritaires dans le pays mais qui s'estiment marginalisées par le gouvernement, largement dominé par des Tigréens du Nord. Selon un responsable de l'opposition éthiopienne, l'état d'urgence n'est qu'un moyen pour le gouvernement de "consolider son autorité et d'écraser toute manifestation publique spontanée". "Ils ne donnent aucune place au dialogue. Ils veulent tout contrôler, a estimé Beyene Petros, responsable de la coalition d'opposition Medrek. Les gens ne vont pas l'accepter, cela va provoquer davantage de colère." Alors que l'Ethiopie connaît depuis dix ans une croissance économique record, déjà érodée cette année par une sévère sécheresse, l'instabilité politique croissante pourrait avoir des répercussions négatives sur les investissements et le tourisme. Plusieurs investisseurs ont d'ores et déjà annoncé leur intention de se retirer et la fréquentation touristique est en chute libre. "L'état d'urgence est nécessaire parce que la stabilité de notre pays est compromise", a-t-il déclaré dans une allocution retransmise par la télévision nationale EBC. "Les responsables sont des éléments belliqueux en collaboration avec les ennemis extérieurs de l'Ethiopie, qui travaillent ensemble pour déstabiliser le pays", a t-il ajouté, précisant que "l'état d'urgence a été déclaré après un débat approfondi en conseil des ministres sur les morts et les dommages aux biens survenus dans le pays". Cette déclaration d'état d'urgence intervient après une semaine de violence d'une rare intensité dans la région oromo, au centre et dans l'ouest du pays, où les manifestations visant des intérêts étrangers en plus des bâtiments publics se sont multipliées jusque dans la périphérie de la capitale, Addis-Abeba. Cette déclaration d'état d'urgence sur l'ensemble du territoire est sans précédent en Ethiopie depuis vingt-cinq ans. En 2005, les autorités éthiopiennes avaient décrété un état d'urgence limité à certaines villes, dont Addis-Abeba, pour une durée de trente jours, après des élections controversées. La mesure marque un durcissement du gouvernement face aux mouvements de contestation qui traversent l'Ethiopie depuis la fin de l'année dernière, réprimés par l'Etat au prix de centaines de morts selon des organisations de défense des droits de l'Homme. Des habitants de la capitale et d'autres villes de province ont indiqué à l'Agence France-Presse qu'il y avait davantage de policiers dans les rues à la suite de la déclaration de l'état d'urgence, mais pas d'autres mesures visibles pour le moment. Le réseau internet mobile est coupé depuis cinq jours à Addis-Abéba et les réseaux sociaux bloqués, une mesure régulièrement prise par les autorités pourempêcher la diffusion d'appels à manifester, déjà mise en place en région omoro depuis des mois. Conséquences possibles sur les investissements et le tourisme L'Ethiopie est en proie à un mouvement de contestation sans précédent depuis la chute de la dictature communiste de Mengistu en 1991, mené par les communautés oromo et amhara, majoritaires dans le pays mais qui s'estiment marginalisées par le gouvernement, largement dominé par des Tigréens du Nord. Selon un responsable de l'opposition éthiopienne, l'état d'urgence n'est qu'un moyen pour le gouvernement de "consolider son autorité et d'écraser toute manifestation publique spontanée". "Ils ne donnent aucune place au dialogue. Ils veulent tout contrôler, a estimé Beyene Petros, responsable de la coalition d'opposition Medrek. Les gens ne vont pas l'accepter, cela va provoquer davantage de colère." Alors que l'Ethiopie connaît depuis dix ans une croissance économique record, déjà érodée cette année par une sévère sécheresse, l'instabilité politique croissante pourrait avoir des répercussions négatives sur les investissements et le tourisme. Plusieurs investisseurs ont d'ores et déjà annoncé leur intention de se retirer et la fréquentation touristique est en chute libre.