Le Chili a basculé à droite, dimanche 17 décembre, en élisant, au second tour de la présidentielle, Sebastian Piñera. Il suit l'exemple de plusieurs pays latinoaméricains ces dernières années. Le Chili a basculé à droite, dimanche 17 décembre, en élisant, au second tour de la présidentielle, Sebastian Piñera. Il suit l'exemple de plusieurs pays latinoaméricains ces dernières années. L'homme d'affaires millionnaire, qui a déjà gouverné le pays entre 2010 et 2014, l'a emporté confortablement avec plus de 54%des suffrages face à son rival de centre gauche, le sénateur radical et ancien journaliste Alejandro Guillier (45,43 %des voix). A68 ans, M. Piñera succédera à la socialisteMichelle Bachelet, le 11 mars 2018, pour un mandat de quatre ans. "Nous avons subi une défaite douloureuse", a reconnuM. Guillier à l'issue d'un scrutin qui s'annonçait très serré. A la tête de Chile Vamos, toujours bronzé, toujours souriant, M. Piñera est l'un des hommes les plus riches duChili, avec une fortune estimée à plus de 2 milliards d'euros. Il se dit partisan d'une "droite rénovée et libérale", débarrassée de l'héritage Pinochet. Il a toujours cherché à marquer ses distances avec cette période noire duChili ayant voté non, en 1988, au plébiscite qui avait précipité la chute du régime militaire. Cette fois, M. Piñera s'est vu contraint de durcir son discours à la suite de l'irruption sur la scène présidentielle de José Antonio Kast, le candidat d'extrême droite et d'une partie des milieux militaires. Au second tour, M. Kast, qui avait fait 7,8 %aupremier tour en revendiquant l'héritage de Pinochet, a apporté son soutien inconditionnel à M. Piñera, qui n'avait obtenu que 36,6 %, bien en dessous des prédictions des sondages. Economiste formé à Harvard, M. Piñera a fait fortune en lançant les cartes de créditau Chili dans les années 80. Il a promis à son électorat conservateur de revenirsur les avancées sociétales du gouvernement sortant, notamment le mariage homosexuel et la dépénalisation de l'avortement. Pilotant son propre hélicoptère, l'ancienpropriétaire d'une chaîne de télévision, du populaire club de football Colo Colo et principal actionnaire de la compagnie d'aviation chilienne LAN Airlines, avait mis du temps, quand il avait été élu la première fois président, à renoncer à toutes ses participations. L'homme d'affaires millionnaire, qui a déjà gouverné le pays entre 2010 et 2014, l'a emporté confortablement avec plus de 54%des suffrages face à son rival de centre gauche, le sénateur radical et ancien journaliste Alejandro Guillier (45,43 %des voix). A68 ans, M. Piñera succédera à la socialisteMichelle Bachelet, le 11 mars 2018, pour un mandat de quatre ans. "Nous avons subi une défaite douloureuse", a reconnuM. Guillier à l'issue d'un scrutin qui s'annonçait très serré. A la tête de Chile Vamos, toujours bronzé, toujours souriant, M. Piñera est l'un des hommes les plus riches duChili, avec une fortune estimée à plus de 2 milliards d'euros. Il se dit partisan d'une "droite rénovée et libérale", débarrassée de l'héritage Pinochet. Il a toujours cherché à marquer ses distances avec cette période noire duChili ayant voté non, en 1988, au plébiscite qui avait précipité la chute du régime militaire. Cette fois, M. Piñera s'est vu contraint de durcir son discours à la suite de l'irruption sur la scène présidentielle de José Antonio Kast, le candidat d'extrême droite et d'une partie des milieux militaires. Au second tour, M. Kast, qui avait fait 7,8 %aupremier tour en revendiquant l'héritage de Pinochet, a apporté son soutien inconditionnel à M. Piñera, qui n'avait obtenu que 36,6 %, bien en dessous des prédictions des sondages. Economiste formé à Harvard, M. Piñera a fait fortune en lançant les cartes de créditau Chili dans les années 80. Il a promis à son électorat conservateur de revenirsur les avancées sociétales du gouvernement sortant, notamment le mariage homosexuel et la dépénalisation de l'avortement. Pilotant son propre hélicoptère, l'ancienpropriétaire d'une chaîne de télévision, du populaire club de football Colo Colo et principal actionnaire de la compagnie d'aviation chilienne LAN Airlines, avait mis du temps, quand il avait été élu la première fois président, à renoncer à toutes ses participations.