Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a répondu, hier, point par point, au communiqué que le ministère de la Santé a diffusé vendredi et dans lequel il a notamment appelé les grévistes à la sagesse tout en affirmant avoir pris en charge leurs revendications Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a répondu, hier, point par point, au communiqué que le ministère de la Santé a diffusé vendredi et dans lequel il a notamment appelé les grévistes à la sagesse tout en affirmant avoir pris en charge leurs revendications Dans un long texte publié sur leur site (camra-online.org), les résidentsont fait le point sur lesavancées réalisées dans les négociationsavec le ministère de la Santé et celui del'Enseignement supérieur ainsi que sur les points de blocage et les revendications toujours pas satisfaites.Sur les revendications concernant le servicecivil, même si les résidents notent des "changements positifs", ils déplorent que sa durée soit maintenue à quatre a ns à Oran et Alger et à trois ans dans dix wilayas. Une décision contradictoireavec l'argument clé des autoritésqui veut que le maintien du service civilait vocation à lutter contre les désertsmédicaux. "Est-il nécessaire de maintenirun service civil de 4 ans dans lesCHU du Nord, alors que sa vocation premièreest de lutter contre les désertsmédicaux ?", s'interrogent les résidents.Les résidents en sciences médicalesdemandaient à l'origine l'abrogationpure et simple du service civil ou de"son caractère obligatoire", selon la formuleutilisée par ceux-ci, mais au fildes négociations, ils ont consenti à discuterde la modulation de la durée de ceservice, ce qui est une "preuve irréfutable de leur disposition à faire des compromis afin de résoudre cet état de crise", selon le Camra. Quant à l'attribution d'une prime du service civil rappelée par le ministère de la Santé dans son communiqué et présentée par lui comme une des grandes avancées dans le conflit avec les résidents, le Camra a demandé à ce que cette prime ne soit pas exprimée en pourcentages. Il a déploré qu'elle "soit toujours mise en avant alors que les revendications portent avant tout sur l'amélioration de tout un système inefficient". Les revendications portant sur le logement, le regroupement familial, les oeuvres sociales ou encore, lemoyens techniques dans les hôpitaux que le ministère de la Santé a jugé satisfaitesen rappelant les engagements pris envers les résidents, sont pour les résidents soit des droits acquis depuis longtemps et garantis par la loi, soit des avancées réalisées au début du mouvementde grève mais dont les modalités d'application restent floues ou inefficaces. Des revendications inchangées selon le Camra qui affirme qu'elles "ont toujours été claires et n'ont pas changé depuis le début du mouvement et qui amis au défi le ministère de donner des exemples concrets de nouvelles propositions". La tutelle appelée "à la sagesse" par les résidents Répondant au ministère de la Santé qui avait réitéré dans son communiqué de vendredi son appel à la sagesse adressé aux résidents, le Camra a renvoyé le message à son expéditeur, appelant "la tutelle à la sagesse", car selon le collectif, "il semble qu'elle en aurait bien besoin vu qu'elle a préféré passer une semaineentière à bricoler des solutions au niveau des points d'urgences plutôt que de chercherà régler un conflit pérennisé depuis maintenant 6 mois". L'appel du ministère de la Santé à la sagesse a été motivé par l'arrêt des résidents de toutes les activités de garde, un durcissement pourlequel ils ont opté à "contrecoeur après six mois de grève", souligne le Camra. Plusieurs incohérences ont été relevéespar le Camra dans sa réponse au ministère de la Santé, notamment en ce qui concerne le statut du résident. "Quand il s'agit de ponction sur salaire, nous sommes des travailleurs salariés mais quand il s'agit du droit syndical, nous ne sommes que de simples étudiants !", ont ironisé les résidents. Dans un long texte publié sur leur site (camra-online.org), les résidentsont fait le point sur lesavancées réalisées dans les négociationsavec le ministère de la Santé et celui del'Enseignement supérieur ainsi que sur les points de blocage et les revendications toujours pas satisfaites.Sur les revendications concernant le servicecivil, même si les résidents notent des "changements positifs", ils déplorent que sa durée soit maintenue à quatre a ns à Oran et Alger et à trois ans dans dix wilayas. Une décision contradictoireavec l'argument clé des autoritésqui veut que le maintien du service civilait vocation à lutter contre les désertsmédicaux. "Est-il nécessaire de maintenirun service civil de 4 ans dans lesCHU du Nord, alors que sa vocation premièreest de lutter contre les désertsmédicaux ?", s'interrogent les résidents.Les résidents en sciences médicalesdemandaient à l'origine l'abrogationpure et simple du service civil ou de"son caractère obligatoire", selon la formuleutilisée par ceux-ci, mais au fildes négociations, ils ont consenti à discuterde la modulation de la durée de ceservice, ce qui est une "preuve irréfutable de leur disposition à faire des compromis afin de résoudre cet état de crise", selon le Camra. Quant à l'attribution d'une prime du service civil rappelée par le ministère de la Santé dans son communiqué et présentée par lui comme une des grandes avancées dans le conflit avec les résidents, le Camra a demandé à ce que cette prime ne soit pas exprimée en pourcentages. Il a déploré qu'elle "soit toujours mise en avant alors que les revendications portent avant tout sur l'amélioration de tout un système inefficient". Les revendications portant sur le logement, le regroupement familial, les oeuvres sociales ou encore, lemoyens techniques dans les hôpitaux que le ministère de la Santé a jugé satisfaitesen rappelant les engagements pris envers les résidents, sont pour les résidents soit des droits acquis depuis longtemps et garantis par la loi, soit des avancées réalisées au début du mouvementde grève mais dont les modalités d'application restent floues ou inefficaces. Des revendications inchangées selon le Camra qui affirme qu'elles "ont toujours été claires et n'ont pas changé depuis le début du mouvement et qui amis au défi le ministère de donner des exemples concrets de nouvelles propositions". La tutelle appelée "à la sagesse" par les résidents Répondant au ministère de la Santé qui avait réitéré dans son communiqué de vendredi son appel à la sagesse adressé aux résidents, le Camra a renvoyé le message à son expéditeur, appelant "la tutelle à la sagesse", car selon le collectif, "il semble qu'elle en aurait bien besoin vu qu'elle a préféré passer une semaineentière à bricoler des solutions au niveau des points d'urgences plutôt que de chercherà régler un conflit pérennisé depuis maintenant 6 mois". L'appel du ministère de la Santé à la sagesse a été motivé par l'arrêt des résidents de toutes les activités de garde, un durcissement pourlequel ils ont opté à "contrecoeur après six mois de grève", souligne le Camra. Plusieurs incohérences ont été relevéespar le Camra dans sa réponse au ministère de la Santé, notamment en ce qui concerne le statut du résident. "Quand il s'agit de ponction sur salaire, nous sommes des travailleurs salariés mais quand il s'agit du droit syndical, nous ne sommes que de simples étudiants !", ont ironisé les résidents.