Le procès tant attendu, du journaliste-fixeur SaïdChitour a été programméhier, au tribunal criminel deDar el-Beïda, à Alger, après plusde 500 jours de détention sansprocès. Le procès tant attendu, du journaliste-fixeur SaïdChitour a été programméhier, au tribunal criminel deDar el-Beïda, à Alger, après plusde 500 jours de détention sansprocès. Ce qui est reproché au journaliste"n'a rien à voir, du point devue de la défense, avec le chefd'inculpation énorme qu'on lui anotifié et dont il doit répondre", àsavoir "avoir communiqué des informations susceptibles de toucher à la défense nationale et àla sécurité nationale" annonced'ores et déjà l'un desavocats.En plus d'être diabétique ethypertendu, Saïd Chitour souffrede problèmes au cerveau. "La dégradation de son état de santénous fait craindre le pire" avaitdéclaré sa famille lors du rassemblementorganisé par un collectifde journalistes, militantsdes droits de l'Homme et certainesONG, à l'occasion de laJournée nationale de la presse, le 22 octobre dernier."Nos trois demandes de mise enliberté provisoire ont essuyé unrefus alors que sa place n'est pasen prison" déclarait alors MeMiloud Brahimi, un des avocats du journaliste-fixeur.Lors d'un entretien accordé à nosconfrères d'El Watan, Me M. Brahimi, expliquait que :"Contrairement à ce qui s'écrit,sa détention n'est pas illégale,mais abusive. Pas illégale, parceque les délais de l'instruction ontété respectés, abusive dans la mesure où il n'y a rien qui justifiecette détention. (…) La Cour suprême n'est pas tenue par undélai pour trancher un pourvoien cassation. Donc, on ne peut lui reprocher d'avoirviolé la loi".L'article 65 du code pénal stipule: "Est puni de la réclusionperpétuellequiconque qui, dans l'intentionde les livrer à une puissanceétrangère, rassembledesrenseignements, objets, des documents ou procédés dont laréunion et l'exploitation sont denature à nuire à la défense nationaleou à l'économie nationale",si l'on croit les chefs d'accusationdont fait l'objet SaïdChitour, à savoir "intelligenceavec une puissance étrangère",ce dernier risque une peine perpétuelle.Dès 9h30 ce matin, MeMostefa Bouchachi, Me KhaledBourayou et Me Miloud Brahimiont assuré sa défense.Trèsaffaibli, considérablementamaigri, crâne rasé et plusieursganglions au niveau de la tête.Saïd Chitour est arrivé au tribunal criminel de Dar el-Beïda. Il était entouré de sa famille, présente sur place, etd'une dizainede journalistes et militants de lasociété civile.Lâchéspar beaucoup desesconfrères, dès le début de son incarcération en juin 2017, certainsont préféré porter des jugementshâtifs avant même sonprocès. Sa famille nous confiait qu'à chacune de leurs visites,Saïd Chitour demandait "si les journalistes se mobilisaient pour sa libération". Rares sont celles et ceux qui on défendu la cause de Saïd Chitour,que ce soit au niveau national ou international. Tout comme safamille, certains journalistes et militants, ont même été victimesd'harcèlements et de diffamation suite à leur soutien.Un appel urgent a même été adressé par des ONG établies enFrance. Notamment au "Rapporteur spécial sur la libertéd'expression et l'accès à l'information" ainsi qu'au "Rapporteurspécial sur les prisons, les conditions de détention etl'action policière en Afrique de la commission Africaine des droits del'Homme et espeuples", ainsiqu'au "Groupe de travail sur les détentions arbitraires" et au"Rapporteur la promotio et la protection du droit àla liberté d'expression et d'opinionauprès du conseildes droits de l'Homme des Nations unies".A 11h30, le journaliste-fixeurfranchit la salle. Quand,quelques minutes après, le jugeappelle l'accusé et lui annonce"les chefs d'accusation" dont ilfait l'objet. Les 4 jurys tirés ausort par le tribunal sont appeléspar le juge.Moins d'une heure après le débutdu procès, le procureur de laRépublique requiert 5 ans deréclusion criminelle contre SaïdChitour. Me Bourayouplaidepour tenter de démonter le dossierd'accusation. "Aucun élément dans le dossier ne prouve les accusations dontfait objet notre client. (…) Elles sont non fondées" martèle ce dernier. Lorsque c'était au tour du ténordu barreaud'Alger, MeBouchachi de plaider en faveurde son client : "Ce qui se passeest regrettable (…) Ce sont desinformations basiques qui netouchent en aucun cas la sécurité du pays. Les actions deSonatrach ont ellesbaissées enBourse depuis ? Ces informationsont-elles empêché nos servicesde sécurité decombattre le terrorisme ?, La victime n'estpas Saïd Chitour mais la justice"fini par lâcher MeBouchachi."Dans un pays de droit, la justice aurait appelé le ministre de lapour lui demanderquelles auraient été les informationsfournies par Saïd Chitourauxpuissances étrangères, et quiauraient touché à la sécurité denotre pays", ajoute Me Bouchachi.Avant la levée dela séance à13h35, le journaliste-fixeur SaïdChitour tente de se défendre :"(…) Je suis innocent. Fils de cepays, de parents algériens. J'aimilité pour cepays, et j'ai vouluembellir l'image de notre Algérie"."Monsieur le Président, vous nepouvez pas appliquer l'article 65 du code pénal, car, aucunepreuve n'est fournie dans ce dossier" Insiste Me MostefaBouchachi, qui exigel'acquittement de son client. A 14h50, leverdict tombe : Saïd Chitour est condamné à 16 mois de prisonferme et un an avec sursis sur la base de l'article 67 du code pénal.Apres 17 mois de détention,le journaliste-fixeur "SaïdChitour est enfin libre" lit-on à travers les réseaux sociaux. "La justice a triomphé" déclarent des membres de safamille. Ce qui est reproché au journaliste"n'a rien à voir, du point devue de la défense, avec le chefd'inculpation énorme qu'on lui anotifié et dont il doit répondre", àsavoir "avoir communiqué des informations susceptibles de toucher à la défense nationale et àla sécurité nationale" annonced'ores et déjà l'un desavocats.En plus d'être diabétique ethypertendu, Saïd Chitour souffrede problèmes au cerveau. "La dégradation de son état de santénous fait craindre le pire" avaitdéclaré sa famille lors du rassemblementorganisé par un collectifde journalistes, militantsdes droits de l'Homme et certainesONG, à l'occasion de laJournée nationale de la presse, le 22 octobre dernier."Nos trois demandes de mise enliberté provisoire ont essuyé unrefus alors que sa place n'est pasen prison" déclarait alors MeMiloud Brahimi, un des avocats du journaliste-fixeur.Lors d'un entretien accordé à nosconfrères d'El Watan, Me M. Brahimi, expliquait que :"Contrairement à ce qui s'écrit,sa détention n'est pas illégale,mais abusive. Pas illégale, parceque les délais de l'instruction ontété respectés, abusive dans la mesure où il n'y a rien qui justifiecette détention. (…) La Cour suprême n'est pas tenue par undélai pour trancher un pourvoien cassation. Donc, on ne peut lui reprocher d'avoirviolé la loi".L'article 65 du code pénal stipule: "Est puni de la réclusionperpétuellequiconque qui, dans l'intentionde les livrer à une puissanceétrangère, rassembledesrenseignements, objets, des documents ou procédés dont laréunion et l'exploitation sont denature à nuire à la défense nationaleou à l'économie nationale",si l'on croit les chefs d'accusationdont fait l'objet SaïdChitour, à savoir "intelligenceavec une puissance étrangère",ce dernier risque une peine perpétuelle.Dès 9h30 ce matin, MeMostefa Bouchachi, Me KhaledBourayou et Me Miloud Brahimiont assuré sa défense.Trèsaffaibli, considérablementamaigri, crâne rasé et plusieursganglions au niveau de la tête.Saïd Chitour est arrivé au tribunal criminel de Dar el-Beïda. Il était entouré de sa famille, présente sur place, etd'une dizainede journalistes et militants de lasociété civile.Lâchéspar beaucoup desesconfrères, dès le début de son incarcération en juin 2017, certainsont préféré porter des jugementshâtifs avant même sonprocès. Sa famille nous confiait qu'à chacune de leurs visites,Saïd Chitour demandait "si les journalistes se mobilisaient pour sa libération". Rares sont celles et ceux qui on défendu la cause de Saïd Chitour,que ce soit au niveau national ou international. Tout comme safamille, certains journalistes et militants, ont même été victimesd'harcèlements et de diffamation suite à leur soutien.Un appel urgent a même été adressé par des ONG établies enFrance. Notamment au "Rapporteur spécial sur la libertéd'expression et l'accès à l'information" ainsi qu'au "Rapporteurspécial sur les prisons, les conditions de détention etl'action policière en Afrique de la commission Africaine des droits del'Homme et espeuples", ainsiqu'au "Groupe de travail sur les détentions arbitraires" et au"Rapporteur la promotio et la protection du droit àla liberté d'expression et d'opinionauprès du conseildes droits de l'Homme des Nations unies".A 11h30, le journaliste-fixeurfranchit la salle. Quand,quelques minutes après, le jugeappelle l'accusé et lui annonce"les chefs d'accusation" dont ilfait l'objet. Les 4 jurys tirés ausort par le tribunal sont appeléspar le juge.Moins d'une heure après le débutdu procès, le procureur de laRépublique requiert 5 ans deréclusion criminelle contre SaïdChitour. Me Bourayouplaidepour tenter de démonter le dossierd'accusation. "Aucun élément dans le dossier ne prouve les accusations dontfait objet notre client. (…) Elles sont non fondées" martèle ce dernier. Lorsque c'était au tour du ténordu barreaud'Alger, MeBouchachi de plaider en faveurde son client : "Ce qui se passeest regrettable (…) Ce sont desinformations basiques qui netouchent en aucun cas la sécurité du pays. Les actions deSonatrach ont ellesbaissées enBourse depuis ? Ces informationsont-elles empêché nos servicesde sécurité decombattre le terrorisme ?, La victime n'estpas Saïd Chitour mais la justice"fini par lâcher MeBouchachi."Dans un pays de droit, la justice aurait appelé le ministre de lapour lui demanderquelles auraient été les informationsfournies par Saïd Chitourauxpuissances étrangères, et quiauraient touché à la sécurité denotre pays", ajoute Me Bouchachi.Avant la levée dela séance à13h35, le journaliste-fixeur SaïdChitour tente de se défendre :"(…) Je suis innocent. Fils de cepays, de parents algériens. J'aimilité pour cepays, et j'ai vouluembellir l'image de notre Algérie"."Monsieur le Président, vous nepouvez pas appliquer l'article 65 du code pénal, car, aucunepreuve n'est fournie dans ce dossier" Insiste Me MostefaBouchachi, qui exigel'acquittement de son client. A 14h50, leverdict tombe : Saïd Chitour est condamné à 16 mois de prisonferme et un an avec sursis sur la base de l'article 67 du code pénal.Apres 17 mois de détention,le journaliste-fixeur "SaïdChitour est enfin libre" lit-on à travers les réseaux sociaux. "La justice a triomphé" déclarent des membres de safamille.