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Le prince Saoudien risque la douche froide au g20
Un temps loué à l'international
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 11 - 2018

Autrefois populaire sur la scène internationale, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane doit désormais faire face dans ses déplacements à l'étranger auxretombées du meurtre du journalistesaoudien Jamal Khashoggi, qui a ternison image.
Autrefois populaire sur la scène internationale, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane doit désormais faire face dans ses déplacements à l'étranger auxretombées du meurtre du journalistesaoudien Jamal Khashoggi, qui a ternison image.
Juste avant le sommet du G20 vendredien Argentine où il fera face aux principauxdirigeants du monde, le prince aachevé une tournée dans quatre paysarabes, son premier déplacement àl'étranger depuis le meurtre de JamalKashoggi, un journaliste critique à sonégard tué dans le consulat saoudien àIstanbul début octobre.S'il a été bien accueilli aux Emiratsarabes unis et à Bahreïn, deux de sesplus proches alliés, ainsi qu'en Egypte,il a en revanche fait face à des manifestationshostiles en Tunisie.Soupçonné ou accusé d'être derrière lemeurtre de l'éditorialiste du quotidienaméricain Washington Post, le princehéritier a ignoré les pressions et laréprobation internationale et maintenuson déplacement en Argentine. Mais ilrisque la douche froide.
"La question est de savoir qui, parmi les dirigeants mondiaux, acceptera de se montrer avec lui publiquement", souligne H. A. Hellyer, chercheur au conseil de l'Atlantique, un centre deréflexion basé à Washington, et au Royal united services institute de Londres. "Je pense que ses apparitions serontsoigneusement mises en scène pour éviter l'embarras", ajoute-t-il. Le prince risque d'être traité comme un "paria" par certains dirigeants lors du G20, estime Bessma Momani, professeure à l'université de Waterloo au Canada.
"Les photos de groupe sont peut-être inévitables, mais les dirigeants libérauxet démocratiques comme ceux de l'Allemagne et du Canada ne voudront pas qu'on les voie lui serrer la main", ajoute-t-elle. L'ancien roi d'Espagne, Juan Carlos, a fait l'objet cette semaine de critiques virulentes pour une poignée de main avec le prince à Abou Dhabi et une photo de la rencontre tout sourire. Le quotidien espagnol conservateur El Mundo a parlé de "photo de la honte" etla famille royale espagnole a ensuite tenté de minimiser l'importance de cetterencontre. Mais le prince de 33 ans, surnommé"MBS", a utilisé sa tournéerégionale comme un signe de victoire après que le Président américain Donald Trump a refusé de le mettre directementen cause dans le meurtre de Khashoggi, contre l'avis de l'agence de renseignementaméricaine CIA.
Risque de douche froide
"Il n'est pas surprenant que des alliés comme Trump, le Chinois Xi (Jinping) et le Russe (Vladimir) Poutine diront qu'ils sont tout à fait prêts à continuer à faire affaire avec MBS", souligne Mme Momani. Mais à Buenos Aires, l'accueil pourrait bien s'apparenter à une douche froide, selon des responsables dans l'entouragedu prince héritier. L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a porté plainte lundi devant la justice argentine contre le prince. Elle demande aux procureurs d'enquêter sur "la possible complicité" de MBS dans le meurtre deJamal Khashoggi et sur sa responsabilité présumée dans de possibles crimes de guerre au Yémen où son pays intervient militairement contre les rebelles.
A Washington, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo et le ministre de la Défense Jim Mattis s'exprimeront au Sénat mercredi alors que de nombreux élus plaident pour une attitude plus dure face à l'Arabie saoudite. Le prince devrait rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a maintenu la pression sur le royaume en affirmant que les ordres pour le meurtre de Khashoggi venaient des "plus hauts niveaux" du gouvernement saoudien. La rencontre, si elle a lieu, "indiqueraitqu'un accord a été conclu, qui pourrait inclure une réconciliation dans le Golfe(entre le Qatar et ses adversaires) et des mesures concrètes pour mettre fin à la guerre au Yémen", estime Sigurd Neubauer, un analyste du Moyen-Orient basé à Washington."Cependant, un accord potentiel entre nRiyad et Ankara ne protégera probablement pas MBS des enquêtes du Congrès américain sur le meurtre deKhashoggi", précise-t-il
.
Là pour rester
Dans un avant-goût de ce qui pourrait l'attendre en Argentine, le prince héritiera été hué mercredi par des centaines de manifestants à Tunis qui ont crié "dégage assassin" en référence au meurtre de Jamal Khashoggi. Une hostilité qui tranche avec la réception du prince lors de précédents déplacements à l'étranger il y a un an. AuxEtats-Unis, il avait fait une tournée digne d'une rock star, rencontrant au, passage les chefs de géant du divertissementet des nouvelles technologies comme ceux de Disney et d'Apple.
Dans des campagnes de relations publiques très léchées, le prince héritier se présentait alors comme un réformiste cherchant à moderniser sa pétro-monarchie. Bien que l'affaire Khashoggi semble avoir torpillé cette image, elle n'a pas remis en cause l'emprise croissante du prince sur les leviers du pouvoir de son pays. "Le prince essaie de montrer à l'opinion publique nationale et internationalequ'il peut quitter le palais et qu'il peut en toute confiance revenir pour le contrôler", a estimé Mme Momani. "Il veut montrer qu'il est là pour desdécennies en tant que prochain dirigeantde l'Arabie saoudite."
Juste avant le sommet du G20 vendredien Argentine où il fera face aux principauxdirigeants du monde, le prince aachevé une tournée dans quatre paysarabes, son premier déplacement àl'étranger depuis le meurtre de JamalKashoggi, un journaliste critique à sonégard tué dans le consulat saoudien àIstanbul début octobre.S'il a été bien accueilli aux Emiratsarabes unis et à Bahreïn, deux de sesplus proches alliés, ainsi qu'en Egypte,il a en revanche fait face à des manifestationshostiles en Tunisie.Soupçonné ou accusé d'être derrière lemeurtre de l'éditorialiste du quotidienaméricain Washington Post, le princehéritier a ignoré les pressions et laréprobation internationale et maintenuson déplacement en Argentine. Mais ilrisque la douche froide.
"La question est de savoir qui, parmi les dirigeants mondiaux, acceptera de se montrer avec lui publiquement", souligne H. A. Hellyer, chercheur au conseil de l'Atlantique, un centre deréflexion basé à Washington, et au Royal united services institute de Londres. "Je pense que ses apparitions serontsoigneusement mises en scène pour éviter l'embarras", ajoute-t-il. Le prince risque d'être traité comme un "paria" par certains dirigeants lors du G20, estime Bessma Momani, professeure à l'université de Waterloo au Canada.
"Les photos de groupe sont peut-être inévitables, mais les dirigeants libérauxet démocratiques comme ceux de l'Allemagne et du Canada ne voudront pas qu'on les voie lui serrer la main", ajoute-t-elle. L'ancien roi d'Espagne, Juan Carlos, a fait l'objet cette semaine de critiques virulentes pour une poignée de main avec le prince à Abou Dhabi et une photo de la rencontre tout sourire. Le quotidien espagnol conservateur El Mundo a parlé de "photo de la honte" etla famille royale espagnole a ensuite tenté de minimiser l'importance de cetterencontre. Mais le prince de 33 ans, surnommé"MBS", a utilisé sa tournéerégionale comme un signe de victoire après que le Président américain Donald Trump a refusé de le mettre directementen cause dans le meurtre de Khashoggi, contre l'avis de l'agence de renseignementaméricaine CIA.
Risque de douche froide
"Il n'est pas surprenant que des alliés comme Trump, le Chinois Xi (Jinping) et le Russe (Vladimir) Poutine diront qu'ils sont tout à fait prêts à continuer à faire affaire avec MBS", souligne Mme Momani. Mais à Buenos Aires, l'accueil pourrait bien s'apparenter à une douche froide, selon des responsables dans l'entouragedu prince héritier. L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a porté plainte lundi devant la justice argentine contre le prince. Elle demande aux procureurs d'enquêter sur "la possible complicité" de MBS dans le meurtre deJamal Khashoggi et sur sa responsabilité présumée dans de possibles crimes de guerre au Yémen où son pays intervient militairement contre les rebelles.
A Washington, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo et le ministre de la Défense Jim Mattis s'exprimeront au Sénat mercredi alors que de nombreux élus plaident pour une attitude plus dure face à l'Arabie saoudite. Le prince devrait rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a maintenu la pression sur le royaume en affirmant que les ordres pour le meurtre de Khashoggi venaient des "plus hauts niveaux" du gouvernement saoudien. La rencontre, si elle a lieu, "indiqueraitqu'un accord a été conclu, qui pourrait inclure une réconciliation dans le Golfe(entre le Qatar et ses adversaires) et des mesures concrètes pour mettre fin à la guerre au Yémen", estime Sigurd Neubauer, un analyste du Moyen-Orient basé à Washington."Cependant, un accord potentiel entre nRiyad et Ankara ne protégera probablement pas MBS des enquêtes du Congrès américain sur le meurtre deKhashoggi", précise-t-il
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Là pour rester
Dans un avant-goût de ce qui pourrait l'attendre en Argentine, le prince héritiera été hué mercredi par des centaines de manifestants à Tunis qui ont crié "dégage assassin" en référence au meurtre de Jamal Khashoggi. Une hostilité qui tranche avec la réception du prince lors de précédents déplacements à l'étranger il y a un an. AuxEtats-Unis, il avait fait une tournée digne d'une rock star, rencontrant au, passage les chefs de géant du divertissementet des nouvelles technologies comme ceux de Disney et d'Apple.
Dans des campagnes de relations publiques très léchées, le prince héritier se présentait alors comme un réformiste cherchant à moderniser sa pétro-monarchie. Bien que l'affaire Khashoggi semble avoir torpillé cette image, elle n'a pas remis en cause l'emprise croissante du prince sur les leviers du pouvoir de son pays. "Le prince essaie de montrer à l'opinion publique nationale et internationalequ'il peut quitter le palais et qu'il peut en toute confiance revenir pour le contrôler", a estimé Mme Momani. "Il veut montrer qu'il est là pour desdécennies en tant que prochain dirigeantde l'Arabie saoudite."


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