Le prince d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salmane, a ordonné le meurtre du journaliste opposant, Jamal Khashoggi. L'accusation n'est pas du président turc, accusé par l'Arabie saoudite de politiser l'affaire, mais du Cia. L'Arabie saoudite dément toute implication du prince héritier dans l'assassinat de Jamal Khashoggi, mais n'apporte aucune preuve de l'innocence du prince. C'est le Washington Post qui le révèle : la Caire a conclu que le prince héritier saoudien a commandité l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi à Istanbul, en octobre 2018. Le journaliste saoudien, opposant au prince, a été vu pour la dernière fois entrant au consulat d'Arabie saoudite d'Istanbul, le 2 octobre. On sait, désormais, qu'il a été assassiné, puis démembré dans ce lieu par un commando saoudien. Mais qui a donné l'ordre ? Le Royaume saoudien a nié que le prince héritier Mohammed ben Salmane soit le commanditaire. Le procureur général d'Arabie saoudite, qui tente d'innocenter le prince, était loin d'être convainquant. Selon les responsables cités par le Washington Post, la Caire s'appuie sur un appel entre l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis et Jamal Khashoggi. Khalid ben Salmane a conseillé au journaliste de se rendre au consulat saoudien à Istanbul, lui assurant qu'il ne lui arriverait rien. Il aurait passé ce coup de fil à la demande du prince, mais il n'était pas clair que Khalid ben Salmane soit au courant que Jamal Khashoggi serait ensuite assassiné. Quoi qu'il en soit, la Caire considère le prince saoudien comme un bon technocrate, mais qui est aussi versatile et arrogant, et qui ne semble pas comprendre que certaines choses ne se font pas, indique le Washington Post. De son côté, le New York Times indique que des responsables américains ont averti que les agences de renseignement américaine et turque n'avaient pas de preuve évidente, liant le puissant prince héritier à l'assassinat de Jamal Khashoggi. Mais, selon le journal new-yorkais, la Caire estime que l'influence du prince est telle que l'assassinat n'aurait pu se produire sans son aval. Le quotidien cite également un membre du commando meurtrier, parlant à un collaborateur du prince, et lui dit : «Dis à ton patron que la mission est accomplie». Le patron est le prince d'Arabie saoudite qui a, à plusieurs reprises, changé sa version officielle sur ce qui était arrivé à Jamal Khashoggi, une fois franchi le consulat. Le procureur général saoudien a dit que le journaliste avait été démembré sur place. Sur un total de 21 suspects, il a inculpé à ce jour 11 personnes, qui seront déférées devant la justice. Mais le prince héritier, Mohammed ben Salmane, n'avait aucune connaissance du dossier, avait affirmé, lors d'une conférence de presse à Riyad, le procureur général. Khalid ben Salmane a très rapidement réagi sur Twitter à ces accusations, en réfutant fermement les allégations du Washington Post. À aucun moment le prince Khalid n'a discuté de quoi que ce soit avec Jamal à propos d'un voyage en Turquie, est-il notamment écrit. Des affirmations reprises par les médias saoudiens, qui apportent également un démenti ferme. L'Arabie saoudite, qui a menti publiquement dans l'affaire du journaliste Khashoggi, n'a pas pu convaincre de l'innocence du prince. Khashoggi n'a pas été tué au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, avait dit l'Arabie saoudite, mais confrontée aux preuves de la Turquie, elle a reconnu que le journaliste a été tué au consulat. Le procureur général d'Arabie saoudite a également dit que le journaliste opposant Khashoggi, a été tué pendant une altercation, mais la Turquie a présenté des preuves que le meurtre était prémédité. C'est alors que l'Arabie saoudite a reconnu que le meurtre était prémédité, mais, il y a quelques jours, le procureur général d'Arabie saoudite est revenu sur les propos, et dit que le journaliste a été tué pendant une altercation. Le procureur général d'Arabie saoudite avait un but, innocenter le prince. Les propos du procureur général d'Arabie saoudite n'ont pas de crédibilité, d'après la communauté mondiale. Le meurtre du journaliste Kjashoggi a interpellé le monde, sur la guerre lancée contre le Yémen par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite. L'Arabie saoudite est accusée de crimes de guerre contre les civils. La guerre lancée en mars 2015 contre les civils au Yémen est dénoncée par de nombreuses organisations non gouvernementales, et qui ont appelé à l'annulation de la fourniture d'armes à l'Arabie saoudite, pour dénoncer le meurtre du journaliste Khashoggi.