Un mouvement d'indignation a répondu à l'annonce duprésident françaisEmmanuel Macron, la semainedernière, d'organiser un débatnational sur l'immigration. Un mouvement d'indignation a répondu à l'annonce duprésident françaisEmmanuel Macron, la semainedernière, d'organiser un débatnational sur l'immigration. Uneindignation d'autant plus vive quele thème, associé à l'identiténationale dans son adresse à laNation, n'a pas été un axe de sacampagne électorale. Pas plusqu'il n'a émergé dans le cadre de larévolte des "gilets jaunes" àlaquelle était censé répondre le discours de lundi dernier."Je veux aussi que nous mettionsd'accord la nation avec elle-même,sur ce qu'est son identité profonde,que nous abordions la questionde l'immigration", a déclaréEmmanuel Macron. Face au tollésoulevé, le gouvernement a finipar reculer.L'immigration ne sera plus qu'unsous-thème abordé dans le cadre dela question sur la démocratie et lacitoyenneté."Ce sujet, il ne faut pas l'éviter.Mais il ne faut pas le traiter à part. Si on en fait un sujet à part,on en fait un totem. Or, on saitque c'est sensible", a reconnu lePremier ministère. Le porte-parole du gouvernementa expliqué qu'il fallait quandmême mettre sur la table "lessujets dont on ne souhaite pasqu'ils soient instrumentalisés"par l'Extrême droite. Marine Le Pen a répondu. "Plus que du déni, c'est de la censure", a-t-elle dénoncé. Juste avant ce recul, la question figurait bien mercredi dans lecommuniqué préparé à l'avance du Conseil des ministres. "Quelles sont les attentes et les inquiétudes des Français relatives à l'immigration, dans un contexte de mondialisation et de laïcité parfois bousculée ?" Telle que posée, la questionvise clairement les musulmanset valide un sentiment d'inquiétude que la diffusion de leur religion propagerait en France. Le Premier ministre, Edouard Philippe, ancien de l'UMP, s'est souvenu que le même débat a eu lieu sous la présidence de Nicolas Sarkozy mais qu'il s'est "mal passé". Confié à l'époque au ministre de l'Immigration et de l'Identité, nationale, Eric Besson, transfuge du Parti Socialiste, le débat fut brutalement interrompu. Les conférences publiques à travers la France étaient devenues des déversoirs de haine. C'est de là que date l'expression de "libération de la parole raciste". "LaCFDT refuse à ce que +immigration"+ et +identité profonde+ fassent partie des cinq thèmes" retenus pour la grande concertationdécidée par Emmanuel Macron, a tranché, pour sa part, lepatron du premier syndicat deFrance, Laurent Beger. "C'estincompréhensible et dangereux alors que l'enjeu est clairement la justice sociale", a renchéri le Secrétaire général du syndicat réformiste. Même parmi les députés du parti macronien, certains n'ont pas caché leur consternation. "Au secours!", alerte l'un d'eux. "C'est une blague ?", s'étonne un autre. Le premier à dégainer fut Dominique Sopo, le président de l'Association SOS Racisme, selon lequel "le débat n'augure rien de bon". Il a dénoncé un "cynisme inadmissible". Dans les rangs des organisations islamiques, le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, adétonné auprès de TSA un "débatmalsain". Le thème de l'islam,lui, figurera bien dans les assises la laïcité lancées par le ministèrede l'Intérieur. Elles doivent déboucher sur une révision de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat. Parmi leurs objectifs, contrôler le financement de la deuxième religion de France et la soustraire à l'influence des Etats étrangers Uneindignation d'autant plus vive quele thème, associé à l'identiténationale dans son adresse à laNation, n'a pas été un axe de sacampagne électorale. Pas plusqu'il n'a émergé dans le cadre de larévolte des "gilets jaunes" àlaquelle était censé répondre le discours de lundi dernier."Je veux aussi que nous mettionsd'accord la nation avec elle-même,sur ce qu'est son identité profonde,que nous abordions la questionde l'immigration", a déclaréEmmanuel Macron. Face au tollésoulevé, le gouvernement a finipar reculer.L'immigration ne sera plus qu'unsous-thème abordé dans le cadre dela question sur la démocratie et lacitoyenneté."Ce sujet, il ne faut pas l'éviter.Mais il ne faut pas le traiter à part. Si on en fait un sujet à part,on en fait un totem. Or, on saitque c'est sensible", a reconnu lePremier ministère. Le porte-parole du gouvernementa expliqué qu'il fallait quandmême mettre sur la table "lessujets dont on ne souhaite pasqu'ils soient instrumentalisés"par l'Extrême droite. Marine Le Pen a répondu. "Plus que du déni, c'est de la censure", a-t-elle dénoncé. Juste avant ce recul, la question figurait bien mercredi dans lecommuniqué préparé à l'avance du Conseil des ministres. "Quelles sont les attentes et les inquiétudes des Français relatives à l'immigration, dans un contexte de mondialisation et de laïcité parfois bousculée ?" Telle que posée, la questionvise clairement les musulmanset valide un sentiment d'inquiétude que la diffusion de leur religion propagerait en France. Le Premier ministre, Edouard Philippe, ancien de l'UMP, s'est souvenu que le même débat a eu lieu sous la présidence de Nicolas Sarkozy mais qu'il s'est "mal passé". Confié à l'époque au ministre de l'Immigration et de l'Identité, nationale, Eric Besson, transfuge du Parti Socialiste, le débat fut brutalement interrompu. Les conférences publiques à travers la France étaient devenues des déversoirs de haine. C'est de là que date l'expression de "libération de la parole raciste". "LaCFDT refuse à ce que +immigration"+ et +identité profonde+ fassent partie des cinq thèmes" retenus pour la grande concertationdécidée par Emmanuel Macron, a tranché, pour sa part, lepatron du premier syndicat deFrance, Laurent Beger. "C'estincompréhensible et dangereux alors que l'enjeu est clairement la justice sociale", a renchéri le Secrétaire général du syndicat réformiste. Même parmi les députés du parti macronien, certains n'ont pas caché leur consternation. "Au secours!", alerte l'un d'eux. "C'est une blague ?", s'étonne un autre. Le premier à dégainer fut Dominique Sopo, le président de l'Association SOS Racisme, selon lequel "le débat n'augure rien de bon". Il a dénoncé un "cynisme inadmissible". Dans les rangs des organisations islamiques, le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, adétonné auprès de TSA un "débatmalsain". Le thème de l'islam,lui, figurera bien dans les assises la laïcité lancées par le ministèrede l'Intérieur. Elles doivent déboucher sur une révision de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat. Parmi leurs objectifs, contrôler le financement de la deuxième religion de France et la soustraire à l'influence des Etats étrangers