Dans la mémoire collective d'un peuple, il y a des moments tragiques qui ne s'effacent jamais malgré le temps passé, malgré l'oubli qu'on voudrait lui imposer. Le mois de juin replonge justement dans la sombre date qui restera un point noir de l'histoire de l'Algérie Dans la mémoire collective d'un peuple, il y a des moments tragiques qui ne s'effacent jamais malgré le temps passé, malgré l'oubli qu'on voudrait lui imposer. Le mois de juin replonge justement dans la sombre date qui restera un point noir de l'histoire de l'Algérie I Le 29 juin 1992, un des dignes fils de l'Algérie, Mohamed Boudiaf, était fauché par les balles assassines d'un certain Boumaarafi, selon la version officielle.Une date tragique où une des figuresde l'Algérie disparaissait causant le désespoirde tout un peuple.Le "destin" a voulu qu'il soit sacrifié surl'autel de la démocratie, celle-là même quedes millions d'Algériens espèrent encore en sortant tous les vendredis depuis plus de quatre mois. Mais le "destin", ou plutôt les mains de la lâcheté et des ennemis del'Algérie ont voulu que Mohamed Boudiafnous quitte avant de voir se concrétiser cegrand rêve. Un crime et beaucoup d'interrogations jusqu'à ce jour non élucidées. Aujourd'hui, 27 ans après son assassinat, Boudiaf n'a toujours pas été oublié ses "enfants". Il est présent à chaqueinstant dans leurs pensées et actions. D'ailleurs plusieurs pages lui ont été consacrées sur les réseaux sociaux. Son peuple ne l'a pas oublié, même les plus jeunes qui ne l'ont jamais connu. Cette grande figure de la guerre de Libération nationale a certes marqué l'histoire de l'Algérie lors de son combat pour l'indépendance mais, Boudiaf a indéniablement marqué, surtout les jeunes, par son passage à la tête du pays, une présidencen'ayant duré que 165 jours. Commequoi le temps passé au sein du pouvoir ne détermine pas l'importance que pourraitlui donner un peuple, mais ce sont plutôtles actes et les principes desquels on se réclame. 27 ans sont déjà passés depuis l'assassinat de Mohamed Boudiaf, présidentdu haut comité d'Etat (HCE) à la maison de la culture d'Annaba où il animaitune conférence devant les cadres de la nation. Il était revenu au pays de son exil marocain après la démission du président Chadli Bendjedid, le 2 janvier 1992. Pour une Algérie meilleure Il est rappelé en Algérie pour venir y présider le HCE jusqu'au tragique 29 juin 1992 où il trouva la mort. Lors des 165 jours que durera son règne, il suscitera l'adhésion de tout le peuple algérien. Il a pris la tête du HCE au moment où l'Algérie entrait de plain-pied dans une zone de turbulences politiques et au bout de quelques semaines, les Algériens ont appris à connaître l'homme et sa démarche et ont cru en lui pour une Algérie meilleure.Un espoir qui allait être vite brisé par une rafale de mitraillette tirée, selon la version officielle des services de sécurités, par un sous-lieutenant du Groupe d'intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaârafi, qui jeta une grenade pour faire diversion et tira à bout portant sur le présidentle tuant sur le coup. Une commission d'enquête retient la thèse de l'acte isolé qui est cependant caractérisée par des zones d'ombre à ce jour. Il est vrai qu'avant cet acte - isolé - perpétré par le sous-lieutenant Lambarek Boumarafi, le défunt Président avait souvent dans ses interventions, discouru sur les méfaits de la mafia politico-financière. L'homme de Novembre parlait d'une rupture radicale avec les pratiques désastreuses, qui avaient cours en ce moment en Algérie. Un chantier qui tenait particulièrement à coeur à l'un des principaux artisans du de la lutte armée qui sera contrarié par l'acte "isolé" de Boumarafi. C'est en 1945, après les massacres de Sétif-Guelma-Kherrata que Mohamed Boudiaf, rejoint le mouvement nationaliste de Messali Hadj en adhérant au PPA. Deux ans plus tard, en 1947, il participe à la création de l'Organisation secrète en 1947, branche armée secrète du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il fut chargé de mettre sur pied une cellule de l'OS dans le département de Constantine. Un travail dans la clandestinité qui ne l'a pas empêché de s'entourer d'un noyau de militants qui fut à l'origine du déclenchement de la lutte armée le 1er- Novembre-1954. Il sera le coordinateur du "Groupe des 22" qui déclenchera la lutte armée qui marque le début de la guerre de Libération, nationale, le 1er Novembre 1954. Deux ans plus tard, en août 1956, ce fut le Congrès de la Soummam à l'issue duquel il devient membre du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne). La même année, il est arrêté en 1956 en compagnie de MohamedKhider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella - tous dirigeants du FLN - par l'armée française suite à l'arraisonnement de l'avion qui les transportait du Maroc vers la Tunisie. Il sera libéré le 16 mars 1962 après les Accords d'Evian. Dès les premiers jours de l'Indépendance chèrement acquise, l'homme de Novembre ne tarda pas à exprimer ses idées qui "dérangeaient" les dirigeants de l'époque. Boudiaf, fidèle à ses idées, s'étant opposé au coup de force contre le GPRA par l'état-major général de l'ALN des frontières, a connu la prison dans l'Algérie indépendante pour finalement s'astreindre à un exil forcé durant lequel il a fondé un parti d'opposition, le Parti de la révolution socialiste (PRS). A la mort du président Boumédiene, il dissout le PRS et se consacre à ses activités en dirigeant une briqueterie à Kénitra (Maroc), jusqu'au début de 1992 où il met fin à son exil. Il apparaissait comme un homme neuf, non impliqué dans la gestion des différents régimes et il est pressenti pour sortir le pays de l'impasse. Il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait la société. Le destin de l'homme fut stoppé par l'acte "isolé" du sous-lieutenantBoumaarafi. Un acte qui a changé le cours de l'histoire de l'Algérie. Oui, un acte lâche, méprisable... et qui a changé le cours de notre histoire, qui a brisé nosespoirs et désespéré notre jeunesse. Le rêve brisé Un acte qui nous a plongé dans la terreur et l'intolérance. Pourtant Boudiaf nousavait redonné confiance en notre avenir.C'est d'ailleurs ce qui avait été perçu partout un peuple à travers le premier message de Boudiaf le 16 janvier 1992 "L'Algérie est menacée, les ennemis d'hier et d'aujourd'hui conspirent contre son indépendance et son unité. Accepter le fardeau de la responsabilité en cette conjoncture est un devoir national qui vaut tous les sacrifices. Je reviens pour me tenir aux côtés desfemmes et des hommes de ce pays qui affrontent avec fermeté le défi, armés de loyauté et de sincérité pour le présent et l'avenir de cette patrie qu'ils portent dans leurs coeurs. (…) Les institutions de l'Etat doivent être respectées de tous. L'Etat doit demeurer un Etat de droit ou règnent justice, équité et égalité entre tous et d'ou doit être bannie l'injustice à l'égard des plus faibles. voie qui nous permettra d'atteindre ces objectifs est celle d'une démocratie authentique, et la démocratie nesignifie ni l'anarchie ni l'atteinte aux institutions de l'Etat. Je m'engage à ne ménager aucun effort en oeuvrant avec vous à trouver des solutions adéquates aux problèmes dont souffrent nos jeunes. Ce sera la priorité de notre action." I Le 29 juin 1992, un des dignes fils de l'Algérie, Mohamed Boudiaf, était fauché par les balles assassines d'un certain Boumaarafi, selon la version officielle.Une date tragique où une des figuresde l'Algérie disparaissait causant le désespoirde tout un peuple.Le "destin" a voulu qu'il soit sacrifié surl'autel de la démocratie, celle-là même quedes millions d'Algériens espèrent encore en sortant tous les vendredis depuis plus de quatre mois. Mais le "destin", ou plutôt les mains de la lâcheté et des ennemis del'Algérie ont voulu que Mohamed Boudiafnous quitte avant de voir se concrétiser cegrand rêve. Un crime et beaucoup d'interrogations jusqu'à ce jour non élucidées. Aujourd'hui, 27 ans après son assassinat, Boudiaf n'a toujours pas été oublié ses "enfants". Il est présent à chaqueinstant dans leurs pensées et actions. D'ailleurs plusieurs pages lui ont été consacrées sur les réseaux sociaux. Son peuple ne l'a pas oublié, même les plus jeunes qui ne l'ont jamais connu. Cette grande figure de la guerre de Libération nationale a certes marqué l'histoire de l'Algérie lors de son combat pour l'indépendance mais, Boudiaf a indéniablement marqué, surtout les jeunes, par son passage à la tête du pays, une présidencen'ayant duré que 165 jours. Commequoi le temps passé au sein du pouvoir ne détermine pas l'importance que pourraitlui donner un peuple, mais ce sont plutôtles actes et les principes desquels on se réclame. 27 ans sont déjà passés depuis l'assassinat de Mohamed Boudiaf, présidentdu haut comité d'Etat (HCE) à la maison de la culture d'Annaba où il animaitune conférence devant les cadres de la nation. Il était revenu au pays de son exil marocain après la démission du président Chadli Bendjedid, le 2 janvier 1992. Pour une Algérie meilleure Il est rappelé en Algérie pour venir y présider le HCE jusqu'au tragique 29 juin 1992 où il trouva la mort. Lors des 165 jours que durera son règne, il suscitera l'adhésion de tout le peuple algérien. Il a pris la tête du HCE au moment où l'Algérie entrait de plain-pied dans une zone de turbulences politiques et au bout de quelques semaines, les Algériens ont appris à connaître l'homme et sa démarche et ont cru en lui pour une Algérie meilleure.Un espoir qui allait être vite brisé par une rafale de mitraillette tirée, selon la version officielle des services de sécurités, par un sous-lieutenant du Groupe d'intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaârafi, qui jeta une grenade pour faire diversion et tira à bout portant sur le présidentle tuant sur le coup. Une commission d'enquête retient la thèse de l'acte isolé qui est cependant caractérisée par des zones d'ombre à ce jour. Il est vrai qu'avant cet acte - isolé - perpétré par le sous-lieutenant Lambarek Boumarafi, le défunt Président avait souvent dans ses interventions, discouru sur les méfaits de la mafia politico-financière. L'homme de Novembre parlait d'une rupture radicale avec les pratiques désastreuses, qui avaient cours en ce moment en Algérie. Un chantier qui tenait particulièrement à coeur à l'un des principaux artisans du de la lutte armée qui sera contrarié par l'acte "isolé" de Boumarafi. C'est en 1945, après les massacres de Sétif-Guelma-Kherrata que Mohamed Boudiaf, rejoint le mouvement nationaliste de Messali Hadj en adhérant au PPA. Deux ans plus tard, en 1947, il participe à la création de l'Organisation secrète en 1947, branche armée secrète du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il fut chargé de mettre sur pied une cellule de l'OS dans le département de Constantine. Un travail dans la clandestinité qui ne l'a pas empêché de s'entourer d'un noyau de militants qui fut à l'origine du déclenchement de la lutte armée le 1er- Novembre-1954. Il sera le coordinateur du "Groupe des 22" qui déclenchera la lutte armée qui marque le début de la guerre de Libération, nationale, le 1er Novembre 1954. Deux ans plus tard, en août 1956, ce fut le Congrès de la Soummam à l'issue duquel il devient membre du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne). La même année, il est arrêté en 1956 en compagnie de MohamedKhider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella - tous dirigeants du FLN - par l'armée française suite à l'arraisonnement de l'avion qui les transportait du Maroc vers la Tunisie. Il sera libéré le 16 mars 1962 après les Accords d'Evian. Dès les premiers jours de l'Indépendance chèrement acquise, l'homme de Novembre ne tarda pas à exprimer ses idées qui "dérangeaient" les dirigeants de l'époque. Boudiaf, fidèle à ses idées, s'étant opposé au coup de force contre le GPRA par l'état-major général de l'ALN des frontières, a connu la prison dans l'Algérie indépendante pour finalement s'astreindre à un exil forcé durant lequel il a fondé un parti d'opposition, le Parti de la révolution socialiste (PRS). A la mort du président Boumédiene, il dissout le PRS et se consacre à ses activités en dirigeant une briqueterie à Kénitra (Maroc), jusqu'au début de 1992 où il met fin à son exil. Il apparaissait comme un homme neuf, non impliqué dans la gestion des différents régimes et il est pressenti pour sortir le pays de l'impasse. Il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait la société. Le destin de l'homme fut stoppé par l'acte "isolé" du sous-lieutenantBoumaarafi. Un acte qui a changé le cours de l'histoire de l'Algérie. Oui, un acte lâche, méprisable... et qui a changé le cours de notre histoire, qui a brisé nosespoirs et désespéré notre jeunesse. Le rêve brisé Un acte qui nous a plongé dans la terreur et l'intolérance. Pourtant Boudiaf nousavait redonné confiance en notre avenir.C'est d'ailleurs ce qui avait été perçu partout un peuple à travers le premier message de Boudiaf le 16 janvier 1992 "L'Algérie est menacée, les ennemis d'hier et d'aujourd'hui conspirent contre son indépendance et son unité. Accepter le fardeau de la responsabilité en cette conjoncture est un devoir national qui vaut tous les sacrifices. Je reviens pour me tenir aux côtés desfemmes et des hommes de ce pays qui affrontent avec fermeté le défi, armés de loyauté et de sincérité pour le présent et l'avenir de cette patrie qu'ils portent dans leurs coeurs. (…) Les institutions de l'Etat doivent être respectées de tous. L'Etat doit demeurer un Etat de droit ou règnent justice, équité et égalité entre tous et d'ou doit être bannie l'injustice à l'égard des plus faibles. voie qui nous permettra d'atteindre ces objectifs est celle d'une démocratie authentique, et la démocratie nesignifie ni l'anarchie ni l'atteinte aux institutions de l'Etat. Je m'engage à ne ménager aucun effort en oeuvrant avec vous à trouver des solutions adéquates aux problèmes dont souffrent nos jeunes. Ce sera la priorité de notre action."