Les services des urgences médicales et d'obstétrique sont les plus touchés par les violences physiques ou verbales en milieu hospitalier, commises par les accompagnateurs des malades dans 90 % des cas, selon différents acteurs du secteur. Les services des urgences médicales et d'obstétrique sont les plus touchés par les violences physiques ou verbales en milieu hospitalier, commises par les accompagnateurs des malades dans 90 % des cas, selon différents acteurs du secteur. Si d'aucuns imputent les agressions à l'encontre des personnels des services des urgences médicales et d'obstétrique à la pression qu'ils subissent face à la demande croissante induite par les mutations socio-culturelles et économiques opérées au sein de la société, d'autres l'attribuent au manque de moyens, à la désorganisation qui règne dans certains établissements hospitaliers et à l'apparition de comportements étranges chez certains patients et accompagnateurs. L'établissement hospitalier public Salim-Zemirli d'El-Harrach se trouvant à proximité de plusieurs agglomérations, son service des urgences médico-chirurgicales est en première ligne, a estimé son directeur, Abdelhamid Bouchelouche, précisant que "l'établissement, de par son emplacement, reçoit les accidentés de la route et les blessés dans des rixes entre groupes de jeunes". Certes, les agressions à l'encontre du personnel de cet établissement ont baissé, mais il n'en demeure pas moins que le phénomène "persiste", a affirmé le responsable, indiquant que l'administration avait maintes fois fait appel aux services de sécurité pour mettre un terme aux agressions commises par les accompagnateurs à l'encontre du personnel. Et d'ajouter que toutes les mesures prises par l'administration en ce sens, à savoir les campagnes de sensibilisation, le changement des agents de sécurité, l'amélioration des conditions et des moyens de travail dans le pavillon des urgences, au bloc opératoire et dans le service d'imagerie, et l'installation de caméras de surveillance, n'ont pas encore permis de venir à bout de ce phénomène qui n'épargne ni le personnel ni le matériel. Le responsable a, en outre, fait savoir que l'administration a eu recours à la Justice et que les auteurs d'actes de dégradation des biens d l'établissement ont été condamnés à de la prison. Quant aux affaires individuelles de violences à l'encontre des personnels hospitaliers, il a signalé que "de nombreuses victimes finissaient par retirer leurs plaintes par crainte de représailles". Pour Abdeslam Bennana, directeur général du CHU Mustapha-Pacha (Alger), le plus grand établissement hospitalier du pays qui reçoit des malades de toutes les wilayas, le phénomène de violences et d'agressions en milieu hospitalier est "étranger à la société algérienne". Sa propagation, au cours des dernières années, est due à plusieurs facteurs, notamment "la pression sur les services des urgences où 80 % des cas admis ne représentent pas de véritables urgences", a-t-expliqué. "Hormis quelques rares cas, l'établissement n'enregistre pas d'agressions physiques", a-t-il rassuré, rappelant que les agressions étaient surtout le fait des accompagnateurs des malades. M. Bennana explique l'absence de ces agressions physiques par l'emplacement de l'hôpital qui se trouve "à proximité d'un commissariat de police et son renforcement en agents de sécurité", alors que les agressions verbales demeurent le comportement caractérisant certains citoyens, tandis que des comportements inappropriés" émanent d'employés du secteur ayant subi ce type d'agressions. CHU de Beni-Messous : les cas d'agressions sont quasi inexistants Le centre hospitalo-universitaire (CHU), Issad-Hassani de Beni-Messous est un hôpital "où les cas d'agressions physiques sont quasi inexistants", à la faveur des grands espaces dont jouit l'établissement hospitalier, dédiés à l'organisation du parking, dés l'entrée à l'intérieur de l'hôpital, jusqu'à la prestation des services au patient et l'organisation du service des urgences selon les cas de gravité, a révélé son directeur, M. Boufassa. Plus explicite, le responsable du CHU de Beni-Messous indique avoir "organisé les urgences médico-chirurgicales par l'ouverture de trois (3) espaces, le 1er dédié aux urgences médicales ne nécessitant pas une longue attente et prenant en charge le patient dés son arrivée". Le 2e espace est quant à lui, dédié aux urgences moins graves, prenant en charge le patient en un temps ne dépassant pas une demi-heure, tandis que le 3e est dédié aux cas bénins, où le patient peut attendre une heure ou plus. Les mesures suscités ont été accueillies favorablement par les citoyens qui s'y sont habitués, se réjouit le même responsable. L'administration a également aménagé des lieux pour les personnes accompagnant les patients, notamment un jardin au sein de l'hôpital en y installant des bancs, en sus de la formation d'agents de sécurité et l'installation de caméras de surveillance et l'amélioration de l'éclairage insi, poursuit M. Boufassa, l'établissement s'est prémunie à 90 % des agressions, notamment physiques, tandis que les agressions verbales persistent toujours. Le chef de service psychiatrie au CHU Mustapha-Pacha, le professeur Tayeb Benothmane a estimé, de son côté, qu'en dépit du fait que le phénomène de violence n'épargne aucun pays de par le monde, il n'en demeure pas que son accroissement dans les établissements de santé en Algérie est désormais "un fardeau qui pèse sur la société, entravant même le travail des établissements, notamment lorsque la situation tourne à l'agression physique". A ce propos, M. Benothmane précise que "la famille du patient ou les personnes qui l'accompagnent, dés qu'ils sont informés de la non-disponibilité d'un lit ou de l'impossibilité de prendre en charge le patient sauf par un autre établissements, rejettent les solutions proposées et se livrent à des incivismes en s'en prenant à tout ce qui relève de l'établissement", a-t-il déploré. Le même spécialiste a appelé les pouvoirs publics à "l'impératif d'effecteur un travail sérieux et une étude approfondie, tout en faisant preuve de plus de vigilance par le corps médical et paramédical et à sécuriser les établissements". Qualifiant ce phénomène de "social", le chef de service pédopsychiatrie au niveau de l'établissement hospitalier spécialisé de Chéraga, le professeur Abdelmadjid Thabti impute la violence à plusieurs facteurs, tels que le chômage, la dégradation du pouvoir d'achat et au autres pressions quotidiennes dont pâtit le citoyen. Le professeur Thabit a appelé à cette occasion, à la nécessité d"'une consolidation du dialogue pour trouver les solutions appropriées, par souci de préserver les acquis". A son tour, le président du Syndicat national des médecins généralistes, Dr. Abdelhamid Salah Laouar a rappel que tous les syndicats du secteur avaient déjà tiré la sonnette d'alarme depuis 2010, face à ce phénomène et n'avaient cessé depuis, d'appeler à "la prise de mesures efficaces pour sécuriser les établissements de santé et les renforcer en moyens matériels et humains pour faire face au phénomène". Si d'aucuns imputent les agressions à l'encontre des personnels des services des urgences médicales et d'obstétrique à la pression qu'ils subissent face à la demande croissante induite par les mutations socio-culturelles et économiques opérées au sein de la société, d'autres l'attribuent au manque de moyens, à la désorganisation qui règne dans certains établissements hospitaliers et à l'apparition de comportements étranges chez certains patients et accompagnateurs. L'établissement hospitalier public Salim-Zemirli d'El-Harrach se trouvant à proximité de plusieurs agglomérations, son service des urgences médico-chirurgicales est en première ligne, a estimé son directeur, Abdelhamid Bouchelouche, précisant que "l'établissement, de par son emplacement, reçoit les accidentés de la route et les blessés dans des rixes entre groupes de jeunes". Certes, les agressions à l'encontre du personnel de cet établissement ont baissé, mais il n'en demeure pas moins que le phénomène "persiste", a affirmé le responsable, indiquant que l'administration avait maintes fois fait appel aux services de sécurité pour mettre un terme aux agressions commises par les accompagnateurs à l'encontre du personnel. Et d'ajouter que toutes les mesures prises par l'administration en ce sens, à savoir les campagnes de sensibilisation, le changement des agents de sécurité, l'amélioration des conditions et des moyens de travail dans le pavillon des urgences, au bloc opératoire et dans le service d'imagerie, et l'installation de caméras de surveillance, n'ont pas encore permis de venir à bout de ce phénomène qui n'épargne ni le personnel ni le matériel. Le responsable a, en outre, fait savoir que l'administration a eu recours à la Justice et que les auteurs d'actes de dégradation des biens d l'établissement ont été condamnés à de la prison. Quant aux affaires individuelles de violences à l'encontre des personnels hospitaliers, il a signalé que "de nombreuses victimes finissaient par retirer leurs plaintes par crainte de représailles". Pour Abdeslam Bennana, directeur général du CHU Mustapha-Pacha (Alger), le plus grand établissement hospitalier du pays qui reçoit des malades de toutes les wilayas, le phénomène de violences et d'agressions en milieu hospitalier est "étranger à la société algérienne". Sa propagation, au cours des dernières années, est due à plusieurs facteurs, notamment "la pression sur les services des urgences où 80 % des cas admis ne représentent pas de véritables urgences", a-t-expliqué. "Hormis quelques rares cas, l'établissement n'enregistre pas d'agressions physiques", a-t-il rassuré, rappelant que les agressions étaient surtout le fait des accompagnateurs des malades. M. Bennana explique l'absence de ces agressions physiques par l'emplacement de l'hôpital qui se trouve "à proximité d'un commissariat de police et son renforcement en agents de sécurité", alors que les agressions verbales demeurent le comportement caractérisant certains citoyens, tandis que des comportements inappropriés" émanent d'employés du secteur ayant subi ce type d'agressions. CHU de Beni-Messous : les cas d'agressions sont quasi inexistants Le centre hospitalo-universitaire (CHU), Issad-Hassani de Beni-Messous est un hôpital "où les cas d'agressions physiques sont quasi inexistants", à la faveur des grands espaces dont jouit l'établissement hospitalier, dédiés à l'organisation du parking, dés l'entrée à l'intérieur de l'hôpital, jusqu'à la prestation des services au patient et l'organisation du service des urgences selon les cas de gravité, a révélé son directeur, M. Boufassa. Plus explicite, le responsable du CHU de Beni-Messous indique avoir "organisé les urgences médico-chirurgicales par l'ouverture de trois (3) espaces, le 1er dédié aux urgences médicales ne nécessitant pas une longue attente et prenant en charge le patient dés son arrivée". Le 2e espace est quant à lui, dédié aux urgences moins graves, prenant en charge le patient en un temps ne dépassant pas une demi-heure, tandis que le 3e est dédié aux cas bénins, où le patient peut attendre une heure ou plus. Les mesures suscités ont été accueillies favorablement par les citoyens qui s'y sont habitués, se réjouit le même responsable. L'administration a également aménagé des lieux pour les personnes accompagnant les patients, notamment un jardin au sein de l'hôpital en y installant des bancs, en sus de la formation d'agents de sécurité et l'installation de caméras de surveillance et l'amélioration de l'éclairage insi, poursuit M. Boufassa, l'établissement s'est prémunie à 90 % des agressions, notamment physiques, tandis que les agressions verbales persistent toujours. Le chef de service psychiatrie au CHU Mustapha-Pacha, le professeur Tayeb Benothmane a estimé, de son côté, qu'en dépit du fait que le phénomène de violence n'épargne aucun pays de par le monde, il n'en demeure pas que son accroissement dans les établissements de santé en Algérie est désormais "un fardeau qui pèse sur la société, entravant même le travail des établissements, notamment lorsque la situation tourne à l'agression physique". A ce propos, M. Benothmane précise que "la famille du patient ou les personnes qui l'accompagnent, dés qu'ils sont informés de la non-disponibilité d'un lit ou de l'impossibilité de prendre en charge le patient sauf par un autre établissements, rejettent les solutions proposées et se livrent à des incivismes en s'en prenant à tout ce qui relève de l'établissement", a-t-il déploré. Le même spécialiste a appelé les pouvoirs publics à "l'impératif d'effecteur un travail sérieux et une étude approfondie, tout en faisant preuve de plus de vigilance par le corps médical et paramédical et à sécuriser les établissements". Qualifiant ce phénomène de "social", le chef de service pédopsychiatrie au niveau de l'établissement hospitalier spécialisé de Chéraga, le professeur Abdelmadjid Thabti impute la violence à plusieurs facteurs, tels que le chômage, la dégradation du pouvoir d'achat et au autres pressions quotidiennes dont pâtit le citoyen. Le professeur Thabit a appelé à cette occasion, à la nécessité d"'une consolidation du dialogue pour trouver les solutions appropriées, par souci de préserver les acquis". A son tour, le président du Syndicat national des médecins généralistes, Dr. Abdelhamid Salah Laouar a rappel que tous les syndicats du secteur avaient déjà tiré la sonnette d'alarme depuis 2010, face à ce phénomène et n'avaient cessé depuis, d'appeler à "la prise de mesures efficaces pour sécuriser les établissements de santé et les renforcer en moyens matériels et humains pour faire face au phénomène".