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"La place des énergies renouvelables est compromise"
Boukhalfa Yaici, président du cluster énergies renouvelables ;
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 02 - 2020

Le président du cluster énergies renouvelables, Boukhalfa Yaici, a estimé avant-hier que la place des énergies renouvelables en Algérie est "compromise et ne rentre plus dans la stratégie du Gouvernement qui a été mise en place à partir de 2011". Il a rappelé que le fonds des énergies renouvelables, créé dans le cadre de La loi des finances de 2010, n'a jamais été sollicité ni utilisé, pour le déploiement et le développement des EnR.
Le président du cluster énergies renouvelables, Boukhalfa Yaici, a estimé avant-hier que la place des énergies renouvelables en Algérie est "compromise et ne rentre plus dans la stratégie du Gouvernement qui a été mise en place à partir de 2011". Il a rappelé que le fonds des énergies renouvelables, créé dans le cadre de La loi des finances de 2010, n'a jamais été sollicité ni utilisé, pour le déploiement et le développement des EnR.
"Depuis 2009, avec la Loi desfinances pour 2010, le gouvernement avait retenu le principe de création d'un fonds destiné aux énergies renouvelables, crédité à l'époque d'un taux de 0,5% de la fiscalité pétrolière", a-t-il dit lors de son passage dans l'émission L'invité de la rédaction de la Chaîne III.
Depuis 2010, a poursuivi M. Yaici, "il y a eu énormément de modifications dans la gestion de ce fonds à travers des augmentations de participation de la fiscalité pétrolière qui était passée à 1%. Il y a ensuite eu un apport sur une des taxes sur le torchage. Entre-temps, on a vu qu'il y avait beaucoup de modifications au niveau de la réglementation qui a fait que pendant dix ans, ce fonds a été presque malmené et n'a pas pu être sollicité et utilisé pour le déploiement et le développement des énergies renouvelables".
"Les documents qu'on a pu consulté et qui proviennent surtout du Journal officiel et de laCour des Comptes, démontrent que le ministère de l'énergie, qui est le gestionnaire de ce fonds, n'a pas fait les choses telles quelles étaient prévues dans la réglementation. C'est à dire, mettre en place un programme, le définir, le détailler et l'exécuter. Il y a eu donc beaucoup de retard, et sur un certain nombre de choses, il n'y pas eu aussi les éléments qui permettent par exemple de comprendre qu'elle est en réalité la politique du ministère de l'énergie dans ce domaine-là. On annonce toujours des chiffres qui ne sont pas suivis dans la pratique, par des actions concrètes", a-t-il déploré.
"La place des énergies renouvelables est compromise"
Selon Yaici : "On a perdu beaucoup de temps en10 ans, beaucoup d'argent, à peu près 2,1 milliards de dollars qui devaient entrer dans ce compte et qui n'a pas été fait". Il a ensuite ajouté : "Le premier mouvement qui a été constaté, c'est la Cour des Comptes qui le dit et il date de 2016, à peu près 209 millions de dollars, on a pu faire les calculs, on a perdu, entre 2010 et 2015, 1 milliards de dollars, et j'ai un peu l'impression qu'on est en train de continuer sur la même voie".
"La réalité est là! Depuis 2015, on a pu réaliser seulement 390 MW sur le programme des 22 000 MW, soit 1,8% du total. C'est vraiment insignifiant",a estimé M. Yaici. Par contre, a-t-il expliqué, "Le gouvernement a continué à soutenir tout ce qui concerne le cycle combiné. On a vu les capacités augmenter encore, et selon la dernière information, le P-dg de Sonelgaz a parlé d'installer 20 GW d'ici 2030". "Ce qui veut dire, que la place des énergies renouvelables est compromise, et ne rentre plus dans la stratégie du gouvernement qui a été mise en place à partir de 2011", a-t-il dit."Il y a un fossé entre les déclarations politiques et la réalité"--- Pour M. Yaici, "Il y a un fossé entre les déclarations politiques et la réalité. Il n'y pas un plan d'action détaillé, et c'est ce que nous demandons depuis de nombreuses années.
Les annonces qui avaient été faites à plusieurs reprises, ont créé un engouement auprès des industriels et des citoyens, et cela ne s'est pas concrétisé dans la réalité". "Ce que nous demandons, c'est surtout unplan d'action réaliste, qui va permettre à l'ensemble des acteurs d'avoir de la visibilité. On a fait un certain nombre d'études dans ce domaine, donc il y'a des possibilités de mettre de l'auto-consommation. Il ne faut pas oublier, que nous avons presque 9,6 millions de consommateurs chez Sonelgaz. Vous pouvez imaginer, que si on mettait sur chaque toiture quelques kilowatts, cela va faire des centaines de MW et, en même temps, il y aura une création de postes d'emplois très importants dans ce domaine", a-t-il expliqué.
"On a l'impression que les actions entreprises par les pouvoirs publics viennent en retard"
"On nous dit qu'on ne peut pas injecter sur le réseau de distribution. Dans le monde entier, les compagnies d'électricité, ceux qui gèrent les réseaux, se sont adaptés à ces nouvelles démarches, et nous, on a toujours l'impression que les actions entreprises par les pouvoirs publics, viennent généralement en retard, après que les gensprennent par eux-mêmes des initiatives, par exemple, d'injecter sur le réseau. On sait que si on le fait, il y aussi des risques techniques qu'il faut absolument éviter", a-t-il ajouté. "Il faut revoir un certains nombres de choses. Il y a par exemple, les aspects des subventions, et il faut commencer par les gros clients, qui aujourd'hui, bénéficient de la rente du gaz naturel. Mettre l'ensemble des clients sur la triple tarification, et il faut que cette dernière puisse changer en été et en hiver, et que la pointe de consommation de l'été, qui pose problème au niveau de la politique nationale.
C'est-à-dire, c'est cette dernière qui est en train de guider l'ensemble des investissement de Sonelgaz, et elle doit être diminuée en intervenant sur la tarification, en injectant du renouvelable, travailler sur le stockage de l'énergie et réactiver le Conseil national de l'énergie qui est en hibernation depuis 2016. Ce sont là un nombre d'actions qu'il est possible de faire, et sur lesquelles le cluster énergie solaire travaille en ce moment", a-t-il préconisé. Pour Yaici, "Le recours aux énergies renouvelables est une obligation qu'il faut mettre en oeuvre très rapidement, pour passer à cette transition énergétique, dont tout le monde parle et dont on ne voit pas les prémices"
"Il y a une sorte de politique de création de leurre"
"Il y a une sorte de politique de création de leurre", a-t-il estimé. "On créé une sorte d'engouement, vers tel ou tel aspect. Aujourd'hui, cette histoire de Desertec, il faut l'oublier, car même les initiateurs de cette action n'en parlent plus. Ce qu'il faut faire c'est un Desertec chez nous. Il faut d'abord commencer par mettre en place un vrai programme, avec des actions concrètes, un mécanisme efficient qui fonctionne ou on sait qui fait quoi, qui paie, qui doit rendre des comptes et s'il y a des abus ou pas", a-t-il expliqué.
Selon lui, "Notre intérêt c'est aussi d'aller vers l'Afrique, qui est aujourd'hui dans tous les scénarios, le Continent qui va avoir la plus importante croissance, et les besoins en énergie viennent en priorité. Ça ne sert à rien d'aller vers l'Europe, qui ne veut pas de cette énergie qui vient du sud de la Méditerranée". Rappelant qu'il y a eu des investissements dans le renouvelable depuis 2011, Yaici a indiqué que "Les industriels sont prêts, mais, ce sont les gens qui sont censés mettre en place cette politique, qui ne clarifient pas les choses", a-t-il regretté.
"Depuis 2009, avec la Loi desfinances pour 2010, le gouvernement avait retenu le principe de création d'un fonds destiné aux énergies renouvelables, crédité à l'époque d'un taux de 0,5% de la fiscalité pétrolière", a-t-il dit lors de son passage dans l'émission L'invité de la rédaction de la Chaîne III.
Depuis 2010, a poursuivi M. Yaici, "il y a eu énormément de modifications dans la gestion de ce fonds à travers des augmentations de participation de la fiscalité pétrolière qui était passée à 1%. Il y a ensuite eu un apport sur une des taxes sur le torchage. Entre-temps, on a vu qu'il y avait beaucoup de modifications au niveau de la réglementation qui a fait que pendant dix ans, ce fonds a été presque malmené et n'a pas pu être sollicité et utilisé pour le déploiement et le développement des énergies renouvelables".
"Les documents qu'on a pu consulté et qui proviennent surtout du Journal officiel et de laCour des Comptes, démontrent que le ministère de l'énergie, qui est le gestionnaire de ce fonds, n'a pas fait les choses telles quelles étaient prévues dans la réglementation. C'est à dire, mettre en place un programme, le définir, le détailler et l'exécuter. Il y a eu donc beaucoup de retard, et sur un certain nombre de choses, il n'y pas eu aussi les éléments qui permettent par exemple de comprendre qu'elle est en réalité la politique du ministère de l'énergie dans ce domaine-là. On annonce toujours des chiffres qui ne sont pas suivis dans la pratique, par des actions concrètes", a-t-il déploré.
"La place des énergies renouvelables est compromise"
Selon Yaici : "On a perdu beaucoup de temps en10 ans, beaucoup d'argent, à peu près 2,1 milliards de dollars qui devaient entrer dans ce compte et qui n'a pas été fait". Il a ensuite ajouté : "Le premier mouvement qui a été constaté, c'est la Cour des Comptes qui le dit et il date de 2016, à peu près 209 millions de dollars, on a pu faire les calculs, on a perdu, entre 2010 et 2015, 1 milliards de dollars, et j'ai un peu l'impression qu'on est en train de continuer sur la même voie".
"La réalité est là! Depuis 2015, on a pu réaliser seulement 390 MW sur le programme des 22 000 MW, soit 1,8% du total. C'est vraiment insignifiant",a estimé M. Yaici. Par contre, a-t-il expliqué, "Le gouvernement a continué à soutenir tout ce qui concerne le cycle combiné. On a vu les capacités augmenter encore, et selon la dernière information, le P-dg de Sonelgaz a parlé d'installer 20 GW d'ici 2030". "Ce qui veut dire, que la place des énergies renouvelables est compromise, et ne rentre plus dans la stratégie du gouvernement qui a été mise en place à partir de 2011", a-t-il dit."Il y a un fossé entre les déclarations politiques et la réalité"--- Pour M. Yaici, "Il y a un fossé entre les déclarations politiques et la réalité. Il n'y pas un plan d'action détaillé, et c'est ce que nous demandons depuis de nombreuses années.
Les annonces qui avaient été faites à plusieurs reprises, ont créé un engouement auprès des industriels et des citoyens, et cela ne s'est pas concrétisé dans la réalité". "Ce que nous demandons, c'est surtout unplan d'action réaliste, qui va permettre à l'ensemble des acteurs d'avoir de la visibilité. On a fait un certain nombre d'études dans ce domaine, donc il y'a des possibilités de mettre de l'auto-consommation. Il ne faut pas oublier, que nous avons presque 9,6 millions de consommateurs chez Sonelgaz. Vous pouvez imaginer, que si on mettait sur chaque toiture quelques kilowatts, cela va faire des centaines de MW et, en même temps, il y aura une création de postes d'emplois très importants dans ce domaine", a-t-il expliqué.
"On a l'impression que les actions entreprises par les pouvoirs publics viennent en retard"
"On nous dit qu'on ne peut pas injecter sur le réseau de distribution. Dans le monde entier, les compagnies d'électricité, ceux qui gèrent les réseaux, se sont adaptés à ces nouvelles démarches, et nous, on a toujours l'impression que les actions entreprises par les pouvoirs publics, viennent généralement en retard, après que les gensprennent par eux-mêmes des initiatives, par exemple, d'injecter sur le réseau. On sait que si on le fait, il y aussi des risques techniques qu'il faut absolument éviter", a-t-il ajouté. "Il faut revoir un certains nombres de choses. Il y a par exemple, les aspects des subventions, et il faut commencer par les gros clients, qui aujourd'hui, bénéficient de la rente du gaz naturel. Mettre l'ensemble des clients sur la triple tarification, et il faut que cette dernière puisse changer en été et en hiver, et que la pointe de consommation de l'été, qui pose problème au niveau de la politique nationale.
C'est-à-dire, c'est cette dernière qui est en train de guider l'ensemble des investissement de Sonelgaz, et elle doit être diminuée en intervenant sur la tarification, en injectant du renouvelable, travailler sur le stockage de l'énergie et réactiver le Conseil national de l'énergie qui est en hibernation depuis 2016. Ce sont là un nombre d'actions qu'il est possible de faire, et sur lesquelles le cluster énergie solaire travaille en ce moment", a-t-il préconisé. Pour Yaici, "Le recours aux énergies renouvelables est une obligation qu'il faut mettre en oeuvre très rapidement, pour passer à cette transition énergétique, dont tout le monde parle et dont on ne voit pas les prémices"
"Il y a une sorte de politique de création de leurre"
"Il y a une sorte de politique de création de leurre", a-t-il estimé. "On créé une sorte d'engouement, vers tel ou tel aspect. Aujourd'hui, cette histoire de Desertec, il faut l'oublier, car même les initiateurs de cette action n'en parlent plus. Ce qu'il faut faire c'est un Desertec chez nous. Il faut d'abord commencer par mettre en place un vrai programme, avec des actions concrètes, un mécanisme efficient qui fonctionne ou on sait qui fait quoi, qui paie, qui doit rendre des comptes et s'il y a des abus ou pas", a-t-il expliqué.
Selon lui, "Notre intérêt c'est aussi d'aller vers l'Afrique, qui est aujourd'hui dans tous les scénarios, le Continent qui va avoir la plus importante croissance, et les besoins en énergie viennent en priorité. Ça ne sert à rien d'aller vers l'Europe, qui ne veut pas de cette énergie qui vient du sud de la Méditerranée". Rappelant qu'il y a eu des investissements dans le renouvelable depuis 2011, Yaici a indiqué que "Les industriels sont prêts, mais, ce sont les gens qui sont censés mettre en place cette politique, qui ne clarifient pas les choses", a-t-il regretté.


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