"Le confinement total reste la béquille essentielle pour le contrôlede l'épidémie" du Covid-19. "Le confinement total reste la béquille essentielle pour le contrôlede l'épidémie" du Covid-19. C'est là l'avis du professeur en épidémiologie Mohamed Belhocine, expert international ayant collaboré avec l'OMS dans la lutte contre le virus Ebola, membre du comité scientifique relevant du ministère de la Santé pour le suivi du Covid-19. Le professeur Belhocine est en effet formel : "Le confinement total reste la béquille essentielle pour le contrôle de l'épidémie" du Covid-19. "Il n'y aucune autre solution médicale. Pour l'instant, nous n'avons pas de vaccin, pas de traitement, et quand bien même nous aurions un traitement - certes, nous avons beaucoup d'espoir avec le traitement de l'hydroxychloroquine -, et que ce traitement serait efficace à 100 %, rappelons-nous que l'hydroxychloroquine n'est pas un chewinggum et on ne peut pas la donner à tout le monde", a-t-il expliqué, hier, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Selon le professeur Belhocine, "on compte aujourd'hui plus de personnes qui n'ont aucun symptôme qui sont contagieux au Covid-19 que de gens qui sont symptomatiques ou qui ont des formes graves" (selon lui, la seconde catégorie représente -5 % des personnes infectées). Par conséquent, a-t-il insisté, "la solution médicamenteuse n'est pas la seule solution. Ellel'est pour les personnes qui sont hospitalisées qui présentent des symptômes et qu'on espère pouvoir sauver. Mais si l'on veut casser la chaîne de transmission du virus, il faut être simplement loin les uns des autres parce que ce virus se transmet d'individu à individu. Et la meilleure façon d'être loin les uns des autres c'est de rester chez soi". Selon le professeur Belhocine, le confinement partiel peut "réussir mais ne réduit que partiellement les risques de propagation du virus". Cependant, Pr Belhocineaffirme que le "confinement total ne peut être réussi que si l'on garantit une batterie d'éléments que sont la continuité des services publics et la vie des foyers". "Lors du Sras à Hong- Kong, ce sont les autorités qui se sont chargées d'apporter un couffin à chaque foyer", a-t-il rappelé. Et pour bien réussir cette mission, l'épidémiologiste préconise une organisation de "type militaire avec des adresses bien connues et des endroits bien ciblés", même s'il reconnait que c'est difficile à mettre en place. "Le masque pour tous" Le professeur Belhocine a insisté sur les règles d'hygiène en confinement (lavage fréquent des mains) mais aussi sur le port du masque lorsque l'on sort. L'épidémiologiste prône le masque pour tous, affirmant que les recommandations des institutions internationales, commel'OMS ou le Centre de contrôle des maladies aux Etats-Unis (CDC d'Atlanta), sont provisoires et évoluent. "La directive initiale était que les masques devaient être pour les personnels de santé – ce qui est absolument indispensable – et pour les malades qui ont des symptômes pour qu'ils ne contaminent pas les autres en toussant ou en éternuant. Il semble bien que depuis 2 ou 3 jours, la situation change puisque ces mêmes institutions recommandent maintenant des masques pour tout le monde. On peut en confectionner à la maison par soi-même pour se protéger et protéger lesautres", a-t-il détaillé. Ayant travaillé pendant plusieurs années au sein de l'OMS sur l'épidémie d'Ebola, le professeur Belhocine estime que beaucoup de leçons peuvent être tirées de cette expérience mais aussi de l'épidémie du SRAS. Selon lui, c'est grâce au confinement total de la population que l'épidémie du Sras a pu être contenue. Mais, a-t-il souligné, "c'est avec Ebola qu'on a bien vu que la sécurité sanitaire est un élément extrêmement important, qu'il fallaitque les pays aient des plans de préparation et de lutte contre les urgences" sanitaires, notamment un système de surveillance pour détecter l'alerte précoce et organiser une riposte rapide, et éventuellement monter en cadence pour mobiliser l'ensemble des ressources si la situation venait à s'amplifier rapidement. "On a vu que ces démarches-là pour les pays qui les mettent en place aujourd'hui pour le Covid-19 réagissent beaucoup mieux que les pays qui n'ont pas ces plans en place et qui peinent à contrôler l'épidémie", a-t-il ajouté C'est là l'avis du professeur en épidémiologie Mohamed Belhocine, expert international ayant collaboré avec l'OMS dans la lutte contre le virus Ebola, membre du comité scientifique relevant du ministère de la Santé pour le suivi du Covid-19. Le professeur Belhocine est en effet formel : "Le confinement total reste la béquille essentielle pour le contrôle de l'épidémie" du Covid-19. "Il n'y aucune autre solution médicale. Pour l'instant, nous n'avons pas de vaccin, pas de traitement, et quand bien même nous aurions un traitement - certes, nous avons beaucoup d'espoir avec le traitement de l'hydroxychloroquine -, et que ce traitement serait efficace à 100 %, rappelons-nous que l'hydroxychloroquine n'est pas un chewinggum et on ne peut pas la donner à tout le monde", a-t-il expliqué, hier, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Selon le professeur Belhocine, "on compte aujourd'hui plus de personnes qui n'ont aucun symptôme qui sont contagieux au Covid-19 que de gens qui sont symptomatiques ou qui ont des formes graves" (selon lui, la seconde catégorie représente -5 % des personnes infectées). Par conséquent, a-t-il insisté, "la solution médicamenteuse n'est pas la seule solution. Ellel'est pour les personnes qui sont hospitalisées qui présentent des symptômes et qu'on espère pouvoir sauver. Mais si l'on veut casser la chaîne de transmission du virus, il faut être simplement loin les uns des autres parce que ce virus se transmet d'individu à individu. Et la meilleure façon d'être loin les uns des autres c'est de rester chez soi". Selon le professeur Belhocine, le confinement partiel peut "réussir mais ne réduit que partiellement les risques de propagation du virus". Cependant, Pr Belhocineaffirme que le "confinement total ne peut être réussi que si l'on garantit une batterie d'éléments que sont la continuité des services publics et la vie des foyers". "Lors du Sras à Hong- Kong, ce sont les autorités qui se sont chargées d'apporter un couffin à chaque foyer", a-t-il rappelé. Et pour bien réussir cette mission, l'épidémiologiste préconise une organisation de "type militaire avec des adresses bien connues et des endroits bien ciblés", même s'il reconnait que c'est difficile à mettre en place. "Le masque pour tous" Le professeur Belhocine a insisté sur les règles d'hygiène en confinement (lavage fréquent des mains) mais aussi sur le port du masque lorsque l'on sort. L'épidémiologiste prône le masque pour tous, affirmant que les recommandations des institutions internationales, commel'OMS ou le Centre de contrôle des maladies aux Etats-Unis (CDC d'Atlanta), sont provisoires et évoluent. "La directive initiale était que les masques devaient être pour les personnels de santé – ce qui est absolument indispensable – et pour les malades qui ont des symptômes pour qu'ils ne contaminent pas les autres en toussant ou en éternuant. Il semble bien que depuis 2 ou 3 jours, la situation change puisque ces mêmes institutions recommandent maintenant des masques pour tout le monde. On peut en confectionner à la maison par soi-même pour se protéger et protéger lesautres", a-t-il détaillé. Ayant travaillé pendant plusieurs années au sein de l'OMS sur l'épidémie d'Ebola, le professeur Belhocine estime que beaucoup de leçons peuvent être tirées de cette expérience mais aussi de l'épidémie du SRAS. Selon lui, c'est grâce au confinement total de la population que l'épidémie du Sras a pu être contenue. Mais, a-t-il souligné, "c'est avec Ebola qu'on a bien vu que la sécurité sanitaire est un élément extrêmement important, qu'il fallaitque les pays aient des plans de préparation et de lutte contre les urgences" sanitaires, notamment un système de surveillance pour détecter l'alerte précoce et organiser une riposte rapide, et éventuellement monter en cadence pour mobiliser l'ensemble des ressources si la situation venait à s'amplifier rapidement. "On a vu que ces démarches-là pour les pays qui les mettent en place aujourd'hui pour le Covid-19 réagissent beaucoup mieux que les pays qui n'ont pas ces plans en place et qui peinent à contrôler l'épidémie", a-t-il ajouté