Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, s'est exprimé sur la campagne de vaccination contre le coronavirus (Covid- 19), l'acquisition des vaccins et le variant britannique détecté en Algérie. A propos de ce dernier point, Benbouzid a estimé qu' "il n'y a pas lieu de s'alarmer" Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, s'est exprimé sur la campagne de vaccination contre le coronavirus (Covid- 19), l'acquisition des vaccins et le variant britannique détecté en Algérie. A propos de ce dernier point, Benbouzid a estimé qu' "il n'y a pas lieu de s'alarmer" Le ministre a rappelé : "Il faut savoir qu'il y a des dizaines de pays avec des centaines de variants. Lorsqu'un virus mute, il devient plus résistant. Plus il y a de virus, plus il y a des variants et plus la pandémie dure". "En outre, les variants ne sont pas obligatoirement de chez nous, car il ne faut pas oublier que parmi les 1.000 Algériens qui viennent d'Europe, figurent parmi eux ceux venant d'Angleterre, via Paris. Je citerai un autre exemple : avant le match CRB contre une équipe sud-africaine, qui devait se jouer à Alger, deux représentants du club africain sont venus deux semaines auparavant pour préparer le séjour, d'une délégation de 50 personnes qui devait être logée dans un hôtel qui continuait à accueillir des clients. Ces deux représentants sud-africains sont venus depuis Doha. Ils sont rentrés comme tout le monde", a fait savoir Benbouzid. "Le variant provient par définition du séquençage du virus. Nous avons détecté deux cas de variants en Algérie, il n'y a pas lieu de s'alarmer. Ce variant finira par être éradiqué par la vaccination", a-t-il dit dans un entretien paru ce dimanche 28 février 2021, dans le journal Liberté. Interrogé sur les vaccins anti-Covid-19 qui ne sont pas encore présents en quantité suffisante en Algérie, le ministre de la Santé a expliqué : "le problème du vaccin est posé parce que l'antidote est né quelques mois seulement après l'apparition de l'épidémie". "Par contre, nous avons commencé dès le mois d'août (2020, ndlr) nos démarches, et ce à travers deux dispositifs, dans le cadre de Covax qui nous permet d'acquérir une quantité appréciable de vaccin subventionné, à l'instar de 200 autres pays. Aussi faut-il rappeler que nous avons engagé des négociations directement avec un certain nombre de pays producteurs de vaccin. Nous sommes entrés en contact avec les ambassadeurs de Russie, de Chine et de Grande-Bretagne", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Nous avons également engagé des négociations avec des représentants de tous les laboratoires avec lesquels nous avons signé des engagements et des mémorandums d'entente. Il y a lieu de savoir qu'aucun vaccin n'a été mis sur le marché jusqu'à la fin du mois de novembre. Et que les premières vaccinations n'avaient réellement commencé qu'en décembre. Dans une situation d'urgence, certains pays comme la Grande-Bretagne ou la France ont commencé à enregistrer l'antidote avec leur propre agence, faisant l'impasse sur les recommandations d l'OMS, parce qu'il y avait la flambée de l'épidémie". Benbouzid a souligné : "Au début, les fournisseurs de vaccin nous imposaient des conditions qui étaient intenables. » « Autrement dit, nous achetons le vaccin, et nous nous soumettons à leurs conditions, notamment en matière d'indemnisation", a-t-il précisé. "En raison de l'urgence, les producteurs ont produit un vaccin en bousculant les règles des essais cliniques qui demandent des années pour que le traitement soit prouvé comme étant inoffensif. Les fournisseurs disent qu'ils ne peuvent pas garantir les suites. Il faut alors accepter ces vaccins et accepter aussi les travers des vaccins. Il n'y aura aucune indemnisation de la part des fournisseurs. C'était difficile à accepter, mais nous avons été, à l'instar de tous les pays, contraints d'accepter", at- il expliqué. Répartition des doses et nombre de personnes à vacciner Concernant la gestion et la distribution des doses des vaccins anti-Covid-19 à travers les 8.000 centres de vaccination au niveau national, Benbouzid a indiqué : "Nous avons réceptionné 50.000 doses et 50.000 autres pour ne vacciner qu'un total de 50.000 personnes. Il fallait dégager des lots pour les structures de santé militaire. On a réservé 5.000 doses pour les hôpitaux de l'armée et de la DGSN. C'est tout à fait normal, et les 20.000 premières doses ont été données à 20 wilayas, qui ont le taux d'incidence le plus élevé". "Trois jours plus tard, nous avons réceptionné une autre cargaison d'AstraZeneca que nous avons livrée aux 28 autres wilayas, soit approximativement 1.000 doses par wilaya. Par contre, Alger a eu plus de 1.000 doses. Il y a des régions qui ont reçu moins de 1.000 doses. D'autres doses vont encore arriver d'ici à la fin du mois, en plus des 200.000 que nous avons reçues mercredi dernier de Chine", a détaillé le ministre. "Nous sommes absolument dans la sérénité totale, et ce, grâce à la bonne conscience de la population et des collègues. Franchement, je ne me fatiguerai jamais de faire l'éloge de la population, en général, en particulier ceux qui étaient au front, quoi qu'on dise, le résultat est là et il faut le partager", a-t-il dit. A une question sur la cadence de la vaccination et l'objectif fixé de vacciner 20 millions d'Algériens avant la fin de l'année, Benbouzid a d'abord expliqué : "Nous sommes dans une démarche où les épidémiologistes disent que si vous vaccinez 70% d'une population, la propagation du virus sera freinée et finie, alors que l'OMS a recommandé de vacciner 50% de la population. Et nous avons donc décidé d'immuniser 70% d'Algériens, soit ceux qui sont âgés de plus de 18 ans. Par conséquent, la vaccination de 20 millions suppose un approvisionnement de 40 million de doses". "Sur ces 20 millions, il faut considérer ceux qui ont déjà été contaminés -ils représentent peut-être 10%-, que nous n'allons pas vacciner. Nous serons donc 18 millions, mais les lectures scientifiques récentes disent que celui qui a été contaminé peut-être vacciné 3 ou 6 mois après la guérison, avec une seule dose seulement. Il y a lieu aussi de relever les réticences volontaires ou involontaires, c'est au moins 10% de la population concernée, et il y a aussi les populations des 20 wilayas qui enregistrent depuis longtemps 0 cas, et elles se demandent pourquoi elles devraient se faire vacciner. Il faudra enlever 10 à 20%, nous serons au total 16 millions", a-t-il expliqué. "Ce chiffre national exige 32 millions de doses. Je parie qu'ils seront 15 millions à devoir être vaccinés, donc il faut 30 millions de doses. Partant de là, on déduira que 60% de la population sera vaccinée, si bien que nous avons fait des précommandes pour 40 et 44 millions de doses de façon à vacciner 20 millions et même plus. Il s'agit là de finaliser un travail qui a été fait depuis des mois. Il ne faut pas perdre aussi de vue un autre élément, celui de savoir comment sera cette épidémie dans deux mois, puisque nous avons enregistré une baisse de 11% de contamination dans le monde et une baisse de lamortalité d20%", a précisé Benbouzid. Le ministre a rappelé : "Il faut savoir qu'il y a des dizaines de pays avec des centaines de variants. Lorsqu'un virus mute, il devient plus résistant. Plus il y a de virus, plus il y a des variants et plus la pandémie dure". "En outre, les variants ne sont pas obligatoirement de chez nous, car il ne faut pas oublier que parmi les 1.000 Algériens qui viennent d'Europe, figurent parmi eux ceux venant d'Angleterre, via Paris. Je citerai un autre exemple : avant le match CRB contre une équipe sud-africaine, qui devait se jouer à Alger, deux représentants du club africain sont venus deux semaines auparavant pour préparer le séjour, d'une délégation de 50 personnes qui devait être logée dans un hôtel qui continuait à accueillir des clients. Ces deux représentants sud-africains sont venus depuis Doha. Ils sont rentrés comme tout le monde", a fait savoir Benbouzid. "Le variant provient par définition du séquençage du virus. Nous avons détecté deux cas de variants en Algérie, il n'y a pas lieu de s'alarmer. Ce variant finira par être éradiqué par la vaccination", a-t-il dit dans un entretien paru ce dimanche 28 février 2021, dans le journal Liberté. Interrogé sur les vaccins anti-Covid-19 qui ne sont pas encore présents en quantité suffisante en Algérie, le ministre de la Santé a expliqué : "le problème du vaccin est posé parce que l'antidote est né quelques mois seulement après l'apparition de l'épidémie". "Par contre, nous avons commencé dès le mois d'août (2020, ndlr) nos démarches, et ce à travers deux dispositifs, dans le cadre de Covax qui nous permet d'acquérir une quantité appréciable de vaccin subventionné, à l'instar de 200 autres pays. Aussi faut-il rappeler que nous avons engagé des négociations directement avec un certain nombre de pays producteurs de vaccin. Nous sommes entrés en contact avec les ambassadeurs de Russie, de Chine et de Grande-Bretagne", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Nous avons également engagé des négociations avec des représentants de tous les laboratoires avec lesquels nous avons signé des engagements et des mémorandums d'entente. Il y a lieu de savoir qu'aucun vaccin n'a été mis sur le marché jusqu'à la fin du mois de novembre. Et que les premières vaccinations n'avaient réellement commencé qu'en décembre. Dans une situation d'urgence, certains pays comme la Grande-Bretagne ou la France ont commencé à enregistrer l'antidote avec leur propre agence, faisant l'impasse sur les recommandations d l'OMS, parce qu'il y avait la flambée de l'épidémie". Benbouzid a souligné : "Au début, les fournisseurs de vaccin nous imposaient des conditions qui étaient intenables. » « Autrement dit, nous achetons le vaccin, et nous nous soumettons à leurs conditions, notamment en matière d'indemnisation", a-t-il précisé. "En raison de l'urgence, les producteurs ont produit un vaccin en bousculant les règles des essais cliniques qui demandent des années pour que le traitement soit prouvé comme étant inoffensif. Les fournisseurs disent qu'ils ne peuvent pas garantir les suites. Il faut alors accepter ces vaccins et accepter aussi les travers des vaccins. Il n'y aura aucune indemnisation de la part des fournisseurs. C'était difficile à accepter, mais nous avons été, à l'instar de tous les pays, contraints d'accepter", at- il expliqué. Répartition des doses et nombre de personnes à vacciner Concernant la gestion et la distribution des doses des vaccins anti-Covid-19 à travers les 8.000 centres de vaccination au niveau national, Benbouzid a indiqué : "Nous avons réceptionné 50.000 doses et 50.000 autres pour ne vacciner qu'un total de 50.000 personnes. Il fallait dégager des lots pour les structures de santé militaire. On a réservé 5.000 doses pour les hôpitaux de l'armée et de la DGSN. C'est tout à fait normal, et les 20.000 premières doses ont été données à 20 wilayas, qui ont le taux d'incidence le plus élevé". "Trois jours plus tard, nous avons réceptionné une autre cargaison d'AstraZeneca que nous avons livrée aux 28 autres wilayas, soit approximativement 1.000 doses par wilaya. Par contre, Alger a eu plus de 1.000 doses. Il y a des régions qui ont reçu moins de 1.000 doses. D'autres doses vont encore arriver d'ici à la fin du mois, en plus des 200.000 que nous avons reçues mercredi dernier de Chine", a détaillé le ministre. "Nous sommes absolument dans la sérénité totale, et ce, grâce à la bonne conscience de la population et des collègues. Franchement, je ne me fatiguerai jamais de faire l'éloge de la population, en général, en particulier ceux qui étaient au front, quoi qu'on dise, le résultat est là et il faut le partager", a-t-il dit. A une question sur la cadence de la vaccination et l'objectif fixé de vacciner 20 millions d'Algériens avant la fin de l'année, Benbouzid a d'abord expliqué : "Nous sommes dans une démarche où les épidémiologistes disent que si vous vaccinez 70% d'une population, la propagation du virus sera freinée et finie, alors que l'OMS a recommandé de vacciner 50% de la population. Et nous avons donc décidé d'immuniser 70% d'Algériens, soit ceux qui sont âgés de plus de 18 ans. Par conséquent, la vaccination de 20 millions suppose un approvisionnement de 40 million de doses". "Sur ces 20 millions, il faut considérer ceux qui ont déjà été contaminés -ils représentent peut-être 10%-, que nous n'allons pas vacciner. Nous serons donc 18 millions, mais les lectures scientifiques récentes disent que celui qui a été contaminé peut-être vacciné 3 ou 6 mois après la guérison, avec une seule dose seulement. Il y a lieu aussi de relever les réticences volontaires ou involontaires, c'est au moins 10% de la population concernée, et il y a aussi les populations des 20 wilayas qui enregistrent depuis longtemps 0 cas, et elles se demandent pourquoi elles devraient se faire vacciner. Il faudra enlever 10 à 20%, nous serons au total 16 millions", a-t-il expliqué. "Ce chiffre national exige 32 millions de doses. Je parie qu'ils seront 15 millions à devoir être vaccinés, donc il faut 30 millions de doses. Partant de là, on déduira que 60% de la population sera vaccinée, si bien que nous avons fait des précommandes pour 40 et 44 millions de doses de façon à vacciner 20 millions et même plus. Il s'agit là de finaliser un travail qui a été fait depuis des mois. Il ne faut pas perdre aussi de vue un autre élément, celui de savoir comment sera cette épidémie dans deux mois, puisque nous avons enregistré une baisse de 11% de contamination dans le monde et une baisse de lamortalité d20%", a précisé Benbouzid.