L'éternelle question de l'exil traitée par un des plus grands auteurs marocains, une sommation au voyage, un voyage au centre de nous-mêmes. Encore une fois, le roman chez Ben Jelloun devient le miroir de la société dANSlaquelle nous évoluons. L'éternelle question de l'exil traitée par un des plus grands auteurs marocains, une sommation au voyage, un voyage au centre de nous-mêmes. Encore une fois, le roman chez Ben Jelloun devient le miroir de la société dANSlaquelle nous évoluons. Le roman de Tahar Ben Jelloun se déroule à Tanger, une ville qui n'a pas été choisie au hasard. C'est une esplanade propice aux rencontres, à l'échange entre les deux rives de la Méditerranée. Le continent européen est là, si proche, et l'attirance encore plus forte, presque concrète. Le soir, comme l'écrit très bien Ben Jelloun, les jeunes Marocains désoccupés contemplent s'allumer, une à une, les lanternes des plaines espagnoles, comme autant de signaux d'un paradis où tout serait possible. Mais surtout ils savent qu'ils en sont loin, l'auteur pointe du doigt l'exil de ces jeunes qui finissent dans la profondeur de la mer. Le drame de l'émigration est pourtant détourné par l'espoir d'une femme qui symbolise l'espoir. Au café Hafa, Azel, un jeune diplômé en droit au chômage, avec pour principale idée, une obsession, partir. Partir où ? Pourquoi ? Les personnages ne le savent pas eux-mêmes. L'exil n'est pas un but en soi, ce n'est qu'une fuite. Mais de quoi ? Tahar Ben Jelloun y répond : «Partir» est un vocable plus fort qu'«émigrer» ou «s'exiler». Il donne à voir le mouvement, la détermination, laisse même imaginer le non-retour. C'est, en effet, une idée fixe pour de nombreux jeunes Marocains. Toute une jeune génération instruite, qui a suivi des études, mais qui ne trouve pas de travail, se met à regarder en direction de l'autre rive de la Méditerranée, espérant ouvrir une porte sur son destin. Aux yeux de ces jeunes gens, la seule solution est de traverser le détroit de Gibraltar. L'exil n'est ni bon ni mauvais. Ce n'est qu'un miroir au travers duquel les personnages distinguent leurs failles, leurs maux, leurs névroses… Les liens qui les unissent se détériorent laissant place à une la réalité brute loin de leurs rêves, amplifiés d'infantilisme et d'incohérence. Azel demeure obsédé par cet eldorado, quitter le pays pour aller au loin, rien ne change dans son quotidien, ça le travaille jour et nuit. Comment s'en sortir, comment en finir avec cette terre qui rejette ses propres enfants. A la sortie d'un bar, Azel se fait cogner par deux colosses au service d'un mafieux de Tanger. Son sang gicle, Miguel le prend en main. Miguel, un personnage frivole, qui passe sa vie dans les soirées mondaines, et dont le portrait est dépeint avec beaucoup de tendresse. Il adore les Marocains, et encore plus Azel. Il lui fournit très vite un visa et l'emmène en Espagne. Azel le domestique amant reste au service de Miguel. Quelque temps après, Kenza, la sœur d'Azel, le rejoint. Elle conclura un mariage blanc avec Miguel afin d'obtenir un visa. Les trois personnages vivent tantôt dans l'allégresse, tantôt dans le désespoir. Un jour, Miguel s'aperçoit que des objets de valeur manquent. Il finit par chasser son amant d'hier, devenu aujourd'hui voleur. Azel est donc livré à lui-même, il devient indicateur de la police terroriste et meurt égorgé par les Frères musulmans. Tout au long du récit surgissent d'importantes interrogations sur l'identité, les conditions de l'exil, l'homosexualité, l'islam. Finalement, les exilés sont «remorqués» vers la terre originelle, leur destin les enracinant dans les tombeaux du regret, du souvenir. Le roman de Tahar Ben Jelloun se déroule à Tanger, une ville qui n'a pas été choisie au hasard. C'est une esplanade propice aux rencontres, à l'échange entre les deux rives de la Méditerranée. Le continent européen est là, si proche, et l'attirance encore plus forte, presque concrète. Le soir, comme l'écrit très bien Ben Jelloun, les jeunes Marocains désoccupés contemplent s'allumer, une à une, les lanternes des plaines espagnoles, comme autant de signaux d'un paradis où tout serait possible. Mais surtout ils savent qu'ils en sont loin, l'auteur pointe du doigt l'exil de ces jeunes qui finissent dans la profondeur de la mer. Le drame de l'émigration est pourtant détourné par l'espoir d'une femme qui symbolise l'espoir. Au café Hafa, Azel, un jeune diplômé en droit au chômage, avec pour principale idée, une obsession, partir. Partir où ? Pourquoi ? Les personnages ne le savent pas eux-mêmes. L'exil n'est pas un but en soi, ce n'est qu'une fuite. Mais de quoi ? Tahar Ben Jelloun y répond : «Partir» est un vocable plus fort qu'«émigrer» ou «s'exiler». Il donne à voir le mouvement, la détermination, laisse même imaginer le non-retour. C'est, en effet, une idée fixe pour de nombreux jeunes Marocains. Toute une jeune génération instruite, qui a suivi des études, mais qui ne trouve pas de travail, se met à regarder en direction de l'autre rive de la Méditerranée, espérant ouvrir une porte sur son destin. Aux yeux de ces jeunes gens, la seule solution est de traverser le détroit de Gibraltar. L'exil n'est ni bon ni mauvais. Ce n'est qu'un miroir au travers duquel les personnages distinguent leurs failles, leurs maux, leurs névroses… Les liens qui les unissent se détériorent laissant place à une la réalité brute loin de leurs rêves, amplifiés d'infantilisme et d'incohérence. Azel demeure obsédé par cet eldorado, quitter le pays pour aller au loin, rien ne change dans son quotidien, ça le travaille jour et nuit. Comment s'en sortir, comment en finir avec cette terre qui rejette ses propres enfants. A la sortie d'un bar, Azel se fait cogner par deux colosses au service d'un mafieux de Tanger. Son sang gicle, Miguel le prend en main. Miguel, un personnage frivole, qui passe sa vie dans les soirées mondaines, et dont le portrait est dépeint avec beaucoup de tendresse. Il adore les Marocains, et encore plus Azel. Il lui fournit très vite un visa et l'emmène en Espagne. Azel le domestique amant reste au service de Miguel. Quelque temps après, Kenza, la sœur d'Azel, le rejoint. Elle conclura un mariage blanc avec Miguel afin d'obtenir un visa. Les trois personnages vivent tantôt dans l'allégresse, tantôt dans le désespoir. Un jour, Miguel s'aperçoit que des objets de valeur manquent. Il finit par chasser son amant d'hier, devenu aujourd'hui voleur. Azel est donc livré à lui-même, il devient indicateur de la police terroriste et meurt égorgé par les Frères musulmans. Tout au long du récit surgissent d'importantes interrogations sur l'identité, les conditions de l'exil, l'homosexualité, l'islam. Finalement, les exilés sont «remorqués» vers la terre originelle, leur destin les enracinant dans les tombeaux du regret, du souvenir.