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Récit d'une quête impossible…
Le Faiseur de trous de Chawki Amari
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 06 - 2007

Chawki Amari est visiblement un auteur récidiviste. Après National 1 où il nous emmène dans un voyage initiatique jusqu'aux tréfonds de l'Algérie saharienne, le chroniqueur impertinent d'El Watan nous narre, dans son dernier roman paru aux éditions Barzakh, Le Faiseur de trous, un récit qui aiguise réellement la curiosité. Il faut dire que notre confrère nous a habitués aussi à consommer sans modération ses opus qui explorent l'Algérie et les Algériens de hauts en bas et de fond en comble.
C'est dans la continuité de son voyage sur l'asphalte de la National 1 que Chawki Amari propulse les lecteurs sur le désertique et désolant plateau de Tadmaït, où le récit trouve pourtant une force d'inspiration extraordinaire. En effet, le légendaire plateau de Tadmaït sert de magnifique décor à l'histoire de principalement huit personnages que le destin réunit tous dans ce coin de l'Algérie où le soleil brille fort et délivre, grâce à ses étincelants rayons, les cœurs de toutes les noirceurs du monde.
L'histoire est celle d'Aïssa et Moussa, des cantonniers hilares et sympathiques, de Trabelsi, le camionneur infatigable, de Yassina et son café surgi de nulle part, de Rimitti, la belle dans son voile jaune, d'Ami Fota, un vieux retraité d'Alger en quête d'amour dans ce Sud romantique, et surtout d'Akli, le faiseur de trous, mystérieux Nordiste qui creuse des trous partout là où il passe avec sa 205 rouge. Autant de personnages attachants et insolites inventés, ou peut-être juste ressuscités, par un Chawki Amari dont le délire verbal nous conduit dans ce désert où le temps et l'espace sont autres. En interrogeant les énigmes du Tadmaït, l'auteur enquête également sur cette Algérie qui snobe singulièrement ses origines. Dans le désert, les gens ne sont pas au bord de l'asphyxie. Pour eux, les psychotropes ne sont guère une délivrance. Des œufs pour se nourrir, une route défoncée pour rouler, du sable et du sable pour rêver et scruter les horizons. Ceux sont là les seuls éléments du quotidien de ces personnages sudistes dont le portrait est magnifiquement élaboré par l'auteur.
De ce fait, Chawki Amari nous dévoile une Algérie si méconnue par nos citoyens, car longtemps ignorée par nos gouvernants, qui puise dans les petites choses de son quotidien des recettes de bonheur. « La tranquillité n'est pas une affaire de points cardinaux », dit Ami Fota, l'un des personnages du roman. La fiction et la fable non plus. Mais les séquences consacrées au Tadmaït illustre, brillamment, dans un aller-retour incessant entre spiritualité et absurde, la quête d'une normalité finalement impossible. Akli, le faiseur de trous, nous renseigne à lui seul sur cet esprit qui cherche à tout prix de comprendre les ondulations des dunes. Mais peu importe comment le désert est fait, car finalement la parole humaine n'ausculte que l'âme des hommes errants dans cet univers austère. Et c'est d'ailleurs sur ce registre que Chawki Amari excelle par son talent…
Le Faiseur de trous, de Chawki Amari, Barzakh éditions, 2007
Chawki Amari est visiblement un auteur récidiviste. Après National 1 où il nous emmène dans un voyage initiatique jusqu'aux tréfonds de l'Algérie saharienne, le chroniqueur impertinent d'El Watan nous narre, dans son dernier roman paru aux éditions Barzakh, Le Faiseur de trous, un récit qui aiguise réellement la curiosité. Il faut dire que notre confrère nous a habitués aussi à consommer sans modération ses opus qui explorent l'Algérie et les Algériens de hauts en bas et de fond en comble.
C'est dans la continuité de son voyage sur l'asphalte de la National 1 que Chawki Amari propulse les lecteurs sur le désertique et désolant plateau de Tadmaït, où le récit trouve pourtant une force d'inspiration extraordinaire. En effet, le légendaire plateau de Tadmaït sert de magnifique décor à l'histoire de principalement huit personnages que le destin réunit tous dans ce coin de l'Algérie où le soleil brille fort et délivre, grâce à ses étincelants rayons, les cœurs de toutes les noirceurs du monde.
L'histoire est celle d'Aïssa et Moussa, des cantonniers hilares et sympathiques, de Trabelsi, le camionneur infatigable, de Yassina et son café surgi de nulle part, de Rimitti, la belle dans son voile jaune, d'Ami Fota, un vieux retraité d'Alger en quête d'amour dans ce Sud romantique, et surtout d'Akli, le faiseur de trous, mystérieux Nordiste qui creuse des trous partout là où il passe avec sa 205 rouge. Autant de personnages attachants et insolites inventés, ou peut-être juste ressuscités, par un Chawki Amari dont le délire verbal nous conduit dans ce désert où le temps et l'espace sont autres. En interrogeant les énigmes du Tadmaït, l'auteur enquête également sur cette Algérie qui snobe singulièrement ses origines. Dans le désert, les gens ne sont pas au bord de l'asphyxie. Pour eux, les psychotropes ne sont guère une délivrance. Des œufs pour se nourrir, une route défoncée pour rouler, du sable et du sable pour rêver et scruter les horizons. Ceux sont là les seuls éléments du quotidien de ces personnages sudistes dont le portrait est magnifiquement élaboré par l'auteur.
De ce fait, Chawki Amari nous dévoile une Algérie si méconnue par nos citoyens, car longtemps ignorée par nos gouvernants, qui puise dans les petites choses de son quotidien des recettes de bonheur. « La tranquillité n'est pas une affaire de points cardinaux », dit Ami Fota, l'un des personnages du roman. La fiction et la fable non plus. Mais les séquences consacrées au Tadmaït illustre, brillamment, dans un aller-retour incessant entre spiritualité et absurde, la quête d'une normalité finalement impossible. Akli, le faiseur de trous, nous renseigne à lui seul sur cet esprit qui cherche à tout prix de comprendre les ondulations des dunes. Mais peu importe comment le désert est fait, car finalement la parole humaine n'ausculte que l'âme des hommes errants dans cet univers austère. Et c'est d'ailleurs sur ce registre que Chawki Amari excelle par son talent…
Le Faiseur de trous, de Chawki Amari, Barzakh éditions, 2007


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