- Une vaste étude de surveillance de la rage chez des chauves-souris largement répandues en Europe conforte la décision prise par l'Union européenne de protéger ces animaux, malgré un risque potentiel, quoique limité pour l'homme, selon une étude publiée mercredi par la revue américaine PloS ONE. L'étude, "la plus vaste jamais réalisée chez des chauves-souris", a été conduite par les équipes d'Hervé Bourhy (Institut Pasteur, Paris) et de Jordi Serra-Cobo (université de Barcelone, Espagne). Elle a porté au total sur plus de 800 chauves-souris insectivores de l'espèce "Myotis myotis", suivies aux îles Baléares (Espagne), sur douze ans. Les chercheurs ont calculé le temps - 5 jours en moyenne - durant lequel une chauve-souris infectée était contaminante. Ils démontrent que l'infection par les lyssavirus (virus responsables de la rage) ne provoque pas de mortalité chez les chauves-souris, et ne modifie pas non plus leur comportement contrairement aux cas des chiens ou renards par exemple. "Même si nous confirmons le risque potentiel de passage à l'homme des lyssavirus de chauve-souris, nous montrons, du moins vis-à-vis cas de étudiés, que ce risque est limité dans le temps, et qu'il ne persiste pas", commente Hervé Bourhy. "La dynamique de l'infection (cyclique) chez les chauves-souris mise en évidence par notre étude conforte la décision prise en Europe de protéger ces animaux et de ne pas détruire les colonies dans lesquelles il y a de la rage", dit-il. "La seule mesure raisonnable aujourd'hui est, comme cela a été fait aux Baléares, d'interdire l'accès aux grottes abritant des chauve-souris susceptibles d'être infectées", ajoute le spécialiste. La rage, mortelle en l'absence de traitement et le plus souvent transmise par un chien enragé, cause quelque 50.000 décès annuels dans le monde. Les chauves-souris sont à l'origine de rares cas humains, soit en Europe, quatre cas confirmés de rage décrits depuis 1985 (Finlande, Ecosse, Ukraine et Russie). - Une vaste étude de surveillance de la rage chez des chauves-souris largement répandues en Europe conforte la décision prise par l'Union européenne de protéger ces animaux, malgré un risque potentiel, quoique limité pour l'homme, selon une étude publiée mercredi par la revue américaine PloS ONE. L'étude, "la plus vaste jamais réalisée chez des chauves-souris", a été conduite par les équipes d'Hervé Bourhy (Institut Pasteur, Paris) et de Jordi Serra-Cobo (université de Barcelone, Espagne). Elle a porté au total sur plus de 800 chauves-souris insectivores de l'espèce "Myotis myotis", suivies aux îles Baléares (Espagne), sur douze ans. Les chercheurs ont calculé le temps - 5 jours en moyenne - durant lequel une chauve-souris infectée était contaminante. Ils démontrent que l'infection par les lyssavirus (virus responsables de la rage) ne provoque pas de mortalité chez les chauves-souris, et ne modifie pas non plus leur comportement contrairement aux cas des chiens ou renards par exemple. "Même si nous confirmons le risque potentiel de passage à l'homme des lyssavirus de chauve-souris, nous montrons, du moins vis-à-vis cas de étudiés, que ce risque est limité dans le temps, et qu'il ne persiste pas", commente Hervé Bourhy. "La dynamique de l'infection (cyclique) chez les chauves-souris mise en évidence par notre étude conforte la décision prise en Europe de protéger ces animaux et de ne pas détruire les colonies dans lesquelles il y a de la rage", dit-il. "La seule mesure raisonnable aujourd'hui est, comme cela a été fait aux Baléares, d'interdire l'accès aux grottes abritant des chauve-souris susceptibles d'être infectées", ajoute le spécialiste. La rage, mortelle en l'absence de traitement et le plus souvent transmise par un chien enragé, cause quelque 50.000 décès annuels dans le monde. Les chauves-souris sont à l'origine de rares cas humains, soit en Europe, quatre cas confirmés de rage décrits depuis 1985 (Finlande, Ecosse, Ukraine et Russie).