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Le regard omniprésent de la vidéosurveillance
Lutte contre la petite et moyenne criminalité
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 07 - 2007

Dans les rues, les gares, les magasins, les galeries commerciales et les parkings, les caméras seront omniprésentes.
Dans les rues, les gares, les magasins, les galeries commerciales et les parkings, les caméras seront omniprésentes.
L'Algérie va mettre en place un réseau de surveillance vidéo couvrant toute sa capitale, rapportait hier, un haut responsable de la police. «Il y a plusieurs secteurs de la ville qui posent problème en matière de sécurité et de criminalité parce qu'ils n'ont pas de caméras», indique un très haut gradé de ce corps de sécurité. Ces caméras surveilleront les principaux axes routiers et les stations des transports publics. Dans ce cadre, 300 cameras seront installés prochainement. Dans les rues, les gares, les magasins, les galeries commerciales et les parkings, les caméras seront omniprésentes. Désormais, dans tous ces lieux, les moindres gestes peuvent être observés à distance sur un écran. Par le biais d'Internet, ces caméras et des milliers d'autres, installées dans des espaces privés, ouvrent l'angoissante perspective de tout voir, de tout surveiller. Pour rappel, les premiers systèmes de vidéosurveillance ont été installés au début des années 90 pour apporter une aide à la régulation du trafic routier et pour lutter contre les accidents de la route. Un pas de plus vers la banalisation a été franchi, au début des années 2000, quand des caméras ont été installées sur la voie publique, dans les stades et dans les rues de certaines villes. Cette nouvelle forme de surveillance a suscité, dès l'origine, une méfiance. Mais la population a accepté cette technologie de surveillance, perçue comme un moyen de lutte contre la délinquance. La finalité de la vidéosurveillance est de nature à lui donner une forte légitimité. La sécurité est en effet un des premiers droits humains. Or le nombre d'agressions contre les biens et les personnes s'est accru Algérie, même si les meurtres restent rares. Les chiffres montrent que celle-ci (camera) améliore parfois la recherche des individus impliqués dans des attentats terroristes. Ainsi, lors des attentats de Londres, les auteurs ont été identifiés et arrêtés dans les 6 jours qui ont suivi les actes grâce aux caméras. «Quand on se sent surveillé par des caméras, même s'il n'y a personne à la régie, on est conditionné, et il y a une sorte de commandement. La vidéosurveillance est un commandement des comportements. En même temps qu'elle dissuade les délinquants, elle modifie les comportements de tout le monde», a indiqué un officier de police, contacté par nos soins, ajoutant que l'important est que le vidéosurveillé sache qu'il fait l'objet d'une surveillance c'est cette connaissance qui établit la relation disciplinaire et amène l'individu à adopter la conduite qu'on attend de lui. L'efficacité du schéma panoptique provient de la relation «être vu sans jamais voir». Toutefois, si ce procédé permet d'éliminer, sinon réduire la criminalité, une question s'impose : que deviennent les libertés dans ce cas ? Compte tenu de l'absence de principes d'utilisation, les dérives liberticides se sont multipliées. Le souci sécuritaire fait peu de cas d'une liberté essentielle : celle d'aller et venir librement dans un espace public sans être observé. Les citoyens estiment que l'installation généralisée et le fonctionnement permanent de caméras portaient une atteinte excessive aux libertés individuelles, et notamment au droit à la vie privée.
Les libertés étant de droit dans une démocratie, l'atteinte à ces libertés que constitue la prise d'images doivent être proportionnelle au but recherché.
L'Algérie va mettre en place un réseau de surveillance vidéo couvrant toute sa capitale, rapportait hier, un haut responsable de la police. «Il y a plusieurs secteurs de la ville qui posent problème en matière de sécurité et de criminalité parce qu'ils n'ont pas de caméras», indique un très haut gradé de ce corps de sécurité. Ces caméras surveilleront les principaux axes routiers et les stations des transports publics. Dans ce cadre, 300 cameras seront installés prochainement. Dans les rues, les gares, les magasins, les galeries commerciales et les parkings, les caméras seront omniprésentes. Désormais, dans tous ces lieux, les moindres gestes peuvent être observés à distance sur un écran. Par le biais d'Internet, ces caméras et des milliers d'autres, installées dans des espaces privés, ouvrent l'angoissante perspective de tout voir, de tout surveiller. Pour rappel, les premiers systèmes de vidéosurveillance ont été installés au début des années 90 pour apporter une aide à la régulation du trafic routier et pour lutter contre les accidents de la route. Un pas de plus vers la banalisation a été franchi, au début des années 2000, quand des caméras ont été installées sur la voie publique, dans les stades et dans les rues de certaines villes. Cette nouvelle forme de surveillance a suscité, dès l'origine, une méfiance. Mais la population a accepté cette technologie de surveillance, perçue comme un moyen de lutte contre la délinquance. La finalité de la vidéosurveillance est de nature à lui donner une forte légitimité. La sécurité est en effet un des premiers droits humains. Or le nombre d'agressions contre les biens et les personnes s'est accru Algérie, même si les meurtres restent rares. Les chiffres montrent que celle-ci (camera) améliore parfois la recherche des individus impliqués dans des attentats terroristes. Ainsi, lors des attentats de Londres, les auteurs ont été identifiés et arrêtés dans les 6 jours qui ont suivi les actes grâce aux caméras. «Quand on se sent surveillé par des caméras, même s'il n'y a personne à la régie, on est conditionné, et il y a une sorte de commandement. La vidéosurveillance est un commandement des comportements. En même temps qu'elle dissuade les délinquants, elle modifie les comportements de tout le monde», a indiqué un officier de police, contacté par nos soins, ajoutant que l'important est que le vidéosurveillé sache qu'il fait l'objet d'une surveillance c'est cette connaissance qui établit la relation disciplinaire et amène l'individu à adopter la conduite qu'on attend de lui. L'efficacité du schéma panoptique provient de la relation «être vu sans jamais voir». Toutefois, si ce procédé permet d'éliminer, sinon réduire la criminalité, une question s'impose : que deviennent les libertés dans ce cas ? Compte tenu de l'absence de principes d'utilisation, les dérives liberticides se sont multipliées. Le souci sécuritaire fait peu de cas d'une liberté essentielle : celle d'aller et venir librement dans un espace public sans être observé. Les citoyens estiment que l'installation généralisée et le fonctionnement permanent de caméras portaient une atteinte excessive aux libertés individuelles, et notamment au droit à la vie privée.
Les libertés étant de droit dans une démocratie, l'atteinte à ces libertés que constitue la prise d'images doivent être proportionnelle au but recherché.


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