Il est vraiment rare de voir l'APN connaître une agitation similaire à celle vécue avant-hier à la faveur de la séance consacrée à l'adoption des deux projets de loi portant sur l'amendement de la loi électorale et le report de élections locales. Tractations tous azimuts dans les coulisses, suspense, retournement de situations… ont, en effet, été les lignes dominantes en cet après-midi. Mais le fait majeur reste incontestablement la lutte ouverte qui s'est engagée entre le FLN, parti disposant du plus grand nombre de sièges à la chambre basse, et le RND. Ce bras de fer entre ces deux partis a prouvé une fois encore que l'alliance présidentielle est loin de connaître l'harmonie et l'entente qui devraient prévaloir entre les trois partis qui la composent. Ainsi face à la détermination du FLN d'amender cette loi — notamment en ce qui concerne la baisse de 5% à 3% du seuil des signatures des inscrits permettant à une liste indépendante ou à un parti ne disposant pas des 4% des voix obtenues lors d'une des trois précédentes élections de prendre part à une élection —, appuyé en cela par le MSP, le RND a fait preuve d'une opposition à cette démarche de son partenaire au sein de l'alliance présidentielle. Ce «coup de force» du FLN avec l'appui du parti de Abouguerra Soltani n'a pas été apprécié par le groupe parlementaire du RND qui, par conséquent, a voté contre les amendements introduits par la Commission des affaires juridiques. Le président de cette dernière, Messaoud Chihoub, un élu du FLN, est allé même jusqu'à narguer le RND en soutenant que ceux qui s'opposent aux amendements n'ont qu'à assumer leur position lors du vote. C'est alors la ruée dans les brancards au sein du groupe parlementaire du RND qui s'est traduite par un vote négatif contre les amendements de la commission juridique. Le chef du groupe parlementaire du parti d'Ahmed Ouyahia, Miloud Chorfi, justifie cette position par le fait de n'avoir pas été consulté par le FLN. «Ceci est en contradiction avec la charte de l'alliance présidentielle qui parle explicitement de la nécessité pour les trois partenaires de coordonner leurs actions», tonne Sedik Chiheb, vice-président de l'APN et un des ténors du RND. A la veille de la tenue du sommet de l'alliance où le FLN devrait céder la présidence tournante au MSP, ce clash à l'APN et cette discordance attestent bel et bien que l'harmonie entre les trois partis de l'alliance reste à construire et que, au-delà du soutien au programme du président de la République, le FLN, le MSP et le RND ont quelquefois des positions très divergentes. En tout cas, au-delà de cette opposition de principe par rapport aux amendements, le RND a fini par voter pour le projet de loi. Ce remue-ménage autour de ce projet a dégagé aussi un autre enseignement, puisque le FLN a pu avoir le soutien d'un autre parti, le FNA en l'occurrence, qui se proclame pourtant de l'opposition. En effet, le parti de Moussa Touati a étonné les observateurs en votant en faveur des amendements introduits par la commission des affaires juridiques au projet de Nouredine Yazid Zerhouni. Une position d'autant plus déroutante qu'au moment du vote sur l'ensemble du texte, le parti a changé de fusil d'épaule en se cantonnant dans l'abstention. A l'évidence, le FNA a du mal à assumer une position d'opposant puisqu'il ne sait plus sur quel pied danser, en se distinguant par des positions contradictoires à son discours qui fait dans l'ambivalence. Le RCD, le PT, Ennahda et les députés des autres petites formations politiques représentées à l'Assemblée ont, quant à eux, voté contre le projet du gouvernement qui «constitue une réelle menace pour le multipartisme et les libertés démocratiques», ont-ils affirmé à l'unisson. Il est vraiment rare de voir l'APN connaître une agitation similaire à celle vécue avant-hier à la faveur de la séance consacrée à l'adoption des deux projets de loi portant sur l'amendement de la loi électorale et le report de élections locales. Tractations tous azimuts dans les coulisses, suspense, retournement de situations… ont, en effet, été les lignes dominantes en cet après-midi. Mais le fait majeur reste incontestablement la lutte ouverte qui s'est engagée entre le FLN, parti disposant du plus grand nombre de sièges à la chambre basse, et le RND. Ce bras de fer entre ces deux partis a prouvé une fois encore que l'alliance présidentielle est loin de connaître l'harmonie et l'entente qui devraient prévaloir entre les trois partis qui la composent. Ainsi face à la détermination du FLN d'amender cette loi — notamment en ce qui concerne la baisse de 5% à 3% du seuil des signatures des inscrits permettant à une liste indépendante ou à un parti ne disposant pas des 4% des voix obtenues lors d'une des trois précédentes élections de prendre part à une élection —, appuyé en cela par le MSP, le RND a fait preuve d'une opposition à cette démarche de son partenaire au sein de l'alliance présidentielle. Ce «coup de force» du FLN avec l'appui du parti de Abouguerra Soltani n'a pas été apprécié par le groupe parlementaire du RND qui, par conséquent, a voté contre les amendements introduits par la Commission des affaires juridiques. Le président de cette dernière, Messaoud Chihoub, un élu du FLN, est allé même jusqu'à narguer le RND en soutenant que ceux qui s'opposent aux amendements n'ont qu'à assumer leur position lors du vote. C'est alors la ruée dans les brancards au sein du groupe parlementaire du RND qui s'est traduite par un vote négatif contre les amendements de la commission juridique. Le chef du groupe parlementaire du parti d'Ahmed Ouyahia, Miloud Chorfi, justifie cette position par le fait de n'avoir pas été consulté par le FLN. «Ceci est en contradiction avec la charte de l'alliance présidentielle qui parle explicitement de la nécessité pour les trois partenaires de coordonner leurs actions», tonne Sedik Chiheb, vice-président de l'APN et un des ténors du RND. A la veille de la tenue du sommet de l'alliance où le FLN devrait céder la présidence tournante au MSP, ce clash à l'APN et cette discordance attestent bel et bien que l'harmonie entre les trois partis de l'alliance reste à construire et que, au-delà du soutien au programme du président de la République, le FLN, le MSP et le RND ont quelquefois des positions très divergentes. En tout cas, au-delà de cette opposition de principe par rapport aux amendements, le RND a fini par voter pour le projet de loi. Ce remue-ménage autour de ce projet a dégagé aussi un autre enseignement, puisque le FLN a pu avoir le soutien d'un autre parti, le FNA en l'occurrence, qui se proclame pourtant de l'opposition. En effet, le parti de Moussa Touati a étonné les observateurs en votant en faveur des amendements introduits par la commission des affaires juridiques au projet de Nouredine Yazid Zerhouni. Une position d'autant plus déroutante qu'au moment du vote sur l'ensemble du texte, le parti a changé de fusil d'épaule en se cantonnant dans l'abstention. A l'évidence, le FNA a du mal à assumer une position d'opposant puisqu'il ne sait plus sur quel pied danser, en se distinguant par des positions contradictoires à son discours qui fait dans l'ambivalence. Le RCD, le PT, Ennahda et les députés des autres petites formations politiques représentées à l'Assemblée ont, quant à eux, voté contre le projet du gouvernement qui «constitue une réelle menace pour le multipartisme et les libertés démocratiques», ont-ils affirmé à l'unisson.