Certains bruits sont normaux, d'autres ne le sont pas. Un souffle cardiaque est le bruit que fait le sang quand il a un mouvement anormal dans les cavités cardiaques. Certains bruits sont normaux, d'autres ne le sont pas. Un souffle cardiaque est le bruit que fait le sang quand il a un mouvement anormal dans les cavités cardiaques. Vous remarquerez que le stéthoscope est composé de deux pavillons : un avec un diaphragme, l'autre en forme de cloche. Le premier aide à mieux entendre les bruits aigus, le deuxième, ceux de tonalité plus grave. De l'anatomie Il faut bien comprendre le cheminement du sang avant d'appréhender les souffles cardiaques. Le cœur est formé de 2 parties, normalement sans communication entre elles : le cœur droit et le cœur gauche. Chacune des parties du cœur est constituée de 2 cavités : oreillettes droite et gauche reçoivent le sang de veines quand le cœur est dans sa phase de repos (diastole) et ventricules droit et gauche envoient le sang dans des artères pendant la phase de contraction (systole). Entre les oreillettes et les ventricules, il y a des valves qui jouent le rôle de clapet et qui s'ouvrent et se ferment selon que le sang arrive ou repart : ce sont les valves mitrales entre l'oreillette et le ventricule gauches, les valves tricuspides entre l'oreillette et le ventricule droits. Il y a aussi des valves entre les ventricules et les artères qui en repartent : les valves aortiques entre le ventricule gauche et l'aorte, les valves pulmonaires entre le ventricule droit et l'artère pulmonaire. cœur battant Le cœur est un muscle qui se contracte et se relâche en permanence à un rythme d'environ 70 battements par minute. La phase de contraction s'appelle la systole, La diastole est la phase de repos Pendant la phase de repos, par le jeu des pressions, les oreillettes droite et gauche aspirent respectivement le sang des veines caves et des veines pulmonaires ; le sang peut se déverser dans les ventricules car les valves entre oreillettes et les ventricules sont ouvertes, celles qui sont entre les ventricules et les artères sont fermées. Pendant la phase de contraction cardiaque, les ventricules chassent le sang dans l'aorte et les artères pulmonaires car les valves aortiques et pulmonaires sont ouvertes et les valves auriculo-ventriculaires sont fermées. Une auscultation cardiaque normale A l'auscultation cardiaque normale, on entend globalement 2 bruits qui correspondent à la fermeture des valves : le premier bruit (B1) correspond à la fermeture des valves auriculo-ventriculaires, le deuxième bruit (B2), lui, correspond à la fermeture des valves aortiques et pulmonaires. Donc entre B1 et B2 c'est la phase systolique et entre B2 et B1 c'est la phase diastolique. Un souffle au cœur Il arrive que les valves aient une fermeture insuffisante, elles ne sont pas totalement hermétiques alors le sang fuit dans le sens contraire. Quand elles sont ouvertes, l'orifice peut être rétréci et le sang a du mal à sortir. Il apparaît alors un souffle cardiaque : il est entendu à l'auscultation, c'est un bruit pathologique surajouté aux bruits du cœur normaux. Toutes sortes de souffles La plupart du temps une auscultation attentive suffit à reconnaître l'origine du souffle. Très schématiquement : il y a deux sortes de souffles : les souffles systoliques et les souffles diastoliques, les souffles d'insuffisance et les souffles de rétrécissement. Un souffle systolique entendu entre B1 et B2 est soit un rétrécissement des valves aortiques ou pulmonaires soit une insuffisance de fermeture des valves mitrales ou tricuspides. Un souffle diastolique entendu entre B2 et B1 est soit un rétrécissement mitral ou tricuspidien soit une insuffisance valvulaire aortique ou pulmonaire. Les souffles peuvent être multiples, plusieurs valvules peuvent être touchées. Il peut aussi exister des communications entre le cœur gauche et le cœur droit : au niveau des oreillettes ou au niveau des ventricules. Il est important de noter leur intensité (notée de 1 à 6), leur localisation, leur irradiation, leur caractère intermittent L'échographie cardiaque ou l'échocardiographie Aujourd'hui, l'échographie cardiaque permet de visualiser les valves cardiaques sur un moniteur ainsi que leurs lésions éventuelles. Presque tous les cardiologues ont un échographe dans leur cabinet de consultation. Les souffles bénins sont fréquents Il existe des souffles bénins en particulier le souffle systolique chez l'enfant, signant un cœur bien tonique, la plupart disparaissent avec la croissance. Les souffles pathologiques sont beaucoup plus rares. Il existe des souffles d'origine congénitale, leur dépistage se fait avant la naissance par l'échographie, à la naissance par l'auscultation systématique du cœur. Les souffles d'origine infectieuse, bactérienne streptococcique avec le rhumatisme articulaire aigu ont quasiment disparu grâce au traitement systématique des angines à streptocoque par les antibiotiques. Des pathologie cardio-vasculaires telles que l'hypertension artérielle, l'athérosclérose, l'infarctus du myocarde, l'insuffisance cardiaque peuvent aussi provoquer des anomalies dans le fonctionnement des valves cardiaques et donner des souffles. Les complications des pathologies valvulaires Les pathologies valvulaires ont des conséquences variables : si la lésion est modérée, il n'y a pas de retentissement sur la circulation sanguine ni sur la fonction cardiaque. Si la lésion est importante, la fonction cardiaque sera mauvaise, elle risque d'entraîner une hypotension artérielle avec la menace d'ischémie des organes et en particulier du cerveau qui y est très sensible. S'il existe une communication entre le cœur gauche et le cœur droit, les deux sangs (sang oxygéné, sang riche en gaz carbonique) se mélangent, les organes sont mal alimentés en oxygène, le cœur se fatigue beaucoup, l'évolution vers l'insuffisance cardiaque est logique. Certaines maladies valvulaires nécessitent une intervention chirurgicale : c'est souvent le cas des malformations néonatales, des rétrécissements valvulaires. Vous remarquerez que le stéthoscope est composé de deux pavillons : un avec un diaphragme, l'autre en forme de cloche. Le premier aide à mieux entendre les bruits aigus, le deuxième, ceux de tonalité plus grave. De l'anatomie Il faut bien comprendre le cheminement du sang avant d'appréhender les souffles cardiaques. Le cœur est formé de 2 parties, normalement sans communication entre elles : le cœur droit et le cœur gauche. Chacune des parties du cœur est constituée de 2 cavités : oreillettes droite et gauche reçoivent le sang de veines quand le cœur est dans sa phase de repos (diastole) et ventricules droit et gauche envoient le sang dans des artères pendant la phase de contraction (systole). Entre les oreillettes et les ventricules, il y a des valves qui jouent le rôle de clapet et qui s'ouvrent et se ferment selon que le sang arrive ou repart : ce sont les valves mitrales entre l'oreillette et le ventricule gauches, les valves tricuspides entre l'oreillette et le ventricule droits. Il y a aussi des valves entre les ventricules et les artères qui en repartent : les valves aortiques entre le ventricule gauche et l'aorte, les valves pulmonaires entre le ventricule droit et l'artère pulmonaire. cœur battant Le cœur est un muscle qui se contracte et se relâche en permanence à un rythme d'environ 70 battements par minute. La phase de contraction s'appelle la systole, La diastole est la phase de repos Pendant la phase de repos, par le jeu des pressions, les oreillettes droite et gauche aspirent respectivement le sang des veines caves et des veines pulmonaires ; le sang peut se déverser dans les ventricules car les valves entre oreillettes et les ventricules sont ouvertes, celles qui sont entre les ventricules et les artères sont fermées. Pendant la phase de contraction cardiaque, les ventricules chassent le sang dans l'aorte et les artères pulmonaires car les valves aortiques et pulmonaires sont ouvertes et les valves auriculo-ventriculaires sont fermées. Une auscultation cardiaque normale A l'auscultation cardiaque normale, on entend globalement 2 bruits qui correspondent à la fermeture des valves : le premier bruit (B1) correspond à la fermeture des valves auriculo-ventriculaires, le deuxième bruit (B2), lui, correspond à la fermeture des valves aortiques et pulmonaires. Donc entre B1 et B2 c'est la phase systolique et entre B2 et B1 c'est la phase diastolique. Un souffle au cœur Il arrive que les valves aient une fermeture insuffisante, elles ne sont pas totalement hermétiques alors le sang fuit dans le sens contraire. Quand elles sont ouvertes, l'orifice peut être rétréci et le sang a du mal à sortir. Il apparaît alors un souffle cardiaque : il est entendu à l'auscultation, c'est un bruit pathologique surajouté aux bruits du cœur normaux. Toutes sortes de souffles La plupart du temps une auscultation attentive suffit à reconnaître l'origine du souffle. Très schématiquement : il y a deux sortes de souffles : les souffles systoliques et les souffles diastoliques, les souffles d'insuffisance et les souffles de rétrécissement. Un souffle systolique entendu entre B1 et B2 est soit un rétrécissement des valves aortiques ou pulmonaires soit une insuffisance de fermeture des valves mitrales ou tricuspides. Un souffle diastolique entendu entre B2 et B1 est soit un rétrécissement mitral ou tricuspidien soit une insuffisance valvulaire aortique ou pulmonaire. Les souffles peuvent être multiples, plusieurs valvules peuvent être touchées. Il peut aussi exister des communications entre le cœur gauche et le cœur droit : au niveau des oreillettes ou au niveau des ventricules. Il est important de noter leur intensité (notée de 1 à 6), leur localisation, leur irradiation, leur caractère intermittent L'échographie cardiaque ou l'échocardiographie Aujourd'hui, l'échographie cardiaque permet de visualiser les valves cardiaques sur un moniteur ainsi que leurs lésions éventuelles. Presque tous les cardiologues ont un échographe dans leur cabinet de consultation. Les souffles bénins sont fréquents Il existe des souffles bénins en particulier le souffle systolique chez l'enfant, signant un cœur bien tonique, la plupart disparaissent avec la croissance. Les souffles pathologiques sont beaucoup plus rares. Il existe des souffles d'origine congénitale, leur dépistage se fait avant la naissance par l'échographie, à la naissance par l'auscultation systématique du cœur. Les souffles d'origine infectieuse, bactérienne streptococcique avec le rhumatisme articulaire aigu ont quasiment disparu grâce au traitement systématique des angines à streptocoque par les antibiotiques. Des pathologie cardio-vasculaires telles que l'hypertension artérielle, l'athérosclérose, l'infarctus du myocarde, l'insuffisance cardiaque peuvent aussi provoquer des anomalies dans le fonctionnement des valves cardiaques et donner des souffles. Les complications des pathologies valvulaires Les pathologies valvulaires ont des conséquences variables : si la lésion est modérée, il n'y a pas de retentissement sur la circulation sanguine ni sur la fonction cardiaque. Si la lésion est importante, la fonction cardiaque sera mauvaise, elle risque d'entraîner une hypotension artérielle avec la menace d'ischémie des organes et en particulier du cerveau qui y est très sensible. S'il existe une communication entre le cœur gauche et le cœur droit, les deux sangs (sang oxygéné, sang riche en gaz carbonique) se mélangent, les organes sont mal alimentés en oxygène, le cœur se fatigue beaucoup, l'évolution vers l'insuffisance cardiaque est logique. Certaines maladies valvulaires nécessitent une intervention chirurgicale : c'est souvent le cas des malformations néonatales, des rétrécissements valvulaires.