Les violences en Irak masquent une grave crise humanitaire qui touche près d'un tiers de la population, soit huit millions de personnes, et risque d'accroître le chaos de la guerre, ont déclaré hier Oxfam et d'autres organisations non gouvernementales irakiennes et internationales. Dans un rapport alarmant distribué à Amman, Oxfam et les autres ONG notent que la situation est pire, dans certains cas, qu'avant l'invasion américaine de 2003, et reprochent à la communauté internationale d'avoir quelque peu délaissé l'aspect humanitaire du drame irakien. "Tandis qu'une violence horrible domine la vie de millions de gens ordinaires en Irak, une crise d'un autre type, due elle aussi à l'impact de la guerre, évolue lentement", notent les ONG. Le texte appelle la communauté internationale à "relever le défi humanitaire" pour "huit millions de personnes qui ont un besoin urgent d'aide". "Ce chiffre comprend quatre millions de personnes qui ne sont pas nourris régulièrement et ont besoin de différentes sortes d'aides humanitaires", ainsi que plus de deux millions de déplacés dans le pays et autant de réfugiés, notamment en Syrie et Jordanie, ajoute ce rapport de 45 pages. Selon le document, "43% des Irakiens souffrent de pauvreté absolue". Les enfants sont les plus atteints et leur situation a empiré depuis la guerre. "Le niveau de malnutrition infantile est passé de 19% avant l'invasion dirigée par les Etats-Unis en 2003 à 28% aujourd'hui", dit-il. Le nombre d'Irakiens sans accès adéquat à l'eau est passé de 50 à 70%, ajoute-t-il. Il souligne que les Irakiens souffrent de plus en plus d'un manque de nourriture, d'abris, d'eau, de sanitaire, de soins médicaux, d'éducation et de travail. "Si les besoins essentiels sont négligés, cela déstabilisera encore plus le pays", avertit le rapport. Oxfam et les autres ONG reprochent à la communauté internationale d'avoir quelque peu oublié la population dans son effort en faveur de l'Irak. "Le gouvernement irakien, les donateurs internationaux et le système des Nations unies se sont concentrés sur la reconstruction, le développement et les institutions politiques, négligeant la dure lutte quotidienne pour la survie à laquelle sont confrontés de nombreux" Irakiens, disent-elles. "En dépit des contraintes engendrées par la violence", ceux-ci "peuvent faire davantage pour offrir une assistance humanitaire afin de réduire les souffrances inutiles", souligne le rapport. Le document appelle le gouvernement irakien à augmenter les distributions de vivres, les aides financières d'urgence, à décentraliser les décisions et à soutenir les organisations de la société civile qui apportent une assistance aux populations. Il estime que les "donateurs internationaux et les agences de l'ONU peuvent intensifier leurs efforts pour coordonner, financer et fournir une aide urgente". Ces "mesures ne règleront pas la situation critique des Irakiens mais aideront à alléger leurs souffrances", assure le texte. Il appelle en particulier "les gouvernements qui ont une influence en Irak", dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, à fournir conseils et assistance technique au gouvernement irakien pour que les services de base soient garantis. Les violences en Irak masquent une grave crise humanitaire qui touche près d'un tiers de la population, soit huit millions de personnes, et risque d'accroître le chaos de la guerre, ont déclaré hier Oxfam et d'autres organisations non gouvernementales irakiennes et internationales. Dans un rapport alarmant distribué à Amman, Oxfam et les autres ONG notent que la situation est pire, dans certains cas, qu'avant l'invasion américaine de 2003, et reprochent à la communauté internationale d'avoir quelque peu délaissé l'aspect humanitaire du drame irakien. "Tandis qu'une violence horrible domine la vie de millions de gens ordinaires en Irak, une crise d'un autre type, due elle aussi à l'impact de la guerre, évolue lentement", notent les ONG. Le texte appelle la communauté internationale à "relever le défi humanitaire" pour "huit millions de personnes qui ont un besoin urgent d'aide". "Ce chiffre comprend quatre millions de personnes qui ne sont pas nourris régulièrement et ont besoin de différentes sortes d'aides humanitaires", ainsi que plus de deux millions de déplacés dans le pays et autant de réfugiés, notamment en Syrie et Jordanie, ajoute ce rapport de 45 pages. Selon le document, "43% des Irakiens souffrent de pauvreté absolue". Les enfants sont les plus atteints et leur situation a empiré depuis la guerre. "Le niveau de malnutrition infantile est passé de 19% avant l'invasion dirigée par les Etats-Unis en 2003 à 28% aujourd'hui", dit-il. Le nombre d'Irakiens sans accès adéquat à l'eau est passé de 50 à 70%, ajoute-t-il. Il souligne que les Irakiens souffrent de plus en plus d'un manque de nourriture, d'abris, d'eau, de sanitaire, de soins médicaux, d'éducation et de travail. "Si les besoins essentiels sont négligés, cela déstabilisera encore plus le pays", avertit le rapport. Oxfam et les autres ONG reprochent à la communauté internationale d'avoir quelque peu oublié la population dans son effort en faveur de l'Irak. "Le gouvernement irakien, les donateurs internationaux et le système des Nations unies se sont concentrés sur la reconstruction, le développement et les institutions politiques, négligeant la dure lutte quotidienne pour la survie à laquelle sont confrontés de nombreux" Irakiens, disent-elles. "En dépit des contraintes engendrées par la violence", ceux-ci "peuvent faire davantage pour offrir une assistance humanitaire afin de réduire les souffrances inutiles", souligne le rapport. Le document appelle le gouvernement irakien à augmenter les distributions de vivres, les aides financières d'urgence, à décentraliser les décisions et à soutenir les organisations de la société civile qui apportent une assistance aux populations. Il estime que les "donateurs internationaux et les agences de l'ONU peuvent intensifier leurs efforts pour coordonner, financer et fournir une aide urgente". Ces "mesures ne règleront pas la situation critique des Irakiens mais aideront à alléger leurs souffrances", assure le texte. Il appelle en particulier "les gouvernements qui ont une influence en Irak", dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, à fournir conseils et assistance technique au gouvernement irakien pour que les services de base soient garantis.