A défaut de repentance, les historiens mettent en valeur le devoir de «reconnaissance officielle» des crimes coloniaux posé comme «la condition d'un véritable apaisement. A défaut de repentance, les historiens mettent en valeur le devoir de «reconnaissance officielle» des crimes coloniaux posé comme «la condition d'un véritable apaisement. Le refus de la repentance pour les crimes commis par le colonialisme français dans les colonies et les territoires d'outre-mer a pour objectif «d'entraver le travail des historiens et de réunifier les rangs de la droite française» ont estimé, hier, trois historiens français, dont Benjamin Stora, un spécialiste de la question algérienne au journal Libération. Dans une tribune conjointement rédigée et publiée dans le journal, les historiens Catherine Coquery-Vidrovitch, Gilles Manceron, également vice-président de la Ligue française des droits de l'Homme, et Benjamin Stora ont noté avoir «vu apparaître, lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, le thème du refus de la repentance» qui renvoie principalement à la question de l'histoire coloniale. Selon les rédacteurs de cette tribune, la droite française incarnée par le Président Nicolas Sarkozy, et pour rallier la fraction de l'électorat la plus nostalgique de la période coloniale, souvent proche de l'extrême droite) «a laissé poindre une relance de l'éloge de la colonisation positive que voulait imposer, avec les résultats que l'on sait, l'article 4 de la loi du 23 février 2005». Ils ont ajouté qu'à la question du passé colonial sont ainsi sans cesse associées celles de «l'immigration et de la haine de soi». Ils en ont déduit que « la nation (française) devient un bloc insécable à défendre globalement au lieu d'être une nation dotée d'une histoire, où certains ont joué un rôle dont on peut être légitimement fier, et où, comme dans toute autre nation, d'autres ont pu apparaître plus discutables». Pour argumenter leurs thèses, les historiens ont aussi rappelé que les discours du candidat Sarkozy prononcés dans le Sud de la France, durant la campagne électorale, ont notamment développé, selon eux, «une réhabilitation de la colonisation d'autant plus subtile que simultanément démentie» puisqu'elle fut à la fois présentée comme «un rêve de conquête et un rêve de civilisation». Ils estiment que cette approche « permet de qualifier avec indulgence un processus historique, la colonisation ». Nicolas Sarkozy a même annoncé, le 31 mars, une décision qui consacre le refus de la repentance : la création rapide d'une Fondation pour la mémoire sur la guerre d'Algérie revenant à mettre en œuvre une mesure qui faisait partie de la loi du 23 février 2005 (article 3) : «Or une fondation vouée à (la présumée) œuvre positive de la colonisation et à l'antirepentance n'a rien à voir avec l'histoire», ont souligné les historiens, car, à leurs yeux, le rôle des historiens est de «prendre en compte toutes les mémoires et les mettre à l'épreuve de la recherche pour travailler patiemment à l'écriture d'une histoire, qui est, par nature, transnationale ». A l'opposé du travail historique, le discours de l'antirepentance entretient «les guerres de mémoires et répond à des objectifs politiques, notamment pour consolider les rangs de la droite», ont-ils commenté. A défaut de repentance, les historiens mettent en valeur le devoir de «reconnaissance officielle» des crimes coloniaux posé comme «la condition d'un véritable apaisement, aussi bien pour la société française, qui ne cesse de se diversifier, que, comme l'ont montré les réactions critiques de la presse africaine aux propos tenus le 26 juillet à Dakar par Nicolas Sarkozy, pour les relations futures entre la France et les pays qui ont été autrefois ses colonies». Le refus de la repentance pour les crimes commis par le colonialisme français dans les colonies et les territoires d'outre-mer a pour objectif «d'entraver le travail des historiens et de réunifier les rangs de la droite française» ont estimé, hier, trois historiens français, dont Benjamin Stora, un spécialiste de la question algérienne au journal Libération. Dans une tribune conjointement rédigée et publiée dans le journal, les historiens Catherine Coquery-Vidrovitch, Gilles Manceron, également vice-président de la Ligue française des droits de l'Homme, et Benjamin Stora ont noté avoir «vu apparaître, lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, le thème du refus de la repentance» qui renvoie principalement à la question de l'histoire coloniale. Selon les rédacteurs de cette tribune, la droite française incarnée par le Président Nicolas Sarkozy, et pour rallier la fraction de l'électorat la plus nostalgique de la période coloniale, souvent proche de l'extrême droite) «a laissé poindre une relance de l'éloge de la colonisation positive que voulait imposer, avec les résultats que l'on sait, l'article 4 de la loi du 23 février 2005». Ils ont ajouté qu'à la question du passé colonial sont ainsi sans cesse associées celles de «l'immigration et de la haine de soi». Ils en ont déduit que « la nation (française) devient un bloc insécable à défendre globalement au lieu d'être une nation dotée d'une histoire, où certains ont joué un rôle dont on peut être légitimement fier, et où, comme dans toute autre nation, d'autres ont pu apparaître plus discutables». Pour argumenter leurs thèses, les historiens ont aussi rappelé que les discours du candidat Sarkozy prononcés dans le Sud de la France, durant la campagne électorale, ont notamment développé, selon eux, «une réhabilitation de la colonisation d'autant plus subtile que simultanément démentie» puisqu'elle fut à la fois présentée comme «un rêve de conquête et un rêve de civilisation». Ils estiment que cette approche « permet de qualifier avec indulgence un processus historique, la colonisation ». Nicolas Sarkozy a même annoncé, le 31 mars, une décision qui consacre le refus de la repentance : la création rapide d'une Fondation pour la mémoire sur la guerre d'Algérie revenant à mettre en œuvre une mesure qui faisait partie de la loi du 23 février 2005 (article 3) : «Or une fondation vouée à (la présumée) œuvre positive de la colonisation et à l'antirepentance n'a rien à voir avec l'histoire», ont souligné les historiens, car, à leurs yeux, le rôle des historiens est de «prendre en compte toutes les mémoires et les mettre à l'épreuve de la recherche pour travailler patiemment à l'écriture d'une histoire, qui est, par nature, transnationale ». A l'opposé du travail historique, le discours de l'antirepentance entretient «les guerres de mémoires et répond à des objectifs politiques, notamment pour consolider les rangs de la droite», ont-ils commenté. A défaut de repentance, les historiens mettent en valeur le devoir de «reconnaissance officielle» des crimes coloniaux posé comme «la condition d'un véritable apaisement, aussi bien pour la société française, qui ne cesse de se diversifier, que, comme l'ont montré les réactions critiques de la presse africaine aux propos tenus le 26 juillet à Dakar par Nicolas Sarkozy, pour les relations futures entre la France et les pays qui ont été autrefois ses colonies».