Dix-neuf Sud-Coréens ex-otages des talibans savouraient hier leur liberté retrouvée grâce à des négociations directes entre Séoul et les rebelles, que les autorités de Kaboul affirment avoir autorisées sur des «bases purement humanitaires». «Le gouvernement afghan a permis ces négociations sur des bases purement humanitaires», a déclaré le porte-parole de la présidence afghane, Homayun Hamidzada. «Si la vie de personnes est en jeu, nous autorisons ce genre de pourparlers (directs) sous des conditions strictes, avec pour seul objectif d'assurer leur libération, rien de plus», a-t-il ajouté. «Quand, de l'extérieur, l'impression est donnée que la communauté internationale et le gouvernement afghan cèdent au chantage, il s'agit d'un message très dangereux», avait déclaré jeudi le ministre afghan des Affaires étrangères Rangin Dadfar Spanta. Les autorités sud-coréennes ont aussi insisté sur le caractère humanitaire de leurs discussions avec les ravisseurs, alors que nombre de questions sont posées sur le versement d'une rançon. Séoul et les talibans ont nié tout versement de rançon. La négociation a débouché officiellement sur la réaffirmation d'un engagement préalable de Séoul de retirer son petit contingent d'ici à la fin de l'année des forces internationales en Afghanistan et sur une interdiction pour les missionnaires chrétiens sud-coréens de s'y rendre. Cette négociation a été très mal vue notamment par le ministre canadien des Affaires étrangères, Maxime Bernier, dont le pays a dépêché quelque 2.500 militaires en Afghanistan pour combattre l'insurrection des talibans. «La position canadienne sur les arrangements avec les terroristes est bien connue de tous (...) : nous ne négocions pas avec les terroristes, pour aucune raison que ce soit», a-t-il déclaré dans un texte transmis par ses services. «De telles négociations, même lorsqu'elles n'aboutissent pas, ne font que mener à d'autres actes terroristes», a-t-il ajouté. Même attitude en Allemagne, où le gouvernement a réaffirmé son refus de toute négociation avec les islamistes, même si un de ses citoyens, Rudolf Blechschmidt, est retenu en otage depuis le 18 juillet. «Les otages sud-coréens ont été relâchés, mais la politique du gouvernement allemand reste la même», déclarait mercredi dernier à Tokyo la chancelière Angela Merkel, suite à la libération des 12 premiers d'entre eux. Pour sa part, le représentant spécial de l'ONU en Afghanistan Tom Koenigs a appelé les talibans à reconnaître leur responsabilité en tant que partie au conflit actuel et «à protéger les civils» contre tout mal qui pourrait leur être fait. Les 19 Sud-Coréens libérés mercredi et jeudi derniers se sont retrouvés réunis tard jeudi pour la première fois depuis six semaines avec émotion, d'autant qu'ils ont appris à cette occasion l'assassinat de deux des leurs par les talibans, a indiqué hier l'ambassade de Corée du Sud. «Ils ont pleuré. Ils se sont serrés dans les bras les uns des autres. Ils ont eu un choc à l'annonce que deux des leurs, deux hommes, avaient été tués. Ils l'ignoraient», a indiqué le diplomate. Deux autres otages, deux femmes malades, avaient été libérées le 13 août. Actuellement en «lieu très sûr», les 19 Sud-Coréens devaient quitter hier l'Afghanistan en direction de Séoul à bord d'un avion affrété par les Nations unies, selon des sources officieuses. Dix-neuf Sud-Coréens ex-otages des talibans savouraient hier leur liberté retrouvée grâce à des négociations directes entre Séoul et les rebelles, que les autorités de Kaboul affirment avoir autorisées sur des «bases purement humanitaires». «Le gouvernement afghan a permis ces négociations sur des bases purement humanitaires», a déclaré le porte-parole de la présidence afghane, Homayun Hamidzada. «Si la vie de personnes est en jeu, nous autorisons ce genre de pourparlers (directs) sous des conditions strictes, avec pour seul objectif d'assurer leur libération, rien de plus», a-t-il ajouté. «Quand, de l'extérieur, l'impression est donnée que la communauté internationale et le gouvernement afghan cèdent au chantage, il s'agit d'un message très dangereux», avait déclaré jeudi le ministre afghan des Affaires étrangères Rangin Dadfar Spanta. Les autorités sud-coréennes ont aussi insisté sur le caractère humanitaire de leurs discussions avec les ravisseurs, alors que nombre de questions sont posées sur le versement d'une rançon. Séoul et les talibans ont nié tout versement de rançon. La négociation a débouché officiellement sur la réaffirmation d'un engagement préalable de Séoul de retirer son petit contingent d'ici à la fin de l'année des forces internationales en Afghanistan et sur une interdiction pour les missionnaires chrétiens sud-coréens de s'y rendre. Cette négociation a été très mal vue notamment par le ministre canadien des Affaires étrangères, Maxime Bernier, dont le pays a dépêché quelque 2.500 militaires en Afghanistan pour combattre l'insurrection des talibans. «La position canadienne sur les arrangements avec les terroristes est bien connue de tous (...) : nous ne négocions pas avec les terroristes, pour aucune raison que ce soit», a-t-il déclaré dans un texte transmis par ses services. «De telles négociations, même lorsqu'elles n'aboutissent pas, ne font que mener à d'autres actes terroristes», a-t-il ajouté. Même attitude en Allemagne, où le gouvernement a réaffirmé son refus de toute négociation avec les islamistes, même si un de ses citoyens, Rudolf Blechschmidt, est retenu en otage depuis le 18 juillet. «Les otages sud-coréens ont été relâchés, mais la politique du gouvernement allemand reste la même», déclarait mercredi dernier à Tokyo la chancelière Angela Merkel, suite à la libération des 12 premiers d'entre eux. Pour sa part, le représentant spécial de l'ONU en Afghanistan Tom Koenigs a appelé les talibans à reconnaître leur responsabilité en tant que partie au conflit actuel et «à protéger les civils» contre tout mal qui pourrait leur être fait. Les 19 Sud-Coréens libérés mercredi et jeudi derniers se sont retrouvés réunis tard jeudi pour la première fois depuis six semaines avec émotion, d'autant qu'ils ont appris à cette occasion l'assassinat de deux des leurs par les talibans, a indiqué hier l'ambassade de Corée du Sud. «Ils ont pleuré. Ils se sont serrés dans les bras les uns des autres. Ils ont eu un choc à l'annonce que deux des leurs, deux hommes, avaient été tués. Ils l'ignoraient», a indiqué le diplomate. Deux autres otages, deux femmes malades, avaient été libérées le 13 août. Actuellement en «lieu très sûr», les 19 Sud-Coréens devaient quitter hier l'Afghanistan en direction de Séoul à bord d'un avion affrété par les Nations unies, selon des sources officieuses.