Loin des carnages quotidiens, des assassinats perpétrés dans chaque coin de rue par l'armée israélienne, les poètes palestiniens sont venus souffler des mots, déclamer des vers et réclamer la parole. Loin des carnages quotidiens, des assassinats perpétrés dans chaque coin de rue par l'armée israélienne, les poètes palestiniens sont venus souffler des mots, déclamer des vers et réclamer la parole. Terre brûlée, terre fatale, terre rebelle, terre qui ne veut jamais se taire. La Palestine, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, s'est invitée en Algérie, non pas par ses politiques en sollicitude de médiation quelconque, mais par le verbe. La Bibliothèque nationale d'El Hamma s'est fait l'honneur de recevoir mardi dernier des poètes venus de la Palestine pour animer la huitième soirée des poésiades arabes. Loin des carnages quotidiens, des assassinats perpétrés dans chaque coin de rue par l'armée israélienne, les poètes palestiniens sont venus souffler des mots, déclamer des vers et réclamer la parole. Une parole réprimée depuis la nuit des temps, mais que les Israéliens n'ont jamais réussi à étouffer. Car elle trouve son inspiration, hélas, dans la révolte populaire, entre le passage de deux chars et au milieu des cris innocents des enfants. Ceux qui croient que l'inspiration vient des belles choses ont tord. Les meilleurs fruits de la poésie, dans le monde arabe ( la poésie de Mohamed Derwiche, de Moufdi Zakaria,…) sont, en effet, puisés dans les guerres et conflits. Le verbe est l'arme de guerre des hommes de culture, des écrivains et poètes qui se veulent messagers de la paix et de la cause palestinienne à l'intérieur et à l'extérieur du territoire occupé. Khaled Abou Khaled, le pionnier de la poésie palestinienne, Mourad Rezk Ellah, Mohamed Madi, Mohamed Laafi, Salah Abdennacer représentent quelques noms d'une longue liste des porteurs du message des enfants palestiniens. L'Algérie est un rêve qui vient de se réaliser pour toutes ces personnes qui portent la révolution algérienne comme une méditation. A côté des poètes algériens, les Palestiniens ont donné, lors de cette soirée, les meilleurs couplets qu'ils ont composés. Tâchée du sang, déchirée par les cris, foudroyée par les explosions, l'expression poétique n'a absolument rien perdu de sa beauté et de son sens qui trouve d'ailleurs sa description dans la nature. Aux cheveux gris, au visage tracé par des rides dissimulés derrière de grosses lunettes, Khaled Abou Khaled a su garder, malgré l'âge, sa voix rauque qui fait vibrer la salle Lakhdar-Essaihi. Ceux qui ont eu l'occasion de réciter des poèmes en sa compagnie, il y a dix ans, témoignent de cette fermeté intacte retrouvée chez l'auteur. Pour l'occasion, la première en terre d'Algérie, le poète a choisi de déclamer des extraits de son œuvre poétique «le camp de Djenine», un récit dramatique décrit en toute subtilité, laissant retentir chez l'auditeur une présence puissante des merveilles de la nature, comme l'eau, le soleil, la lune, la mer. Abou Khaled pleure sa patrie, se révolte contre son ennemi, se console chez ses amis. Il est à la recherche de la paix. Une paix que son ami poète Mohamed Laafi essaye de trouver au profond de son âme. Il s'interroge, se murmure, se traîne dans sa mélancolie, sursaute et puis laisse couler son encre… pour rendre plus lisibles ses tourments. Sa poésie est semblable à des tranches de vies, tirées d'une histoire d'un peuple qui vit dans l'espoir de renaître de chaque séisme militaire. De génération en génération, les Palestiniens ne sont dépossédés d'aucune arme, ni de mitraillette, ni de la pierre, ni encore moins de la plume. Et les Algériens y connaissent un bout de cette persévérance. Une résistance qui a donné naissance à Novembre 1954. Rabea Djelti n'est peut-être pas de cette génération qui a connu la guerre, mais le sentiment d'injustice et d'humiliation n'ont pas de frontières. Un Algérien ne peut être en paix, si ses frères en Palestine, en Irak ou au Liban vivent un drame quotidien. La poètesse a profité de la présence des Palestiniens pour dire toute sa colère de l'Amérique. Cet ennemi fatal du monde arabe. Au jaillissement lyrique est substituée, Rabéa Djelti bouleverse, par son verbe simple et ses expressions, l'assistance. La douceur de sa voix, sa beauté fugace et sa sensibilité féminine ne cachent en rien sa haine et son désaveu à la politique américaine. Terre brûlée, terre fatale, terre rebelle, terre qui ne veut jamais se taire. La Palestine, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, s'est invitée en Algérie, non pas par ses politiques en sollicitude de médiation quelconque, mais par le verbe. La Bibliothèque nationale d'El Hamma s'est fait l'honneur de recevoir mardi dernier des poètes venus de la Palestine pour animer la huitième soirée des poésiades arabes. Loin des carnages quotidiens, des assassinats perpétrés dans chaque coin de rue par l'armée israélienne, les poètes palestiniens sont venus souffler des mots, déclamer des vers et réclamer la parole. Une parole réprimée depuis la nuit des temps, mais que les Israéliens n'ont jamais réussi à étouffer. Car elle trouve son inspiration, hélas, dans la révolte populaire, entre le passage de deux chars et au milieu des cris innocents des enfants. Ceux qui croient que l'inspiration vient des belles choses ont tord. Les meilleurs fruits de la poésie, dans le monde arabe ( la poésie de Mohamed Derwiche, de Moufdi Zakaria,…) sont, en effet, puisés dans les guerres et conflits. Le verbe est l'arme de guerre des hommes de culture, des écrivains et poètes qui se veulent messagers de la paix et de la cause palestinienne à l'intérieur et à l'extérieur du territoire occupé. Khaled Abou Khaled, le pionnier de la poésie palestinienne, Mourad Rezk Ellah, Mohamed Madi, Mohamed Laafi, Salah Abdennacer représentent quelques noms d'une longue liste des porteurs du message des enfants palestiniens. L'Algérie est un rêve qui vient de se réaliser pour toutes ces personnes qui portent la révolution algérienne comme une méditation. A côté des poètes algériens, les Palestiniens ont donné, lors de cette soirée, les meilleurs couplets qu'ils ont composés. Tâchée du sang, déchirée par les cris, foudroyée par les explosions, l'expression poétique n'a absolument rien perdu de sa beauté et de son sens qui trouve d'ailleurs sa description dans la nature. Aux cheveux gris, au visage tracé par des rides dissimulés derrière de grosses lunettes, Khaled Abou Khaled a su garder, malgré l'âge, sa voix rauque qui fait vibrer la salle Lakhdar-Essaihi. Ceux qui ont eu l'occasion de réciter des poèmes en sa compagnie, il y a dix ans, témoignent de cette fermeté intacte retrouvée chez l'auteur. Pour l'occasion, la première en terre d'Algérie, le poète a choisi de déclamer des extraits de son œuvre poétique «le camp de Djenine», un récit dramatique décrit en toute subtilité, laissant retentir chez l'auditeur une présence puissante des merveilles de la nature, comme l'eau, le soleil, la lune, la mer. Abou Khaled pleure sa patrie, se révolte contre son ennemi, se console chez ses amis. Il est à la recherche de la paix. Une paix que son ami poète Mohamed Laafi essaye de trouver au profond de son âme. Il s'interroge, se murmure, se traîne dans sa mélancolie, sursaute et puis laisse couler son encre… pour rendre plus lisibles ses tourments. Sa poésie est semblable à des tranches de vies, tirées d'une histoire d'un peuple qui vit dans l'espoir de renaître de chaque séisme militaire. De génération en génération, les Palestiniens ne sont dépossédés d'aucune arme, ni de mitraillette, ni de la pierre, ni encore moins de la plume. Et les Algériens y connaissent un bout de cette persévérance. Une résistance qui a donné naissance à Novembre 1954. Rabea Djelti n'est peut-être pas de cette génération qui a connu la guerre, mais le sentiment d'injustice et d'humiliation n'ont pas de frontières. Un Algérien ne peut être en paix, si ses frères en Palestine, en Irak ou au Liban vivent un drame quotidien. La poètesse a profité de la présence des Palestiniens pour dire toute sa colère de l'Amérique. Cet ennemi fatal du monde arabe. Au jaillissement lyrique est substituée, Rabéa Djelti bouleverse, par son verbe simple et ses expressions, l'assistance. La douceur de sa voix, sa beauté fugace et sa sensibilité féminine ne cachent en rien sa haine et son désaveu à la politique américaine.