Plus de 200 morts et des centaines de blessés à Ghaza. Un véritable carnage perpétré, hier, par l'armée israélienne. Tout au long de la journée d'hier, les chaînes de télévision ont diffusé des scènes d'horreur insoutenables. Les raids ont endeuillé des centaines de familles : corps de dizaines de personnes tuées, dont ceux d'enfants, gisant entremêlés dans les rues et sur les trottoirs, bâtiments éventrés, murs calcinés, véhicules endommagés par les bombardements. Tant d'images d'épouvante, témoignant une fois de plus de la barbarie des attaques. De nombreuses ambulances arrivaient en trombe sur les lieux du carnage pour évacuer les victimes vers les hôpitaux et les centres de soins. Des civils prêtaient main-forte aux secouristes, et de nombreux véhicules particuliers ont été vus participant au transport des blessés et des personnes tuées. Des secouristes et des civils ont été montrés emportant dans leurs bras des enfants blessés en pleurs. Le Hamas a annoncé la mort du chef de la police palestinienne dans ces raids, les chaînes d'information ont rythmé la journée par des directs annonçant, à chaque fois, un nouveau raid meurtrier. Les Palestiniens, lâchés par les Arabes, qui n'ont que leurs yeux pour pleurer leurs morts et leurs voix pour protester, ont manifesté à Ramallah et dans les camps des réfugiés de Aïn Al Helwa pour dénoncer une énième fois un carnage israélien. «Ces attaques ne sont que le début», déclarera, toute honte bue, aux agences de presse, un porte-parole de l'armée sioniste. «L'opération se poursuivra et sera éventuellement élargie en fonction des évaluations de l'armée et des responsables de la Défense», a averti le ministre de la Défense, Ehud Barak, dans un communiqué. Quoi de plus normal ! L'Etat sioniste, encouragé par la passivité de la communauté internationale et ses mous reproches, reproduit à chaque fois les mêmes scènes d'horreur et leur trouve à chaque fois un nouveau prétexte. Cette fois-ci les Israéliens ont prétexté l'interruption de la trêve par les différentes factions palestiniennes pour commettre leur forfait. Et comme à chaque carnage, cette communauté, complice des bourreaux du peuple palestinien, place sur un pied d'égalité bourreaux et victimes. Comble de cette connivence, la réaction américaine. La Maison-Blanche invite les Israéliens à «éviter les victimes civiles» et avertit Hamas que les raids se poursuivront sur Ghaza tant que les tirs de roquettes continueront. La messe est dite. Israël a une fois de plus le quitus pour exterminer le peuple palestinien. L'Egypte, doublement responsabilisée par les masses populaires palestiniennes du malheur qui frappe les habitants de Ghaza, a été contrainte d'ouvrir ses frontières pour accueillir les blessés palestiniens. Des frontières qu'elle fermait hermétiquement durant les six mois du blocus. C'est d'ailleurs à partir du Caire que la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, avait menacé le mouvement de résistance Hamas de sévères représailles. Hier, elle a renouvelé ses infamies en affirmant qu'il n'existait pas d'autres solutions pour Israël afin de se défendre. G. H.