Le 4e congrès est une simple formalité dans la mesure où les textes organiques ont été préparés bien avant par les différents ateliers mis en place avant la tenue du congrès. Le 4e congrès est une simple formalité dans la mesure où les textes organiques ont été préparés bien avant par les différents ateliers mis en place avant la tenue du congrès. Il y avait une très nette convergence de vues sur la situation politique actuelle du pays entre Hocine Aït Ahmed, le leader du FFS, Abdelhamid Mehri, ancien SG du FLN, et Mouloud Hamrouche, ancien Premier ministre sous Chadli, avant-hier, à l'ouverture à Zeralda du 4e congrès du FFS, placé sous le sceau du millénaire et dédié au peuple palestinien. Devant plus d'un millier de congressistes venus des quatre coins du pays, Aït Ahmed a ouvert le bal en mettant au goût du jour le contrat de San'Egidio de 1995 : «Le contrat de Rome, dira-t-il, était une tentative pour arrêter l'effusion de sang et participer à la sortie de crise politique.» Après avoir expliqué les raisons de l'arrêt du processus électoral de 1991, le leader du FFS, a indiqué que la «solution politique et pacifique aurait été possible» n'était «le manque de self-control» des dirigeants de l'époque, qui avaient, selon lui, «sciemment entretenu un sentiment de peur» parmi la population et la classe politique. Cette peur, expliquera-t-il, «a généré une violence et une contre-violence» à l'origine de la crise politique actuelle. Il nuancera ensuite ses propos en déclarant que les «esprits n'étaient pas mûrs pour une médiation politique». Revenant sur la crise qui a secoué, ces derniers temps, son parti, le président du FFS lancera une pique, d'abord, à l'adresse des pouvoirs publics précisant qu'aucun «texte ne peut parvenir à bout du FFS» et, enfin, en direction de l'opposition en affirmant clairement qu'«aucune opposition frondeuse ne pourra le dévier de son chemin». Selon lui, le FFS a choisi son camp et celui-ci se fera avec les «hommes libres» de ce pays. Il annoncera que son parti est dans une phase de «mobilisation pour ancrer et ré-ancrer» la démocratie au sein de la population. «Notre mission est d'édifier une IIe république démocratique et sociale», car, selon Aït Ahmed, «il ne sert à rien de changer les hommes au régime», précisant qu'il était «disponible et prêt à servir» pour un changement de régime. Le satatu quo est intenable Pour Aït Ahmed, le statu quo est «intenable». Il assénera : «On commence par croire qu'on peut s'allier avec le diable et on finit par être au service du diable.» Il s'attaquera ensuite à la gestion actuelle du gouvernement en indiquant que «tous les indicateurs sont au rouge». Sur ce, il appellera à un «rassemblement des forces sociales pour initier des actions claires, afin de soulager les souffrances de larges pans de la société». Comme il appellera également à la création d'un «Parlement maghrébin» élu au «suffrage universel». Lui succédant, Abdelhamid Mehri ne voit pas l'utilité d'une révision constitutionnelle. «Il faut une solution politique. Ni l'armée ni les services de sécurité ne peuvent assumer», annoncera-t-il d'emblée. Il se prononcera clairement pour un «changement radical du système politique». Aux tenants de la révision de la Constitution, l'ancien SG du FLN, répliquera par un niet catégorique : «Le changement ne veut pas dire révision de la Constitution.» Selon lui, les problèmes actuels «ont été créés en dehors de la Constitution». Hamrouche, le plus applaudi des congressistes, ira plus loin dans son intervention en soutenant que le pouvoir actuel «n'a pas de couleur idéologique et politique». Il lancera une phrase qui laissera pantois les participants : «Le pouvoir n'a pas d'identité nationale.» Ses propos ayant étonné plus d'un, il tentera de nuancer en ajoutant : «Personne n'a le droit de douter du patriotisme du pouvoir algérien.» Hamrouche estimera que, quand on assume cette responsabilité, «on doit contribuer à donner une couleur ou une identité nationale. Aujourd'hui, elle n'est pas assez affirmée». Il énoncera ensuite les deux thèses qui s'affrontent régulièrement au sein du pouvoir algérien. «Il y a ceux, dit-il, qui disent qu'on ne peut pas édifier un système politique et démocratique par des voies autoritaires et ceux qui favorisent la répression et la force et qui font preuve d'autoritarisme pour asseoir le développement du pays.» La voie de salut Le point d'orgue de son intervention se situera lorsqu'il annoncera qu'il n'est pas d'accord avec ses deux illustres prédécesseurs lesquels ont avancé l'idée qu'ils ne croyaient pas au changement des hommes dans un même régime : «Permettez-moi de faire une petite concession. Je crois que le changement peut se faire à travers le changement des hommes dans le régime actuel.» Il terminera son intervention en affirmant que «la négociation et la concertation» ont toujours étaient perçues comme «une forme de chantage», avant d'indiquer que la «répression aujourd'hui n'a plus de sympathie politique». A la fin de son discours, il annoncera sur un ton péremptoire que «l'échec de la gouvernance est total et que le pays entame une nouvelle étape d'espoir». S'adressant directement au pouvoir, il lancera cette phrase pleine de sens : «Laissez les hommes libres s'organiser, c'est l'unique voie de salut.» Les travaux du 4e congrès ont tout de suite commencé par l'élection d'un bureau du congrès composé de six membres et présidé par Mohand Chérifi et d'un porte-parole en la personne de Karim Tabbou. Les débats en plénière ont eu lieu en début d'après-midi et se sont poursuivis jusqu'à hier vendredi. Le 4e congrès est une simple formalité dans la mesure où les textes organiques ont été préparés bien avant par les différents ateliers mis en place avant la tenue du congrès. Les regards seront rivés sur la composition de la nouvelle direction nationale qui sortira de ces assises et la désignation d'un nouveau président du parti. Parmi les personnalités nationales et politiques qui ont assisté à ces travaux, on notera la présence de l'ancien Chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, l'ancien chef du FLN, Abdelhamid Mehri, le général Hocine Benmalem et Chérif Belkacem. Des représentants de partis maghrébins — dont le leader Ould Dada, récent candidat à la présidentielle mauritanienne — et asiatiques étaient également dans la salle mais, selon les organisateurs, les délégations des partis socialistes français et suisse n'ont pu venir faute de visa. Seul le représentant des partis socialistes européen était présent et a pu faire une intervention. Il y avait une très nette convergence de vues sur la situation politique actuelle du pays entre Hocine Aït Ahmed, le leader du FFS, Abdelhamid Mehri, ancien SG du FLN, et Mouloud Hamrouche, ancien Premier ministre sous Chadli, avant-hier, à l'ouverture à Zeralda du 4e congrès du FFS, placé sous le sceau du millénaire et dédié au peuple palestinien. Devant plus d'un millier de congressistes venus des quatre coins du pays, Aït Ahmed a ouvert le bal en mettant au goût du jour le contrat de San'Egidio de 1995 : «Le contrat de Rome, dira-t-il, était une tentative pour arrêter l'effusion de sang et participer à la sortie de crise politique.» Après avoir expliqué les raisons de l'arrêt du processus électoral de 1991, le leader du FFS, a indiqué que la «solution politique et pacifique aurait été possible» n'était «le manque de self-control» des dirigeants de l'époque, qui avaient, selon lui, «sciemment entretenu un sentiment de peur» parmi la population et la classe politique. Cette peur, expliquera-t-il, «a généré une violence et une contre-violence» à l'origine de la crise politique actuelle. Il nuancera ensuite ses propos en déclarant que les «esprits n'étaient pas mûrs pour une médiation politique». Revenant sur la crise qui a secoué, ces derniers temps, son parti, le président du FFS lancera une pique, d'abord, à l'adresse des pouvoirs publics précisant qu'aucun «texte ne peut parvenir à bout du FFS» et, enfin, en direction de l'opposition en affirmant clairement qu'«aucune opposition frondeuse ne pourra le dévier de son chemin». Selon lui, le FFS a choisi son camp et celui-ci se fera avec les «hommes libres» de ce pays. Il annoncera que son parti est dans une phase de «mobilisation pour ancrer et ré-ancrer» la démocratie au sein de la population. «Notre mission est d'édifier une IIe république démocratique et sociale», car, selon Aït Ahmed, «il ne sert à rien de changer les hommes au régime», précisant qu'il était «disponible et prêt à servir» pour un changement de régime. Le satatu quo est intenable Pour Aït Ahmed, le statu quo est «intenable». Il assénera : «On commence par croire qu'on peut s'allier avec le diable et on finit par être au service du diable.» Il s'attaquera ensuite à la gestion actuelle du gouvernement en indiquant que «tous les indicateurs sont au rouge». Sur ce, il appellera à un «rassemblement des forces sociales pour initier des actions claires, afin de soulager les souffrances de larges pans de la société». Comme il appellera également à la création d'un «Parlement maghrébin» élu au «suffrage universel». Lui succédant, Abdelhamid Mehri ne voit pas l'utilité d'une révision constitutionnelle. «Il faut une solution politique. Ni l'armée ni les services de sécurité ne peuvent assumer», annoncera-t-il d'emblée. Il se prononcera clairement pour un «changement radical du système politique». Aux tenants de la révision de la Constitution, l'ancien SG du FLN, répliquera par un niet catégorique : «Le changement ne veut pas dire révision de la Constitution.» Selon lui, les problèmes actuels «ont été créés en dehors de la Constitution». Hamrouche, le plus applaudi des congressistes, ira plus loin dans son intervention en soutenant que le pouvoir actuel «n'a pas de couleur idéologique et politique». Il lancera une phrase qui laissera pantois les participants : «Le pouvoir n'a pas d'identité nationale.» Ses propos ayant étonné plus d'un, il tentera de nuancer en ajoutant : «Personne n'a le droit de douter du patriotisme du pouvoir algérien.» Hamrouche estimera que, quand on assume cette responsabilité, «on doit contribuer à donner une couleur ou une identité nationale. Aujourd'hui, elle n'est pas assez affirmée». Il énoncera ensuite les deux thèses qui s'affrontent régulièrement au sein du pouvoir algérien. «Il y a ceux, dit-il, qui disent qu'on ne peut pas édifier un système politique et démocratique par des voies autoritaires et ceux qui favorisent la répression et la force et qui font preuve d'autoritarisme pour asseoir le développement du pays.» La voie de salut Le point d'orgue de son intervention se situera lorsqu'il annoncera qu'il n'est pas d'accord avec ses deux illustres prédécesseurs lesquels ont avancé l'idée qu'ils ne croyaient pas au changement des hommes dans un même régime : «Permettez-moi de faire une petite concession. Je crois que le changement peut se faire à travers le changement des hommes dans le régime actuel.» Il terminera son intervention en affirmant que «la négociation et la concertation» ont toujours étaient perçues comme «une forme de chantage», avant d'indiquer que la «répression aujourd'hui n'a plus de sympathie politique». A la fin de son discours, il annoncera sur un ton péremptoire que «l'échec de la gouvernance est total et que le pays entame une nouvelle étape d'espoir». S'adressant directement au pouvoir, il lancera cette phrase pleine de sens : «Laissez les hommes libres s'organiser, c'est l'unique voie de salut.» Les travaux du 4e congrès ont tout de suite commencé par l'élection d'un bureau du congrès composé de six membres et présidé par Mohand Chérifi et d'un porte-parole en la personne de Karim Tabbou. Les débats en plénière ont eu lieu en début d'après-midi et se sont poursuivis jusqu'à hier vendredi. Le 4e congrès est une simple formalité dans la mesure où les textes organiques ont été préparés bien avant par les différents ateliers mis en place avant la tenue du congrès. Les regards seront rivés sur la composition de la nouvelle direction nationale qui sortira de ces assises et la désignation d'un nouveau président du parti. Parmi les personnalités nationales et politiques qui ont assisté à ces travaux, on notera la présence de l'ancien Chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, l'ancien chef du FLN, Abdelhamid Mehri, le général Hocine Benmalem et Chérif Belkacem. Des représentants de partis maghrébins — dont le leader Ould Dada, récent candidat à la présidentielle mauritanienne — et asiatiques étaient également dans la salle mais, selon les organisateurs, les délégations des partis socialistes français et suisse n'ont pu venir faute de visa. Seul le représentant des partis socialistes européen était présent et a pu faire une intervention.