Après l'attentat suicide perpétré par des sanguinaires à Batna lors de la visite du président et qui a fait, selon le bilan avancé par les services de sécurité, 22 morts et 107 blessés, nous voilà exposés à un second attentat à Dellys et qui, à son tour, a causé des dégâts humains. Après l'attentat suicide perpétré par des sanguinaires à Batna lors de la visite du président et qui a fait, selon le bilan avancé par les services de sécurité, 22 morts et 107 blessés, nous voilà exposés à un second attentat à Dellys et qui, à son tour, a causé des dégâts humains. La population algérienne se voit donc encore une fois exposée à des actes barbares qui émanent de criminels sans foi ni loi. Ces attaques assassines plongent le peuple dans la terreur et nous rappellent les crimes et les drames que l'Algérie a vécus tout au long de la décennie noire. Une décennie que nous croyons avoir enterrée aux profondeurs de nos âmes traumatisées par des carnages de plus en plus meurtriers. Alors que l'Algérie ne s'est encore pas réellement remie des traumatismes psychiques engendrés par la décennie noire, la voilà face à une série d'attaques qui font rejaillir, particulièrement chez les victimes directes du terrorisme, les souvenirs et les blessures d'un epassé pas lointain. Encore en psychothérapie et afin de surpasser les séquelles de leur traumatisme, une partie de ces victimes replongeront dans l'incertitude, la peur et l'appréhension. Une lourde tâche s'impose donc aux spécialistes de la santé mentale qui devront, en ces pénibles circonstances qu'endure le pays, créer rapidement des cellules d'écoute afin de prendre en charge toute personne ayant été exposé de près ou de loin à l'explosion. Ainsi, comme à chaque catastrophe naturelle ou humaine, le corps de la santé est convoqué en urgence pour se charger sur les lieux du drame des victimes. Entre les médecins qui assurent les soins d'urgence aux victimes, se trouvent les psychologues, dont ceux formés dans le domaine du psychotrauma, et qui devront s'occuper de l'état psychologique des victimes ayant subi ce terrible choc émotionnel. Le terme de traumatisme psychique, ou psychotraumatisme, désigne l'effet d'un événement soudain sur un individu qui vient submerger sa capacité à y faire face, en produisant un sentiment d'effroi ou de détresse intense. Les attentats suicides perpétrés par des kamikazes sont plus qu'un événement soudain, c'est un évènement effroyable qui trouble l'équilibre psychologique des personnes exposées. Le rôle de l'aide médico-psychologique d'urgence est déterminant pour les victimes exposées à un évènement traumatisant. A cet effet, un dispositif médico-psychologique d'urgence (système d'astreinte de psychiatres, de psychologues et d'infirmiers) doit être mis en place par le ministère de la santé publique afin d'assurer une bonne prise en charge d'urgence pour les victimes. Il est vrai que le corps de la santé, toutes spécialités confondues, est mobilisé pour prendre en charge les victimes de telles catastrophes, mais la prise en charge est-elle pour autant satisfaisante et efficace ? Les spécialistes sont-ils formés dans le domaine de la prise en charge ? Les psychologues sont-ils initiés aux soins d'urgence en cas de psychotrauma résultant d'un terrible choc émotionnel causé par la catastrophe ? Quelques psychologues interrogés sur l'état de la prise en charge d'urgence en Algérie affirment devoir faire face à une situation peu enviable lorsqu'ils sont convoqués pour agir dans les conditions de crise. «Nous sommes souvent obligés de faire du porte-à -porte, ce qui n'est pas évident dans de telles circonstances. De surcroît, les formations en psychotrauma sont déficientes, ce qui rend l'intervention psychologique bien compliquée. Nous pouvons être très efficaces si nous avions un personnel formé dans le domaine. A présent, nous sommes mobilisés dans des cellules de crise afin de soutenir les personnes dans ces moments difficiles», réplique Mme F. S. psychologue clinicienne. Les personnes exposées à un choc émotionnel suite à une catastrophe naturelle ou humaine sont d'une grande vulnérabilité. Le choc cause une effraction au niveau de leur psychisme. Une effraction dont les conséquences à court et à long termes ne peuvent qu'être dommageables. Pour cela, il est indispensable de former le personnel médical qui intervient dans la prise en charge médico-psychologique d'urgence afin de pouvoir prendre en charge les victimes, adultes et enfants, et les aider d'abord à assimiler le drame qui s'est déroulé, à verbaliser leur émotion et à prendre acte de leur traumatisme pour ne plus vivre dans la dépression et le poison que ce traumatisme peut causer. La population algérienne se voit donc encore une fois exposée à des actes barbares qui émanent de criminels sans foi ni loi. Ces attaques assassines plongent le peuple dans la terreur et nous rappellent les crimes et les drames que l'Algérie a vécus tout au long de la décennie noire. Une décennie que nous croyons avoir enterrée aux profondeurs de nos âmes traumatisées par des carnages de plus en plus meurtriers. Alors que l'Algérie ne s'est encore pas réellement remie des traumatismes psychiques engendrés par la décennie noire, la voilà face à une série d'attaques qui font rejaillir, particulièrement chez les victimes directes du terrorisme, les souvenirs et les blessures d'un epassé pas lointain. Encore en psychothérapie et afin de surpasser les séquelles de leur traumatisme, une partie de ces victimes replongeront dans l'incertitude, la peur et l'appréhension. Une lourde tâche s'impose donc aux spécialistes de la santé mentale qui devront, en ces pénibles circonstances qu'endure le pays, créer rapidement des cellules d'écoute afin de prendre en charge toute personne ayant été exposé de près ou de loin à l'explosion. Ainsi, comme à chaque catastrophe naturelle ou humaine, le corps de la santé est convoqué en urgence pour se charger sur les lieux du drame des victimes. Entre les médecins qui assurent les soins d'urgence aux victimes, se trouvent les psychologues, dont ceux formés dans le domaine du psychotrauma, et qui devront s'occuper de l'état psychologique des victimes ayant subi ce terrible choc émotionnel. Le terme de traumatisme psychique, ou psychotraumatisme, désigne l'effet d'un événement soudain sur un individu qui vient submerger sa capacité à y faire face, en produisant un sentiment d'effroi ou de détresse intense. Les attentats suicides perpétrés par des kamikazes sont plus qu'un événement soudain, c'est un évènement effroyable qui trouble l'équilibre psychologique des personnes exposées. Le rôle de l'aide médico-psychologique d'urgence est déterminant pour les victimes exposées à un évènement traumatisant. A cet effet, un dispositif médico-psychologique d'urgence (système d'astreinte de psychiatres, de psychologues et d'infirmiers) doit être mis en place par le ministère de la santé publique afin d'assurer une bonne prise en charge d'urgence pour les victimes. Il est vrai que le corps de la santé, toutes spécialités confondues, est mobilisé pour prendre en charge les victimes de telles catastrophes, mais la prise en charge est-elle pour autant satisfaisante et efficace ? Les spécialistes sont-ils formés dans le domaine de la prise en charge ? Les psychologues sont-ils initiés aux soins d'urgence en cas de psychotrauma résultant d'un terrible choc émotionnel causé par la catastrophe ? Quelques psychologues interrogés sur l'état de la prise en charge d'urgence en Algérie affirment devoir faire face à une situation peu enviable lorsqu'ils sont convoqués pour agir dans les conditions de crise. «Nous sommes souvent obligés de faire du porte-à -porte, ce qui n'est pas évident dans de telles circonstances. De surcroît, les formations en psychotrauma sont déficientes, ce qui rend l'intervention psychologique bien compliquée. Nous pouvons être très efficaces si nous avions un personnel formé dans le domaine. A présent, nous sommes mobilisés dans des cellules de crise afin de soutenir les personnes dans ces moments difficiles», réplique Mme F. S. psychologue clinicienne. Les personnes exposées à un choc émotionnel suite à une catastrophe naturelle ou humaine sont d'une grande vulnérabilité. Le choc cause une effraction au niveau de leur psychisme. Une effraction dont les conséquences à court et à long termes ne peuvent qu'être dommageables. Pour cela, il est indispensable de former le personnel médical qui intervient dans la prise en charge médico-psychologique d'urgence afin de pouvoir prendre en charge les victimes, adultes et enfants, et les aider d'abord à assimiler le drame qui s'est déroulé, à verbaliser leur émotion et à prendre acte de leur traumatisme pour ne plus vivre dans la dépression et le poison que ce traumatisme peut causer.