Le recours à la démarche archéologique visant à reconstituer sinon reconstruire pièce par pièce le passé récent de l'Algérie est une nécessité qui prendra plusieurs directions, selon des chercheurs. Le recours à la démarche archéologique visant à reconstituer sinon reconstruire pièce par pièce le passé récent de l'Algérie est une nécessité qui prendra plusieurs directions, selon des chercheurs. Que reste-t-il de la qalâ des Banu Hamad ? D'Ikjen ? D'Achir ? Que reste-t-il de Bejaia ? Qui connaît Hour, Rum, Takuche, Kharez, Djanabia ? Trop de questions, certes, mais qui s'imposent, car tous ces noms sont ceux de villes et de ports, autrefois florissants, puissants, opulents, riches dont ne demeurent que peu de traces, déjà recensées par les historiens de la colonisation et après eux quelques passionnées comme feu le doyen Bourouiba, Abderrahmane Khelifa qui a donné aux musées de l'antiquité et de la période islamique des bases de développement et de rayonnement. C'est un article de Akila Djellid qui commence par ces mots : «Le Maghreb médiéval jouait, au début du VIIIe et Xe siècles, le rôle d'intermédiaire entre l'Europe, l'Orient et l'Afrique noire. La fondation des villes musulmanes se faisait essentiellement à l'intérieur des terres, le dos tourné à la mer. Le littoral était relativement négligé.(…) . Les berbères maghrébins, contrairement au reste des habitants des côtes méditerranéennes, étaient très attachés au continent. Ce phénomène, d'après les historiens contemporains, semble être presque incompréhensible sachant que les invasions se faisaient depuis l'époque phénicienne par la mer.. ». Sur le chapelet de villes créées à l'intérieur des terres Tihert, Tlemcen. l'auteure observe néanmoins qu'à l'époque des Aghlabides, l'Ifriqiya a connu un mouvement maritime. De tout cela, nous ne savons rien, rien de ce qui fait notre inconscient collectif, pour ne pas dire notre histoire puisque les traces n'existent pas, au point que les rechercher relève de l'archéologie, la science des temps préhistoriques ! Comment se connaître soi-même ? Comment peut-on continuer à accepter ces lacunes dans la formation et l'instruction des écoliers et de la jeunesse ? Et pourquoi pas ne pas y intéresser les générations plus âgées ? Si l'histoire ancienne de l'Algérie est plus ou moins bien connue, le Moyen-Âge maghrébin l'est beaucoup moins alors que c'est à ce moment que les frontières actuelles des nations qui le composent se figent presque définitivement.. Le recours à la démarche archéologique vivant à reconstituer sinon reconstruire pièce par pièce le passé récent de l'Algérie est une nécessité qui prendra plusieurs directions, selon des chercheurs : faire connaître les fonds détenus par d'autres pays et donc déjà sauvés et sauvegardés ; relancer les fouilles sur tous les sites connus et doter les chercheurs de moyens à la hauteur de la mission technique et l'apport financier pour mettre au jour les bases logistiques des Fatimides, l'organisation spatiale et matérielle des Rostémides à Tihert et Sed rata ; retrouver des ruines de Ashir et creuser la terre comme on fouille dans sa mémoire. Prenons l'exemple des Fatimides : voilà des descendants du Prophète qui lèvent une armée, qui conquièrent la Tunisie et passent en Egypte où ils bâtissent Le Caire et fonde une dynastie qui tiendra jusqu'au XVIe siècle vaincue par Selim 1er, un calife ottoman et dont on ne posséderait aucune trace, en Algérie ? Que faire, sinon en avoir le cœur net, en organisant des chantiers de fouilles et de chercheurs ? Il est certain que de nombreux pays et institutions internationales soutiendraient un tel projet. L'Etat, les Universités, les centres de recherche et les laboratoires sont conscients de ces urgences. Il ne reste qu'à soumettre des cahiers des charges…aux chercheurs. ! L'année de la culture arabe est un bon tremplin pour combler les béances qui font notre passé. Que reste-t-il de la qalâ des Banu Hamad ? D'Ikjen ? D'Achir ? Que reste-t-il de Bejaia ? Qui connaît Hour, Rum, Takuche, Kharez, Djanabia ? Trop de questions, certes, mais qui s'imposent, car tous ces noms sont ceux de villes et de ports, autrefois florissants, puissants, opulents, riches dont ne demeurent que peu de traces, déjà recensées par les historiens de la colonisation et après eux quelques passionnées comme feu le doyen Bourouiba, Abderrahmane Khelifa qui a donné aux musées de l'antiquité et de la période islamique des bases de développement et de rayonnement. C'est un article de Akila Djellid qui commence par ces mots : «Le Maghreb médiéval jouait, au début du VIIIe et Xe siècles, le rôle d'intermédiaire entre l'Europe, l'Orient et l'Afrique noire. La fondation des villes musulmanes se faisait essentiellement à l'intérieur des terres, le dos tourné à la mer. Le littoral était relativement négligé.(…) . Les berbères maghrébins, contrairement au reste des habitants des côtes méditerranéennes, étaient très attachés au continent. Ce phénomène, d'après les historiens contemporains, semble être presque incompréhensible sachant que les invasions se faisaient depuis l'époque phénicienne par la mer.. ». Sur le chapelet de villes créées à l'intérieur des terres Tihert, Tlemcen. l'auteure observe néanmoins qu'à l'époque des Aghlabides, l'Ifriqiya a connu un mouvement maritime. De tout cela, nous ne savons rien, rien de ce qui fait notre inconscient collectif, pour ne pas dire notre histoire puisque les traces n'existent pas, au point que les rechercher relève de l'archéologie, la science des temps préhistoriques ! Comment se connaître soi-même ? Comment peut-on continuer à accepter ces lacunes dans la formation et l'instruction des écoliers et de la jeunesse ? Et pourquoi pas ne pas y intéresser les générations plus âgées ? Si l'histoire ancienne de l'Algérie est plus ou moins bien connue, le Moyen-Âge maghrébin l'est beaucoup moins alors que c'est à ce moment que les frontières actuelles des nations qui le composent se figent presque définitivement.. Le recours à la démarche archéologique vivant à reconstituer sinon reconstruire pièce par pièce le passé récent de l'Algérie est une nécessité qui prendra plusieurs directions, selon des chercheurs : faire connaître les fonds détenus par d'autres pays et donc déjà sauvés et sauvegardés ; relancer les fouilles sur tous les sites connus et doter les chercheurs de moyens à la hauteur de la mission technique et l'apport financier pour mettre au jour les bases logistiques des Fatimides, l'organisation spatiale et matérielle des Rostémides à Tihert et Sed rata ; retrouver des ruines de Ashir et creuser la terre comme on fouille dans sa mémoire. Prenons l'exemple des Fatimides : voilà des descendants du Prophète qui lèvent une armée, qui conquièrent la Tunisie et passent en Egypte où ils bâtissent Le Caire et fonde une dynastie qui tiendra jusqu'au XVIe siècle vaincue par Selim 1er, un calife ottoman et dont on ne posséderait aucune trace, en Algérie ? Que faire, sinon en avoir le cœur net, en organisant des chantiers de fouilles et de chercheurs ? Il est certain que de nombreux pays et institutions internationales soutiendraient un tel projet. L'Etat, les Universités, les centres de recherche et les laboratoires sont conscients de ces urgences. Il ne reste qu'à soumettre des cahiers des charges…aux chercheurs. ! L'année de la culture arabe est un bon tremplin pour combler les béances qui font notre passé.