«Les réseaux de pillage du patrimoine archéologique ont recouru à d'autres méthodes plus sournoises». Une bonne prise! Plus de 1200 pièces archéologiques rarissimes volées par des bandes de pilleurs du patrimoine national ont été récupérées en une année, à travers le territoire, par les services de lutte contre cette forme de criminalité. C'est ce qu'a indiqué, mercredi dernier, un responsable de la Gendarmerie nationale. Les responsables de ce pillage risquent des peines de prison allant de 3 à 20 ans de réclusion criminelle. Selon la ministre de la Culture, Khalida Toumi, plus de 970 pièces archéologiques ont été récupérées par les services spécialisés. S'exprimant en décembre dernier, la ministre a évoqué l'existence d'une pièce archéologique aux Etats-unis et de deux autres en France, volées en 1985 d'un musée d'Oran et qui n'ont pas été restituées à ce jour. La semaine dernière, les services des Douanes de l'aéroport Tiska de Djanet, dans la wilaya d'llizi, ont récupéré quelque 324 pièces archéologiques, selon la même source. Les 242 pièces saisies à Djanet soit, 23 plants protégés, 58 échantillons géologiques et une partie d'une gravure rupestre, étaient dissimulés dans les bagages des touristes. Par ailleurs, un autre bilan faisait état de la récupération, fin décembre dernier, de plus de 1300 objets d'art et de pièces archéologiques en 10 mois par la Gendarmerie nationale. Ces saisies effectuées durant la période allant de janvier à octobre de l'année 2007, ont été réalisées par les brigades de la Gendarmerie nationale, dans des barrages de contrôle routier, lors de perquisitions à domicile ou dans des locaux commerciaux et surtout, par les gardes-frontières. A signaler que sept cellules spécialisées dans la lutte contre le pillage du patrimoine culturel et archéologique, travaillant en appoint aux quatre cellules régionales déjà installées. Les réseaux de trafiquants d'objets de la mémoire nationale qui opèrent sur le territoire national «ont changé leurs méthodes en recourant aux services des nationaux pour l'identification des pièces et objets ayant une valeur culturelle et archéologique», a expliqué le responsable de la Gendarmerie nationale. Il a ajouté que le trafic prend de l'ampleur. «Les réseaux de pillage du patrimoine archéologique ont recouru à d'autres méthodes plus sournoises, telles que la mise en vente sur des sites Internet privés de pièces archéologiques, dont une partie provient de l'Algérie», a-t-il affirmé.