Reçu par le recteur de la mosquée, Dalil Boubakeur, il a partagé avec d'autres invités dont le directeur de l'Institut du monde arabe et les membres du CFCM (Conseil du culte musulman de France) le ftour. Reçu par le recteur de la mosquée, Dalil Boubakeur, il a partagé avec d'autres invités dont le directeur de l'Institut du monde arabe et les membres du CFCM (Conseil du culte musulman de France) le ftour. François Fillon, Premier ministre français a effectué une visite à la Grande Mosquée de Paris pour la rupture du jeûne. Dans son allocution de bienvenue, Dalil Boubakeur a rappelé que c'est la première fois qu'un Premier ministre «honore la mosquée de Paris en participant à la rupture du jeûne». En tant que président du CFCM, Boubakeur affirme que l'efficacité des représentants de ce conseil «est étroitement liée à l'excellente relation de confiance entretenue depuis toujours avec les pouvoirs publics… Certes, le Cfcm est parfois mal perçu mais il est aujourd'hui une réalité de la France et contribue à la cohésion nationale.» Il énuméra ensuite les actions du Cfcm et réitère l'attachement des représentants de l'Islam de France à inscrire le culte musulman dans les traditions de la modération et du juste milieu conformément aux prescriptions de l'Islam. Celles-ci prennent toute leur valeur en ces temps de ramadan, compte tenu des inquiétudes que suscite l'extrémisme religieux en Europe et dans le reste du monde. Dans son discours, Fillon reviendra sur le chemin parcouru par le CFCM, créé comme on le sait sur initiative de Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur. Il se dit conscient que l'échéance des élections suscite des inquiétudes mais le conseil doit aller au terme de ses échéances et procéder à son renouvellement. On sait que plusieurs tendances se sont affrontées au sein du cfcm animées par le leadership, les options religieuses et les politiques divergentes. Les radicaux ont vainement tenté d'y mettre la main. C'est dire que les élections vont être mouvementées. Fillon a par ailleurs annoncé la prochaine réunion du conseil d'administration de la nouvelle fondation des œuvres de l'Islam de France. Cette institution créée par décret aura pour charge la formation des cadres religieux (imams) et aumôniers musulmans et aidera à la construction et la rénovation des lieux de culte musulman. Concernant les imams, le Premier ministre estime que leur formation théologique assurée par les centres privés doit être complétée par un enseignement séculier comportant droit, histoire et surtout la langue. Une majorité, dira Fillon, «maîtrise peu ou pas le francais. C'est une situation dont personne ne peut se satisfaire ; elle est contraire à l'objectif même de l'islam de France. Le message de l'Etat français est clair : "que demandons-nous aux cadres religieux musulmans ?" De connaître et d'apprécier la France autant que des universitaires français connaissent et aiment la religion et la culture musulmanes.» Il abordera ensuite la pratique du culte en France par l'organisation dans de meilleures conditions du hadj. L'Etat assumera ses devoirs en contrôlant plus efficacement les organismes de voyage des pèlerins et en mettant à la disposition des hadjis une brochure d'information avant leur dépaet. Quant à l'Aïd el Adha, si l'Etat ne peut être opérateur direct — laïcité oblige — il peut aider en amont par un partenariat avec les collectivités locales et les sociétés d'abattoirs. Il conclura son allocution par l'affirmation que l'Etat français souhaite l'existence d'un Islam aux rapports apaisés non seulement avec les pouvoirs publics mais également entre musulmans. L'objectif de Sarkozy plus précisément est, selon les mots de Fillon, «l'existence d'un Islam de France qui tout en respectant les règles de la République respecterait aussi la diversité et la complexité de ses propres tendances sans en faire un motif d'affrontements internes. Nous recherchons un culte musulman qui entretienne avec les institutions françaises des rapports suivis, sereins, ni plus etroits, ni moins respectueux que ceux des autres religions.» François Fillon, Premier ministre français a effectué une visite à la Grande Mosquée de Paris pour la rupture du jeûne. Dans son allocution de bienvenue, Dalil Boubakeur a rappelé que c'est la première fois qu'un Premier ministre «honore la mosquée de Paris en participant à la rupture du jeûne». En tant que président du CFCM, Boubakeur affirme que l'efficacité des représentants de ce conseil «est étroitement liée à l'excellente relation de confiance entretenue depuis toujours avec les pouvoirs publics… Certes, le Cfcm est parfois mal perçu mais il est aujourd'hui une réalité de la France et contribue à la cohésion nationale.» Il énuméra ensuite les actions du Cfcm et réitère l'attachement des représentants de l'Islam de France à inscrire le culte musulman dans les traditions de la modération et du juste milieu conformément aux prescriptions de l'Islam. Celles-ci prennent toute leur valeur en ces temps de ramadan, compte tenu des inquiétudes que suscite l'extrémisme religieux en Europe et dans le reste du monde. Dans son discours, Fillon reviendra sur le chemin parcouru par le CFCM, créé comme on le sait sur initiative de Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur. Il se dit conscient que l'échéance des élections suscite des inquiétudes mais le conseil doit aller au terme de ses échéances et procéder à son renouvellement. On sait que plusieurs tendances se sont affrontées au sein du cfcm animées par le leadership, les options religieuses et les politiques divergentes. Les radicaux ont vainement tenté d'y mettre la main. C'est dire que les élections vont être mouvementées. Fillon a par ailleurs annoncé la prochaine réunion du conseil d'administration de la nouvelle fondation des œuvres de l'Islam de France. Cette institution créée par décret aura pour charge la formation des cadres religieux (imams) et aumôniers musulmans et aidera à la construction et la rénovation des lieux de culte musulman. Concernant les imams, le Premier ministre estime que leur formation théologique assurée par les centres privés doit être complétée par un enseignement séculier comportant droit, histoire et surtout la langue. Une majorité, dira Fillon, «maîtrise peu ou pas le francais. C'est une situation dont personne ne peut se satisfaire ; elle est contraire à l'objectif même de l'islam de France. Le message de l'Etat français est clair : "que demandons-nous aux cadres religieux musulmans ?" De connaître et d'apprécier la France autant que des universitaires français connaissent et aiment la religion et la culture musulmanes.» Il abordera ensuite la pratique du culte en France par l'organisation dans de meilleures conditions du hadj. L'Etat assumera ses devoirs en contrôlant plus efficacement les organismes de voyage des pèlerins et en mettant à la disposition des hadjis une brochure d'information avant leur dépaet. Quant à l'Aïd el Adha, si l'Etat ne peut être opérateur direct — laïcité oblige — il peut aider en amont par un partenariat avec les collectivités locales et les sociétés d'abattoirs. Il conclura son allocution par l'affirmation que l'Etat français souhaite l'existence d'un Islam aux rapports apaisés non seulement avec les pouvoirs publics mais également entre musulmans. L'objectif de Sarkozy plus précisément est, selon les mots de Fillon, «l'existence d'un Islam de France qui tout en respectant les règles de la République respecterait aussi la diversité et la complexité de ses propres tendances sans en faire un motif d'affrontements internes. Nous recherchons un culte musulman qui entretienne avec les institutions françaises des rapports suivis, sereins, ni plus etroits, ni moins respectueux que ceux des autres religions.»