La Suisse aurait participé à la déportation et à l'exploitation dans des plantations de plus de 150.000 esclaves. Proportionnellement à la taille du pays et au nombre d'habitants, la Suisse a donc, en moyenne, participé autant que les autres pays européens à l'esclavage La Suisse aurait participé à la déportation et à l'exploitation dans des plantations de plus de 150.000 esclaves. Proportionnellement à la taille du pays et au nombre d'habitants, la Suisse a donc, en moyenne, participé autant que les autres pays européens à l'esclavage Ancien député suisse, professeur et historien, Hans Fässler décrit, dans un livre d'Histoire paru dans les éditions Duboiris, un pan essentiel et largement ignoré de l'histoire de la Suisse et de sa prospérité. Inspiré des travaux de Jean Ziegler sur la face cachée de l'argent suisse, l'historien démontre que les classes dirigeantes suisses ont accumulé des fortunes colossales grâce à l'esclavage. Un passé qui tranche avec la légendaire «neutralité» helvétique… Il est un «chercheur engagé». D'abord, militant du mouvement anti-apartheid, il s'intéresse ensuite au passé esclavagiste de son pays, qui tranche avec la légendaire «neutralité» de la Suisse. Inspiré des travaux de Jean Ziegler, il entreprend un vaste travail sur les archives nationales et privées de grandes familles suisses. Suite à la publication de la version originale de son livre en 2005 dans une maison d'édition allemande, un grand débat s'ouvre en Suisse et au sein du Parlement sur la prise en compte officielle de ce passé négrier. Avec rigueur et précision, et à partir d'un vaste travail d'archives et privé de grandes familles suisses, il montre comment, « du 17e au 19e siècle, des commerçants, militaires et scientifiques suisses ont été impliqués dans toutes les activités importantes de l'esclavagisme : ils ont placé de l'argent dans les sociétés coloniales, ont participé aux expéditions du commerce triangulaire, ont pratiqué à la traite des esclaves et donné leur caution idéologique et leur soutien militaire à l'esclavage. Selon les estimations, la Suisse — par le biais de particuliers mais aussi d'organismes étatiques ou semi-étatiques — aurait participé à la déportation et à l'exploitation dans des plantations de plus de 150.000 esclaves. Proportionnellement à la taille du pays et au nombre d'habitants, la Suisse a donc, en moyenne, participé autant que les autres pays européens à l'esclavage. » Ces révélations ont suscité un débat politique en Suisse. Pourtant, les relations négrières de la Suisse du 18e siècle ont été le fait d'individus, et non pas celui d'une politique nationale ou cantonale. Est-ce donc aux institutions de s'interroger sur ce passé ? «Pour moi, ce n'est une question ni nationale, ni individuelle. Je préfère voir cela d'un point de vue européen. C'est-à-dire que la traite était un système économique qui enveloppait toute l'Europe, et personne ne peut dire qu'il n'en faisait pas partie», écrit l'historien. Ancien député suisse, professeur et historien, Hans Fässler décrit, dans un livre d'Histoire paru dans les éditions Duboiris, un pan essentiel et largement ignoré de l'histoire de la Suisse et de sa prospérité. Inspiré des travaux de Jean Ziegler sur la face cachée de l'argent suisse, l'historien démontre que les classes dirigeantes suisses ont accumulé des fortunes colossales grâce à l'esclavage. Un passé qui tranche avec la légendaire «neutralité» helvétique… Il est un «chercheur engagé». D'abord, militant du mouvement anti-apartheid, il s'intéresse ensuite au passé esclavagiste de son pays, qui tranche avec la légendaire «neutralité» de la Suisse. Inspiré des travaux de Jean Ziegler, il entreprend un vaste travail sur les archives nationales et privées de grandes familles suisses. Suite à la publication de la version originale de son livre en 2005 dans une maison d'édition allemande, un grand débat s'ouvre en Suisse et au sein du Parlement sur la prise en compte officielle de ce passé négrier. Avec rigueur et précision, et à partir d'un vaste travail d'archives et privé de grandes familles suisses, il montre comment, « du 17e au 19e siècle, des commerçants, militaires et scientifiques suisses ont été impliqués dans toutes les activités importantes de l'esclavagisme : ils ont placé de l'argent dans les sociétés coloniales, ont participé aux expéditions du commerce triangulaire, ont pratiqué à la traite des esclaves et donné leur caution idéologique et leur soutien militaire à l'esclavage. Selon les estimations, la Suisse — par le biais de particuliers mais aussi d'organismes étatiques ou semi-étatiques — aurait participé à la déportation et à l'exploitation dans des plantations de plus de 150.000 esclaves. Proportionnellement à la taille du pays et au nombre d'habitants, la Suisse a donc, en moyenne, participé autant que les autres pays européens à l'esclavage. » Ces révélations ont suscité un débat politique en Suisse. Pourtant, les relations négrières de la Suisse du 18e siècle ont été le fait d'individus, et non pas celui d'une politique nationale ou cantonale. Est-ce donc aux institutions de s'interroger sur ce passé ? «Pour moi, ce n'est une question ni nationale, ni individuelle. Je préfère voir cela d'un point de vue européen. C'est-à-dire que la traite était un système économique qui enveloppait toute l'Europe, et personne ne peut dire qu'il n'en faisait pas partie», écrit l'historien.