Selon les estimations des services américains, des attentats pourraient être perpétrés en Europe dans le courant de ce mois d'octobre. Ces opérations, suicides ou autre, viseraient surtout les deux principales capitales que sont Londres et Paris. Selon les estimations des services américains, des attentats pourraient être perpétrés en Europe dans le courant de ce mois d'octobre. Ces opérations, suicides ou autre, viseraient surtout les deux principales capitales que sont Londres et Paris. Ce n'est pas la première fois que de pareilles prévisions sont faites par la CIA ou par les milieux qui bénéficient de ses confidences en priorité. Rappelons-nous que déjà au lendemain de l'opération suicide qui a visé le Palais du gouvernement à Alger un 11 avril, le site Internet de l'ambassade américaine à Alger croyait savoir que des attentats similaires seraient en préparation en Algérie. Durant la campagne pour les élections présidentielles en France, le risque d'attentats sur le territoire français était pris extrêmement au sérieux. On avait, alors, mis la médiatisation de ces craintes sur le compte des stratégies destinées à bénéficier du « vote sécuritaire ». Tout responsable de politique sécuritaire commence par prendre au sérieux ces menaces. Les attentats commis en Algérie et au Maroc durant ces derniers mois incitent les gouvernements de la région à davantage de concertation pour prévenir d'éventuelles actions et adopter une politique à plus long terme de lutte antiterroriste. La dernière visite de Y. Zerhouni à Paris entre dans ce cadre et les craintes engendrées des rapports de la CIA ne font que conforter les choix faits par l'Algérie et la France dans ce domaine. Mais une question s'impose : pourquoi, particulièrement, Londres et Paris seraient-elles visées plus que les autres ? Le nouveau Premier ministre britannique ne semble pas être un inconditionnel des Américains comme l'était son prédécesseur Tony Blair. L'actuel gouvernement britannique reconnaît l'échec de la politique américaine en Irak et parle de plus en plus d'un plan de retrait, en n'excluant pas de laisser l'armée américaine se débrouiller toute seule sur le brasier. Ce qui signerait la fin de l'alliance anglo-américaine qui avait été sans faille du temps de M. Blair. Du côté français, Nicolas Sarkozy est arrivé à l'Elysée avec l'image d'un atlantiste susceptible de devenir un allié de Bush aussi inconditionnel que le fut Blair. Mais, il y a loin entre l'image et la réalité. Car le nouveau président français passe pour être un grand réaliste capable de tenir compte des faits et d'adapter sa conduite en fonction des intérêts de la France. C'est ainsi qu'il ne laisse passer aucune occasion pour vanter la politique de J. Chirac qui était fermement opposé à l'intervention américaine en Irak. Même B. Kouchner, qui avait approuvé avec enthousiasme cette politique de guerre, avait repris à son compte la politique de Chirac. Quand le ministre « socialiste » des affaires Etrangères a cru devoir satisfaire les Américains, le Président Sarkozy a dû rectifier le tir. Ce fut le cas quand B. Kouchner, sans doute en accord avec C. Rice, a souhaité le départ du Premier ministre irakien, Nouri El Maliki. Le désaveu présidentiel a été tel que le ministre a dû s'excuser. Il a été désavoué également sur le dossier du nucléaire iranien et il lui a fallu recourir à des subtilités sémantiques pour désamorcer la crise provoquée par ses premières déclarations guerrières. Sarkozy cherche visiblement à jouer sa propre partition, quitte à se démarquer de ses « amis » américains, voire à leur déplaire. Tout cela montre qu'en ce qui concerne le Proche et le Moyen-Orient, il n'y a pas convergence de vues entre Washington, Londres et Paris. Dans ces conditions, il n'est pas exclu qu'une partie des néo-conservateurs américains habitués au soutien de T. Blair et déçus par l'évolution de N. Sarkozy (dont les offres de la coopération nucléaire ne sont pas du goût du Pentagone) aient cherché à prendre une sorte de revanche, surestimant les risques d'attentats afin de créer un climat de psychose. Ce n'est pas la première fois que de pareilles prévisions sont faites par la CIA ou par les milieux qui bénéficient de ses confidences en priorité. Rappelons-nous que déjà au lendemain de l'opération suicide qui a visé le Palais du gouvernement à Alger un 11 avril, le site Internet de l'ambassade américaine à Alger croyait savoir que des attentats similaires seraient en préparation en Algérie. Durant la campagne pour les élections présidentielles en France, le risque d'attentats sur le territoire français était pris extrêmement au sérieux. On avait, alors, mis la médiatisation de ces craintes sur le compte des stratégies destinées à bénéficier du « vote sécuritaire ». Tout responsable de politique sécuritaire commence par prendre au sérieux ces menaces. Les attentats commis en Algérie et au Maroc durant ces derniers mois incitent les gouvernements de la région à davantage de concertation pour prévenir d'éventuelles actions et adopter une politique à plus long terme de lutte antiterroriste. La dernière visite de Y. Zerhouni à Paris entre dans ce cadre et les craintes engendrées des rapports de la CIA ne font que conforter les choix faits par l'Algérie et la France dans ce domaine. Mais une question s'impose : pourquoi, particulièrement, Londres et Paris seraient-elles visées plus que les autres ? Le nouveau Premier ministre britannique ne semble pas être un inconditionnel des Américains comme l'était son prédécesseur Tony Blair. L'actuel gouvernement britannique reconnaît l'échec de la politique américaine en Irak et parle de plus en plus d'un plan de retrait, en n'excluant pas de laisser l'armée américaine se débrouiller toute seule sur le brasier. Ce qui signerait la fin de l'alliance anglo-américaine qui avait été sans faille du temps de M. Blair. Du côté français, Nicolas Sarkozy est arrivé à l'Elysée avec l'image d'un atlantiste susceptible de devenir un allié de Bush aussi inconditionnel que le fut Blair. Mais, il y a loin entre l'image et la réalité. Car le nouveau président français passe pour être un grand réaliste capable de tenir compte des faits et d'adapter sa conduite en fonction des intérêts de la France. C'est ainsi qu'il ne laisse passer aucune occasion pour vanter la politique de J. Chirac qui était fermement opposé à l'intervention américaine en Irak. Même B. Kouchner, qui avait approuvé avec enthousiasme cette politique de guerre, avait repris à son compte la politique de Chirac. Quand le ministre « socialiste » des affaires Etrangères a cru devoir satisfaire les Américains, le Président Sarkozy a dû rectifier le tir. Ce fut le cas quand B. Kouchner, sans doute en accord avec C. Rice, a souhaité le départ du Premier ministre irakien, Nouri El Maliki. Le désaveu présidentiel a été tel que le ministre a dû s'excuser. Il a été désavoué également sur le dossier du nucléaire iranien et il lui a fallu recourir à des subtilités sémantiques pour désamorcer la crise provoquée par ses premières déclarations guerrières. Sarkozy cherche visiblement à jouer sa propre partition, quitte à se démarquer de ses « amis » américains, voire à leur déplaire. Tout cela montre qu'en ce qui concerne le Proche et le Moyen-Orient, il n'y a pas convergence de vues entre Washington, Londres et Paris. Dans ces conditions, il n'est pas exclu qu'une partie des néo-conservateurs américains habitués au soutien de T. Blair et déçus par l'évolution de N. Sarkozy (dont les offres de la coopération nucléaire ne sont pas du goût du Pentagone) aient cherché à prendre une sorte de revanche, surestimant les risques d'attentats afin de créer un climat de psychose.