Trois femmes, dont deux médecins et une infirmière furent enlevées et violées par trois agresseurs alors qu'elles rentraient chez elles après avoir accompli leur noble devoir. Il ne s'agit pas en effet d'un fait divers, mais du synopsis d'un feuilleton égyptien titré «une affaire d'opinion publique» dans lequel Yousra a campé le rôle de la victime. Trois femmes, dont deux médecins et une infirmière furent enlevées et violées par trois agresseurs alors qu'elles rentraient chez elles après avoir accompli leur noble devoir. Il ne s'agit pas en effet d'un fait divers, mais du synopsis d'un feuilleton égyptien titré «une affaire d'opinion publique» dans lequel Yousra a campé le rôle de la victime. Le feuilleton, pour ceux qui ne l'ont pas vue relate l'histoire du viol au sein d'une société chargée de préjugés, d'idées reçues, de complexes et d'interdits. Une société qui accorde à la victime le statut de coupable. Le feuilleton, qui trace la souffrance de la femme violée au sein de la société, sa lutte féroce contre un contexte social intransigeant, a pour objectif de montrer à toute la société que la victime n'est pas responsable de son drame et que l'acte destructeur porte sérieusement atteinte à son psychisme. La construction de la société égyptienne ne ressemble peut-être pas typiquement à celle de la société algérienne, mais à analyser de près le fonctionnement des deux sociétés nous distinguerons certainement différents points communs. D'abord les tabous des deux sociétés sont comparables. La sexualité passe en tête de liste des interdits sociaux dont la seule évocation provoque la colère sociale. La frustration et le refoulement sont présents dans les deux société, à des degrés peut-être similaires. Les fléaux sociaux présents dans les deux contextes, bien qu'à des degrés variables, sont semblables. La drogue, le viol, l'inceste, la violence et bien d'autres maux sont présents. Pourquoi tout ce préambule, diront certains ? En effet, c'est pour introduire un sujet tabou et épineux dans notre société : il s'agit du viol, un drame qui continue à faire des ravages. Le dernier bilan de la Gendarmerie nationale a enregistré au cours de la période allant de janvier 2005 à août 2007 près de 700 actes de viol dont la majorité des victimes sont des mineurs. Les mêmes statistiques mettent en évidence une recrudescence notable des actes de viol à l'Ouest du pays. Il importe de relever que les chiffres rendus publies sont loin de refléter la vraie expansion du fléau puisque un grand nombre de victimes préfèrent garder le silence de peur du scandale et du jugement social. Le feuilleton égyptien en question à tiré la sonnette d'alarme sur un phénomène qui prend de l'ampleur. il a exposé la pénible bataille menée pas trois pauvres femmes seules dans un contexte patriarcale fondé sur des croyances erronées. Elles réclament leur statut de victimes et crient tout haut leur blessure. Yousra a campé dans le feuilleton le rôle de la femme solide, forte de caractère, consciente de ses droits et capable d'aller de l'avant. Elle a appelé, à travers la série, toutes les victimes de viol qui se cachent derrière les murs du silence de peur du scandale et qui souffrent seules à se révolter contre l'injustice sociale. Que toute la société cesse de culpabiliser la victime du viol, que les spécialistes se penchent réellement sur les causes de l'expansion de ce fléau social alarment et que les autorités réagissent efficacement aux actes de harcèlement, de racolage et d'atteinte à la pudeur. Il faut dire que la victime de viol ne sait toujours pas comment réagir après coups. Est-elle victime ou coupable ? La victime est en proie à un sévère sentiment de culpabilité qui lui cause une profonde blessure psychologique. Pourquoi a-t-elle été choisie par l'agresseur? Qu'a-t-elle fait pour se défendre ? Comment réagira sa famille au scandale? Doit-elle porter plainte ou se taire à jamais ? Le poids des contraintes sociales pèse lourd sur la victime. Dans de rares cas, la victime s'arme de courage et dépose plainte, mais dans la majorité des cas, les femmes violées n'hésitent pas à tourner la page sur cet incident dramatique. Cependant, peuvent-elles réellement oublier ? Certainement pas. Le viol est un acte dévastateur qui occasionne une profonde fracture au niveau du psychisme de la personne. Le silence ne fait que renforcer cette fracture et la personne, revivant au jour le jour les flash-back de son viol et s'enfermant dans un total mutisme, risque réellement de mettre en péril sa santé mentale. Les victimes de viol doivent comprendre qu'elles n'y sont pour rien et qu'elles doivent porter plainte pour empêcher leur violeur de commettre d'autres délits. Les associations de lutte contre le harcèlement doivent se mobiliser et initier des campagnes de sensibilisation dont le premier objectif doit être de lever le voile sur le phénomène du viol et rompre le silence qui entoure le sujet. Les autorités sont appelées à leur tour à ouvrir l'œil sur tous les types d'agressions, de harcèlement et d'atteinte à la pudeur. Ne dit-on pas que prévenir vaut mieux que guérir ? Le feuilleton, pour ceux qui ne l'ont pas vue relate l'histoire du viol au sein d'une société chargée de préjugés, d'idées reçues, de complexes et d'interdits. Une société qui accorde à la victime le statut de coupable. Le feuilleton, qui trace la souffrance de la femme violée au sein de la société, sa lutte féroce contre un contexte social intransigeant, a pour objectif de montrer à toute la société que la victime n'est pas responsable de son drame et que l'acte destructeur porte sérieusement atteinte à son psychisme. La construction de la société égyptienne ne ressemble peut-être pas typiquement à celle de la société algérienne, mais à analyser de près le fonctionnement des deux sociétés nous distinguerons certainement différents points communs. D'abord les tabous des deux sociétés sont comparables. La sexualité passe en tête de liste des interdits sociaux dont la seule évocation provoque la colère sociale. La frustration et le refoulement sont présents dans les deux société, à des degrés peut-être similaires. Les fléaux sociaux présents dans les deux contextes, bien qu'à des degrés variables, sont semblables. La drogue, le viol, l'inceste, la violence et bien d'autres maux sont présents. Pourquoi tout ce préambule, diront certains ? En effet, c'est pour introduire un sujet tabou et épineux dans notre société : il s'agit du viol, un drame qui continue à faire des ravages. Le dernier bilan de la Gendarmerie nationale a enregistré au cours de la période allant de janvier 2005 à août 2007 près de 700 actes de viol dont la majorité des victimes sont des mineurs. Les mêmes statistiques mettent en évidence une recrudescence notable des actes de viol à l'Ouest du pays. Il importe de relever que les chiffres rendus publies sont loin de refléter la vraie expansion du fléau puisque un grand nombre de victimes préfèrent garder le silence de peur du scandale et du jugement social. Le feuilleton égyptien en question à tiré la sonnette d'alarme sur un phénomène qui prend de l'ampleur. il a exposé la pénible bataille menée pas trois pauvres femmes seules dans un contexte patriarcale fondé sur des croyances erronées. Elles réclament leur statut de victimes et crient tout haut leur blessure. Yousra a campé dans le feuilleton le rôle de la femme solide, forte de caractère, consciente de ses droits et capable d'aller de l'avant. Elle a appelé, à travers la série, toutes les victimes de viol qui se cachent derrière les murs du silence de peur du scandale et qui souffrent seules à se révolter contre l'injustice sociale. Que toute la société cesse de culpabiliser la victime du viol, que les spécialistes se penchent réellement sur les causes de l'expansion de ce fléau social alarment et que les autorités réagissent efficacement aux actes de harcèlement, de racolage et d'atteinte à la pudeur. Il faut dire que la victime de viol ne sait toujours pas comment réagir après coups. Est-elle victime ou coupable ? La victime est en proie à un sévère sentiment de culpabilité qui lui cause une profonde blessure psychologique. Pourquoi a-t-elle été choisie par l'agresseur? Qu'a-t-elle fait pour se défendre ? Comment réagira sa famille au scandale? Doit-elle porter plainte ou se taire à jamais ? Le poids des contraintes sociales pèse lourd sur la victime. Dans de rares cas, la victime s'arme de courage et dépose plainte, mais dans la majorité des cas, les femmes violées n'hésitent pas à tourner la page sur cet incident dramatique. Cependant, peuvent-elles réellement oublier ? Certainement pas. Le viol est un acte dévastateur qui occasionne une profonde fracture au niveau du psychisme de la personne. Le silence ne fait que renforcer cette fracture et la personne, revivant au jour le jour les flash-back de son viol et s'enfermant dans un total mutisme, risque réellement de mettre en péril sa santé mentale. Les victimes de viol doivent comprendre qu'elles n'y sont pour rien et qu'elles doivent porter plainte pour empêcher leur violeur de commettre d'autres délits. Les associations de lutte contre le harcèlement doivent se mobiliser et initier des campagnes de sensibilisation dont le premier objectif doit être de lever le voile sur le phénomène du viol et rompre le silence qui entoure le sujet. Les autorités sont appelées à leur tour à ouvrir l'œil sur tous les types d'agressions, de harcèlement et d'atteinte à la pudeur. Ne dit-on pas que prévenir vaut mieux que guérir ?